Comment la bourgeoisie commerçante et les survivances du féodalisme exploitent les biens publics au Maroc


       I-Introduction
Le Maroc est un pays riche en ressources naturelles mais il est dominé par un régime fondé sur les bases de l’alliance de la bourgeoisie commerçante et des grands propriétaires immobiliers. Les politiques économiques de classe suivies par ce régime ont appauvri la majorité de sa population. C’est ce qui exige la lutte pour « toute la terre aux paysans et la liberté »  le slogan principal du premier congrès national du syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers (SNPPPF) à long terme. Le sous-slogan à court et à moyen terme, exige la lutte pour « les droits de la femme paysanne et des salariés paysans, contre les lois coloniales et les spéculations immobilières ».
La mafia de la drogue accumule des sommes énormes d’argent en exploitant la force du travail des paysans pauvres rifains opprimés. Cet argent volé, est blanchi aux noms des grands propriétaires immobiliers au Souss Massa. Qui occupent les terres collectives des paysans pauvres, après avoir ravagé les forêts de l’arganier et mené une guerre farouche contre les petits paysans, vrais propriétaires des terres collectives.
La plus part des petits paysans sont transformé en paysans pauvres, les sans terre, exploités comme ouvriers agricoles dans les domaines implantés sur leurs terres, dans des conditions de travail proches de l’esclavage.
La même mafia exploite tous les biens publics : les revenues de la production des mines, de la pêche maritime, des forêts de l’Atlas et du Rif, l’arganier, le safran de Taliouine, carrières aux montagnes, vallées et plages et autres.
Un groupe d’hommes et de femmes qui ont des relations familiales et intérêts commerciaux. Un pouvoir de la bourgeoisie commerçante et des grands propriétaires immobiliers qui est soutenu par les puissances impérialistes mondiales. Appliquant des politiques économiques de classe fondées sur les bases des nouvelles formes coloniales depuis 1956.
L’appel à la liberté et la démocratie est le principe fondamental de la lutte pour la libération du peuple marocain des chaînes de l'esclavage et de l'exploitation. Les paysans pauvres sont les victimes les plus touchés de ces politiques de classe, ce qui exige la constitution d’un syndicat paysan au Maroc.
II-La lutte des classes dans le Souss
1-Vue sur le Souss
La rivière Souss constitue le cœur battant de la vallée située entre le Haut-Atlas et l’anti-Atlas au sud du Maroc. La rivière est d’une superficie de 3960 Km2.
La province de Taroudant est d’une superficie de 16500 Km2 les régions Aoulouz, Ouled Berhil et Taroudant occupent 740 000 hectares. Les ressources forestières occupent 580 000 ha, et 200 000 ha de la superficie générale disponible à l’agriculture dont 100 000 ha irrigués par pompage.
La nappe phréatique est d’une valeur de 50 milliards de mètres cubes dont 8 milliards mètres cubes disponibles à l’exploitation par pompage.
Une démographie très importante de 90 personnes par km2 et 60 personnes par km2 à la campagne (la province de Taroudant compte 900 000 habitants).
Les ressources quoffre l’environnement de la vallée du Souss donnent une idée pour le développement agricole de cette rivière. Mais le système d’irrigation par pompage d’une agriculture des agrumes basée sur l’exportation vers l’Europe depuis les années quarante du vingtième siècle et l’accélération de ce système vers un sur-pompage pendant les années soixante, provoquent les déséquilibres sociaux au niveau de l’exploitation des ressources naturelles de la vallée.
Le tableau suivant montre l’évolution de la culture d’agrumes dans la vallée :

Année
1940
1950
1955
1960
1976
Agrumes en hectare
100
2200
5300
10600
19000

Aujourd’hui, les agrumes occupent plus de 12 000 hectares dans la région Ouled Behgil-Aoulouz seulement depuis l'an 2000.  
L’arganier a de multiples utilisations qui sont autant de sources de revenu :
- L’alimentation du cheptel (bovins, caprins et camelins), le bois utilisé en menuiserie, en cuisine traditionnelle (fours) et en chauffages et l’huile, à double usage, alimentaire et cosmétique.
La fabrication de l’huile est réalisée par les femmes, entièrement manuellement, depuis la collecte, le concassage des fruits, le grillage et le broyage des amandes jusqu’au malaxage de la pâte dans un moulin en pierre.
- La fabrication d’un litre d’huile par une femme demande au moins 16 heures, ce qui montre l’exploitation de la femme paysanne pour un revenu de 50 dirhams.
Les forêts d’arganier couvrent 400 000 ha dans la région  de Taroudant, soit 56 % de l’arganeraie nationale. Elles occupent   74 % de la superficie forestière totale de la province
- Taroudant produit 1830 tonnes d’huile d’argane par an, soit 53% de la production nationale.
- Le revenu brut procuré par l’arganier est de 1,8 milliards de dh/an, soit 430 dh/ha/an, correspondant à plus de 2,2 millions de journées de travail.
- Le classement de l’arganeraie en « réserve de la biosphère », la réorganisation de la recherche sur l’arganeraie et ses produits et l’utilisation des moyens modernes peuvent faire de l’arganeraie l’axe essentiel du développement à Taroudant.
- La destruction de la forêt d’arganiers dans la plaine du Souss par l’implantation des agrumes et le sur-pompage d’une part et la mal-production de ses ressources par les paysan(ne)s dans les montagnes du haut et anti atlas d’autre part provoque la dégradation du développement de la vallée.

Les études faites par des spécialistes de PNUD et de la FAO pendant les années 1970 envisageaient le drame que vit la région d’Aoulouz aujourd’hui et le rôle des deux barrages pour améliorer l’irrigation dans la vallée.

Les deux barrages :
Aoulouz :
et Mokhtar Soussi :

sont construits dans la région d’Ouzioua, au sein des montagnes de l’anti Atlas dans l’ l’Est de la province de Taroudant.

La politique coloniale agricole dans la vallée du Souss depuis les années quarante du vingtième siècle qui destine, par l’intervention la politique du nouveau colonial mené par l’État marocain, à accélérer l’exploitation de la nappe phréatique par le sur-pompage a créé dans certaines régions (El Guerdain à Taroudant) une situation catastrophique, ce qui explique la décision de l’État d’implanter plus de 12 000 ha d’agrumes dans la région d’Aoulouz et Ouled Berhil.

Les paysan(ne)s pauvres d’Ouzioua vivent dans des conditions catastrophiques, après avoir perdu leurs terres et leurs ressources naturelles contre des indemnisations très faibles (trois dirhams seulement le mètre carré de terre irriguée et deux dirhams le mètre de terre bour (uniquement arrosée par la pluie) non-irriguée).
50% habitent dans la zone près du barrage, 10 douars de la commune Tisrass au barrage Aoulouz et sept douars de la commune Ouzioua au barrage Mokhtar Soussi, ils vivent dans les conditions très difficiles.
- 15% habitent dans la commune d’Aoulouz.
- 35% ont quitté la région vers Ouled Berhil et Taroudant.

La construction de ces deux barrages a eu des effets néfastes sur le développement de la région en général, et en particulier sur la vie des paysan(ne)s pauvres.

2- Témoignage de Hassan Id Abdellah fondateur du mouvement des paysans pauvres au barrage Aoulouz
Tasdermte, le village natal de Hassan Id Abdellah martyr du mouvement des paysan(ne)s pauvres d’Aoulouz, « fait désormais partie du passé, mais son souvenir ne peut pas me quitter » dit Hassan qui raconte l’histoire des paysan(ne)s évacués par la construction du Barrage Aoulouz sur leurs terres, « Je me rappelle tous les détails, comme si c’était aujourd'hui. Notre belle maison au pied de la montagne, à la porte de la vallée d'Ouzioua Tasdermte (qui signifié aussi, la place et le rôle social d'un homme dans la société) au bord de la rivière d'Ouzioua, qui coule sans arrêt pendant les quatre saisons. Notre nouvelle maison, dont les travaux se sont terminés en 1986, a une superficie de 360 mètres carrés, elle est construite en pierres et béton, elle est constituée de deux étages et comprend 12 pièces avec cuisine traditionnelle, toilettes et cour plus un espace  pour nos animaux. Le remboursement de tous ces biens plus 70 arbres fruitiers divers est de 7777 Euro. » 
« Au moment de l'évacuation obligatoire, J'avais refusé de quitter notre maison sans ouvrir un dossier juridique pour justifier de la valeur exacte d'un remboursement légal. C’était la seule maison qui restait debout à Tasdermte face au bulldozer qui avait tous détruit dans notre village. Les champs et récoltes avaient été rasés par ce bulldozer, pour détruire les traces du vol commis au moment du recensement des biens des paysans pauvres. J'avais envoyé des lettres de protestation aux responsables locaux et nationaux en demandant une expertise de nos biens. Un expert de la province était enfin arrivé, pour faire son travail. Cela se passait  dans les années de plombe, c'était en 1988. »  
« Mais rien n'a été réglé.  Tout le fruit de mes activités agricoles à Tasdermte et de celles de mon frère, ouvrier émigré en France depuis les années soixante, a été perdu, massacré pour bâtir le capitalisme. »
La perte des terres
« La deuxième chose qui reste choquante dans ma mémoire est le rasage des terres près de la rivière par les inondations de 1987, avant le recensement de nos champs. La rivière avait rasé une quantité importante des champs des paysans pauvres, sans aucun secours de la part du régime marocain. Ce qui est important à signaler ici, c’est que la carte topographique qui va être utilisée pour le recensement des champs avait été déjà faite avant les inondations. La question que posaient les paysans pauvres était : ‘au compte de qui ces terres perdues par les inondations sont-elles  recensées ? 
Il faut savoir à ce niveau qu'il y avait une liste de personnes qui avaient de relations directes ou indirectes avec le régime marocain et qui ont été bénéficiares, alors que, légalement, elles ne possédaient aucun bien dans la région. Il faut aussi savoir que des paysans pauvres sont spoliés de leurs biens sans obtenir aucun remboursement et que certains attendent toujours l'exécution des décisions du tribunal administratif d'Agadir. Je suis parmi ceux qui attendent l'ouverture de dossiers de violations graves des droits économiques.
Cette question est apparue après l'évacuation pour cause de barrage, qui a été suivie par un faible remboursement, trois fois rien. Nous avions un bour très important à un kilomètre du barrage, c’était le seul espace qui restait pour s'installer au début des années 1990. On a recommencé à zéro, il fallait bâtir une maison qui n'est plus comme celle qu'on avait perdu au barrage, il fallait creuser un puits pour avoir l'eau pour la construction de la maison, l'eau potable et l'irrigation du potager à côté de la maison. Nous avons du alors affronter les agent des Eaux et Forêts qui venaient planter des eucalyptus, pour bien obliger les paysans pauvres à quitter le lieu. C’était un vrai combat contre les responsables des Eaux et Forêts, qui voulaient limiter notre territoire et massacrer notre forêt d'arganiers. À chaque fois qu'ils plantaient des eucalyptus, je venais les couper et détruire les bornages qu'ils avaient tracés. Tout cela était un combat solitaire, nous étions dépourvus d'organisation, dans un monde de paysans pauvres déracinés de leur terre natale, dans la torture des années noires. Enfin, on a posé la première pierre d'un nouvelle commune qui a été baptisée appelée Tisrass (mot amazigh signifie les positions). Alors s’est ouverte une nouvelle page de lutte, cette fois-ci contre le président de la nouvelle commune, fils d’un comprador et agent des autorités coloniales. »
Une nouvelle ère de lutte commence
« Après nous être installés dans notre nouvelle Tasdermte et avoir déposé notre dossier au bureau de l'AMDH à Taroudant, deux choses restaient à régler. La première était de s'organiser dans une association paysanne. Une assemblée d'un nombre limité de paysans pauvres, qui avaient une expérience de lutte pour leurs droits, a été organisée dans la maison de Lhaj Mohamed en avril 1997 sous la présidence du camarade Amal Lahoucine. Nous avions lutté au niveau local et national, envoyé des lettres de protestation au gouverneur de Taroudant et aux ministres de l'Intérieur et de l'Équipement, des lettres de demande de soutien aux partis politiques et députés de la province et enfin nous avions déposé un recours judiciaire au tribunal administratif à Agadir.
Une association paysanne était donc constituée le 27 avril 1997, sur la suggestion des militants de l'AMDH (Association marocaine des droits de l’homme) à Taroudant. Les autorités à Aoulouz ont refusé de la reconnaître et nous donner le reçu de dépôt du dossier. À l'époque, créer une association de paysans pauvres dans la zone du barrage d’Aoulouz n'était pas possible. La politique des barrages était une chose sacrée sous Hassan II, ce qui explique l'impossibilité de l'intervention des partis politiques parlementaires dans ce dossier. Nous avons donc engagé une autre lutte pour le droit de nous organiser après avoir déposé le dossier de l'association auprès du procureur de Taroudant. Le reçu de dépôt du tribunal permis de gérer les affaires administratives internes sans avoir la possibilité d'organiser des activités publiques. Cette situation a duré trois ans ; en mars 2000 nous avons enfin eu le reçu de dépôt du dossier de l'association des autorités d’Aoulouz. »
« Notre première activité publique a eu lieu en avril 2000 : nous avons organisé une rencontre du militant marxiste marocain Abraham Serfaty avec la société civile d'Aoulouz sur le thème « militantisme est développement des paysans pauvres à Taroudant.
Au cours de cette rencontre, quatre points de repère pour le militantisme dans le Souss ont été donnés par le camarade Abraham. Le premier était la lutte pour le droit à la terre, contre la violation des terres collectives des paysans pauvres par les grands propriétaires. Le deuxième était la lutte pour le droit à l'eau, contre le massacre de la nappe phréatique au Souss par le surpompage dans les domaines des grands propriétaires. Le troisième était la protection de l'arganier, mis en en danger par l'implantation des agrumes dans le Souss. Le quatrième était le développement de la culture et de la langue amazigh, marginalisées par le régime marocain. Pour cela, le militant Abraham proposait de travailler sur deux fronts pour bien s'organiser, le premier était l'association Ifghelen et le deuxième devait être un syndicat des paysans.
Après cette rencontre, l'association a continué la lutte pour le droit des paysans pauvres d'Ouzioua à leurs biens. Le premier travail concernait les dossiers déposés au tribunal administratif d’Agadir, pour l'exécution de ses décisions qui a traîné trois ans ; en 2004, les indemnisations ont commencé à être versées. Malgré le montant très faible de ces indemnités, beaucoup de dossiers sont encore en souffrance. Parmi ces dossiers, celui de notre maison, sur lequel le tribunal n’a toujours pas pris de décision à ce jour. Je ne comprends pas pourquoi le pouvoir marocain parle de démocratie et droits de l'homme, alors qu’il n’a pas le courage de régler les problèmes des paysans pauvres d'Ouzioua ? »  
« Il fallait accélérer la lutte, à chaque période qui passait les problèmes se multipliaient et la création d'un syndicat paysan devenait nécessaire. Nous avons déclenché une nouvelle lutte pour le reste des terres des paysans des sept douars évacués à cause du barrage. En 2001, le président de la commune de Tisrass avait essayé d'occuper 121 hectares de terres de paysans pauvres, en falsifiant des documents avec l'aide des autorités et des Eaux et Forêts de Taroudant. Nous avons détecté le problème et quand les responsables du Cadastre de Taroudant ont essayé de borner ces terres, ils ont été arrêtés par les paysans pauvres. Il y a eu une alerte générale : une assemblé a été organisée à la salle communale d'Aoulouz avec l'appui des militants de la Voie démocratique de Taroudant. À la fin de la réunion, le bureau syndical des paysans était constitué, son premier dossier était l'organisation de la lutte contre le président de la commune de Tisrass. Une plainte était déposée chez le procureur et le chef du Cadastre à Taroudant pour arrêter le bornage de ces terres.
 C'est très simple : le régime marocain était convaincu que, devant notre lutte pour le reste de nos terres, il n'avait que ce moyen pour mobiliser ses alliés afin de réaliser le reste de son programme d'évacuation. L’idée générale derrière cette affaire était d'ouvrir la voie à une occupation de ces terres par les grands propriétaires qui avaient des visées sur les vastes forêts d'Ouzioua. Un ex-responsable à la Province de Taroudant, responsable de toutes les violations graves des droits des paysans au barrage d’Aoulouz, a ainsi occupé 20 hectares près du barrage de la même façon : en falsifiant des documents sur lesquels il a mis le nom de son fils. Aujourd'hui, il lance un avis de vente pour trouver un acheteur pour cette terre, qui se trouve à côté de la ferme du président (=maire) de la commune de Tisrass. 
Le 26 janvier 2003 le syndicat et l'association Ifghelen avaient organisé un sit-in devant le siège de la commune de Tisrass. Les paysans pauvres étaient bien organisés. Aux élections de 2003, les paysans pauvres ils misent en échec Monsieur le Président en choisissant une équipe constituée de certains membres actifs de l'association et du syndicat. M. le président a été mis hors-jeu. Mais il n’a pas arrêté ses manœuvres pour autant  cette année : il vient de sortir un autre document falsifié pour essayer d'occuper le village tout entier. Cet homme a passé ses deux mandats à la tête de la commune à falsifier des documents. Son rôle dans le conseil communal est de compléter la mission du régime marocain, qui vise l'exploitation exclusive sans limites des ressources naturelles du Souss. Pour cela, après la construction du barrage d’Aoulouz et l'évacuation des paysans pauvres de sept douars, le régime avait divisé la commune d’Ouzioua et créé celle de Tisrass, pour diviser encore plus la communauté d'Ouzioua, pour ouvrir encore une nouvelle page de souffrance des paysans pauvres autour du barrage Mokhtar Soussi. »
3-Soutien des survivances du féodalisme par le capital de la bourgeoisie commerçante intégré dans le capital impérial
La vie des paysan(ne)s pauvres dans la vallée du Souss et dans les deux barrages en particulier est en dégradation continue.
L’exploitation qu’ils subissent dans les fermes d’agrumes après la perte de leurs terres et leur transformation en ouvriers agricoles dans des conditions juridiques dignes du Moyen âge.
La double exploitation de la femme au travail (bas prix, sexe) et au sein de sa famille (travail sans salaire).
La couverture sanitaire reste faible, 15% couvre par mode fixe, 43% couvre par l’itinérance, 42% par équipe mobile.
La dégradation de la santé de la population et donc l’augmentation de la morbidité et mortalité materno-infantile.
En effet la prévention reste l’arme la plus efficace pour améliorer l’état de la santé de la population rurale.
De jour en jour les paysan(ne)s pauvres perdent la terre, l’eau, et les ressources naturelles en particulier l’arganier, et leur culture amazighe va vers une marginalisation absolue.
Occupation de l’eau par les survivances du féodalisme
Les terres des trois sources d’Aoulouz sont réparties suivant les propriétaires en trois catégories principales : les domaines de l’état et les habous constitues 60%, les terres des survivances du féodalisme 30% et les terres des petits et paysan(ne)s pauvres 10%.
Les ouvrier(r)s agricoles/paysan(ne)s pauvres travaillent dans des conditions proche de l’esclavage dans des groupements de populations sans itinéraires, assainissements, réseaux de l’eau potable, couverture de la santé de la femme et d’enfant, centres d’éducation et culture des enfants, et en plus ; l’exploitation des femmes et leurs enfants dans les champs des survivances du féodalisme sans SMIG, CNSS, vacances…
La banque allemande de développement soutient le projet Gi d’irrigation des terres d’Aoulouz qui consiste à organisé l’irrigation des terres par goutte-à-goutte sans mettre en considération la situation critiques des paysan(ne)s pauvres des trois sources.
Le projet G1 est destiné à exploiter 18 millions mètre cube de l’eau du barrage Aoulouz sans mettre en considération le droit des paysan(ne)s pauvres d’Ouzioua à l’eau du barrage. Ils sont évacués de leurs terres après la construction du barrage, avec des indemnisations qui ne couvrent pas la vrai réhabilitation. Ils vivent aujourd’hui dans des groupements de populations dans des conditions du moyen-âge, les femmes et leurs enfants sont exploités dans les domaines des grands propriétaires implantés sur les terres collectives aux périphéries d’Aoulouz.
Dans la rencontre d’Aoulouz sur le G1 le 13 novembre 2013 les représentants de la banque allemande de développement parlent du développement durable des petits paysans ? Ils ont oubliés que le soutien des survivances du féodalisme d’Aoulouz n’a rien avoir avec le vrai développement d’Aoulouz et que leur soutien au projet G1 est programmé suite au dite « Planning Vert du Maroc » qui est destiné à manipuler la domination des biens des petits paysan(ne)s par les grands propriétaires.
Le programme de ce planning exige l’obligation de l’organisation des petits paysan(ne)s dans des sociétés, coopératives et associations agricoles occupées par un ou plusieurs grands propriétaires. L’idée est basée sur la sauvegarde des intérêts du capital comprador pour récupérer les taux de la valeur ajouté perdus par l’autoproduction des biens des pays(ne)s pauvres. 
Une autre façon de transformer les petits paysan(ne)s en paysan(ne)s pauvres et ouvriers agricoles exploités dans les domaines de ces chefs de dite organismes agricoles.
Le G1 est destiné à soutenir les survivances du féodalisme d’Aoulouz, un principal outil qui met en œuvre la nouvelle politique coloniale au Maroc qui facilite l’exploitation des ressources naturelles par le capital comprador.
Trois familles (Dardouri, Kurdi, Sarghini) sont aujourd’hui les chefs dirigeants des trois sources principales d’eau d’Aoulouz (El jadida, Timilte, Tafarzazte) après la constitution de trois associations d’irrigation par l’État marocain au moment où ; il  refuse l’auto-organisation des petits paysan(ne)s de Tafarzazte et Timilte.
Le soutien du capital impérial allemand au capital comprador marocain (Le projet G1 d’irrigation et d’autre projets dans les montagnes de l’Atlas : 50 millions euros) multiple l’exploitation de l’eau par les survivances du féodalisme les prochains grands propriétaires. Une autre façon d’intégrer ces derniers dans le capital comprador et les faire évacuer de la culture du blé et des cultures Bios, surtout l’olivier d’Aoulouz, en ouvrant les voies aux cultures génétiquement modifiées. Une autre grande catastrophe écologique attend Aoulouz après la conquête de la vache de COPAG destinée à l’irrigation des citernes  du lait de la coopérative.
Au Souss, 14000 familles paysannes et plus de 7000 ouvriers travaillent pour COPAG, une coopérative constituée pat la sueur et le sang des petits et pauvres pays(ne)s est aujourd’hui occupée par le capital. Le comprador récolte des centaines de milliards de dirhams sur la sueur et le sang de ces pauvres familles, des coopératives-filles reliées à la coopérative-mère jouent ce rôle. Elles sont constituées dans plusieurs communes au Souss, une chaine de récupération de la valeur ajoutée par le capital comprador en faveur du capital impérial.
La coopérative-fille Touksous est constituée à la municipalité d’Aoulouz pour remplir cette tâche. Les petits et pauvres paysan(ne)s travaillent pour les intérêts du crédit agricole pour l’achat des vaches de COPAG, l’alimentation des vaches fournissent par COPAG et les valeurs des loyers des terres de domaine de l’état et du Habous. Cette coopérative vit maintenant des problèmes financiers suite au vol des biens des paysan(ne)s (1,2 millions de dirhams) par le conseil administratif précédent, une enquête est ouverte par la direction de COPAG à savoir où va atteindre les limites de celle-ci ?
Après les coopératives viennent les associations paysannes de l’eau d’irrigation, en 2001 l’État marocain avait constitué l’association d’usagers d'eau exclusivement destinée aux agriculteurs du secteur d’Aoulouz. Cette association a été dirigée par une famille des  survivances d’Aoulouz (Dardouri descendant du Caïd féodal). L’association a encaissé en 8 ans plus de 7 millions de dirhams = 627 000 € sans compter le vol des revenues des ventes de l’eau aux paysan(ne)s de Taboumhaoute (La source asséchée par le blacage de l’eau du barrage). Cette situation déclanche la lutte des deux autres familles des survivances du féodalisme (Kurde et Sarghini) et les petits paysan(ne)s dirigés par la famille Lboujat pour leur droit à l’eau de ces sources. Après 3 ans de lutte les autorités ont dissout cette association pour faire échapper le président de l’association qui est au même temps président de la municipalité au jugement du vol des biens publics.
Projet G1 une autre façon d’occupation de l’eau
Le projet G1 (réseau d'irrigation par goutte-à-goutte) est un projet de la République fédérale d'Allemagne destiné aux terres irriguées de la municipalité d’Aoulouz, soutenu par un crédit de 400 million de dirhams de la BAD à l'État marocain.
Un projet qui n'est pas adapté à la situation des terres et des cultures des petit(e)s et paysan(ne)s pauvres. L'irrigation par canaux hyper-modernes est la seule façon de développer la productivité des oliveraies et cultures Bios. Les grands propriétaires féodaux de terres non-irriguées (bour) sont les seuls qui vont bénéficier de ce projet, contre les intérêts des petit(e)s et paysan(ne)s pauvres qui ne peuvent pas payer l'eau d'irrigation.
L'objectif des féodaux est d’exploiter l'eau dans un premier temps et d'arriver dans l'avenir à chasser les paysan(ne)s pauvres de leurs terres pour les transformer en ouvriers agricoles exploités dans les domaines des grands propriétaires. Il faut préciser que 60% des terres irriguées par les sources Tafarzazat, Timilte et Targa Ljdid sont des terres domaniales et habous (biens de main-morte inaliénables et administrés par l'État), ce qui  permet aux paysan(ne)s sans terre de les affermer.
Les paysan(ne)s pauvres d’Aoulouz souffrent des survivances du féodalisme qui continue d’exploiter les terres, l'eau et les hommes en l'absence quasi-totale de réaction des autorités, depuis la construction du barrage Aoulouz à la fin des années 80. De nombreuses sources au pied du barrage sont taries, seules subsistent les trois mentionnées plus haut, qui bénéficient de fuites du barrage.
La souffrance des petits et paysan(ne)s pauvres a commencé après la construction du barrage, qui a provoqué l’assèchement de la Saguia (canal d'irrigation) de Taboumahaout, la plus proche de la Saguia de Tafarzazat.
Afin de sortir de ce pétrin, le Bureau régional du développement agricole a créé en 2001 une association d’usagers d'eau exclusivement destinée aux agriculteurs du secteur d’Aoulouz pour gérer la crise, dans un climat de terreur à l’encontre des paysans pauvres de la Saguia de Tafarzazat, qui ont refusé d'adhérer à cette association.
À ce moment-là, les Forces auxiliaires ont encerclé la mairie pour interdire toute expression de refus, réprimer toute dissidence et prévenir un soulèvement.
Cette association n’était pas destinée à tout le monde: les nouveaux féodaux lui ont mis le grappin dessus, empêchant les pauvres d’utiliser cette eau pour l’irrigation. Cela a poussé certains paysans à se tourner vers la justice pour obtenir réparation. La masse des paysan(ne)s pauvres a attendu les résultats de la procédure judiciaire.
Dans les premières années d’existence de l’association, on trouvait normale la gestion de l'eau malgré la somme demandée, soit 15 dirhams de l’heure, sachant qu'il y a 8 heures d'ouverture des canaux par source et par jour, et cela toute l’année. Soit 2500 dirhams (=225 €) par jour, environ 100 millions de centimes (1 million de dirhams = 90 000 €) chaque année ?
Depuis 5 ans, les paysan(ne)s de la Saguia de Tafarzazat souffrent de l’injustice à leur encontre, à cause de leurs opinions politiques. Le maire les a punis pour leurs positions lors des élections de 2003, les privant de l'eau de la Saguia, qu'il a détournée vers la Saguia de Taboumahaout, pour alimenetr en eau ses affidés. Un sommet a été atteint au cours de la saison agricole 2007/2008, lorsque le maire a refusé le droit naturel à l'eau pour l'irrigation ; les récoltes ont alors séché sur pied. Ne pouvant plus récolter un seul grain de blé ni une seule olive – et leurs oliviers étant menacés de mourir – il ne restait plus aux paysan(ne)s qu’à se soulever contre le féodalisme. C’est alors, en mars 2008, qu’ils ont rejoint le syndicat agricole d’Aoulouz, après avoir épuisé les tentatives de dialogue avec le maire, les autorités se montrant incapables de trouver une solution équitable, face au poids du féodalisme.
Le syndicat paysan, après avoir organisé les paysan(ne)s de Tafarzazte a ouvert un dialogue avec les autorités de Taroudant en présence de représentants du Ministère de l'Agriculture et de l’Équipement et de l’Agence de l’Eau du Sous Massa-Drâa. 8 mois de discussions n’ont abouti à rien.
Entretemps un jugement avait condamné l’Association d’usagers à verser 1,17 millions de dirhams aux paysan(ne)s victimes de privation d’eau et à la saisie de ses biens, dont son compte bancaire, sur lequel se trouvaient seulement 40 000 dirhams.
Face à la faillite de l’association, son président – le maire-adjoint et frère du maire – a convoqué une assemblée générale le 22 Juin 2008 pour renouveler la direction, afin de donner une légitimité aux irrégularités de gestion l’association.
Le syndicat des paysan(ne)s d'Aoulouz a organisé plusieurs manifestations contre le maire d’Aoulouz et son frère le président de l'association, la première devant la sous-préfecture le 9 avril 2008, puis une journée de solidarité avec les paysan(ne)s de Tafarzazat le 18 Mai 2008, à laquelle ont participé plusieurs journalistes, l'Association marocaine des droits de l'homme et des partis politiques, qui ont pu voir de leurs propres yeux la souffrance des paysans de Tafarzazat. La manifestation suivante a eu lieu le 22 Juin devant la mairie, durant T convoquée par le président, où les paysan(ne)s se sont retirés de l’association.
Malgré tout cela, le président de l’association a été reconduit dans ses fonctions par les autorités.
Les paysan(ne)s pauvres de Tafarzazat ont alors créé leur propre association pour l’eau et l’irrigation en janvier 2009. Ils en ont informé les autorités, le bureau régional du développement agricole, les services de l’Équipement et l’Agence de l’eau régionale. Mais ils n’ont pas obtenu le récépissé de dépôt de leur association.
Le syndicat paysan  a alors engagé des discussions avec les autorités pendant deux mois. Conclusion : la faillite de l’association d’usagers a été constatée, il fallait la dissoudre et créer trois associations, une par Saguia. On a fixé au mois de septembre 2008 la mise en œuvre cette décision.
Le syndicat a donc engagé un dialogue direct avec l'administration provinciale de Taroudant, tandis qu’à l’extérieur, 36 paysans faisaient un sit-in le 11 septembre. Leurs délégués syndicaux ont été reçus à plusieurs reprises par le chef de cabinet du gouverneur, demandant que celui-ci prenne un arrêté de dissolution de l’association fantoche.
Lors de la dernière réunion le 23 octobre 2008, la province a promis une date de rencontre pour la semaine suivante. Puis plus rien. Comme on était au début de la nouvelle année agricole, les paysan(ne)s, déjà stressés, éprouvaient une grande angoisse, entretenue par les menaces de la milice à la solde du président, qui a dressé une liste de paysan(ne)s contre lesquels engager des poursuites judiciaires. En tête de cette liste, Mohamed Zarrit, injustement accusé de voler de l'eau de la Saguia Taboumahaout. Il a été arrêté à Taroudant le 14 Juillet 2008, il a passé 10 jours en prison puis il a été relaxé, après que son innocence a été prouvée.
Cet acte répressif a semé la terreur chez les paysan(ne)s de Tafarzazat, ce qui a enflammé la situation. Il ne leur restait plus qu’à exprimer leur colère. Ils ont donc tenu un sit-in devant le bâtiment administratif de la province de Taroudant le 4 novembre 2008, 60 paysan(ne)s ont passé une nuit froide devant le bâtiment, demandant à être reçus par le gouverneur, qui les a enfin reçus le 5 novembre à 13 heures. Ils ont exposé leurs problèmes et leurs revendications. La date du 20 novembre été convenue pour régler le différend entre les paysan(ne)s de Tafarzazat et le président de l’association d’usagers de l’eau.
La seule revendication des paysan(ne)s était de pouvoir être indépendants de cette association en faillite et de pouvoir gérer leurs affaires eux-mêmes à travers leur propre associations.
En janvier 2009 ils ont constitué leur propre association qui gère jusqu'à maintenant l'irrigation de leurs terres. Les autorités refusent jusqu'à maintenant d’accorder le récépissé de dépôt de son dossier, ce qui est illégal.
Dans ces conditions de terreur en 2008, le capital comprador soutien la construction d’un canal menant l’eau d’irrigation du barrage Aoulouz aux domaines des grands propriétaires à El Guerdan et Ouled Teima.
En avril 2010 les paysan(ne)s de Timilte ont constitué leur propre association encadrée par le syndicat, ce qui ne plait pas aux autorités qui refusent le reçu de dépôt.
Les deux associations luttent pour le droit des paysan(ne)s à s'organiser et gère en même temps la distribution de l'eau.
Aujourd'hui les paysan(ne)s rejettent ce projet qui viole leurs droits socioـéconomiques!
En décembre 2011 les autorités provinciales de Taroudant et le bureau régional du développement agricole ont dissout l'association d'Aoulouz d'une façon illégale sans compte-rendu moral et financier ni prise  en considération de l'avis des paysan(ne)s.
En avril 2013 la chambre agricole lance un programme de constitution de quatre associations pour les quatre sources, deux, pour Targa Ljdid et Taboumhaoute, sont déjà constituées d'une façon bureaucratique. Les paysan(ne)s des deux autres, Tafarzazat et Timilte, luttent contre ce programme.
Les premières assemblées de Tafarzazat et Timilte, qui ont lieu le 16 et 23 avril 2013, échouent en raison de la lutte de paysan(ne)s contre ce programme bureaucratique. Deux autres assemblées sont prévues les 2 et 9 mai 2013 malgré le boycott par paysan(ne)s de ce programme (sur 800   paysans, 60 seulement ont participé aux deux premières assemblés paysans). Les paysan(ne)s défendent leur droit à l'organisation dans leurs propres associations contre l'offensive des féodaux d'Aoulouz soutenus par le Pacha le bureau régional du développement agricole et la chambre agricole.
La lutte des paysan(ne)s a bloqué ce programme. Le syndicat paysan et les deux associations paysannes continuent la lutte pour leur droit à l'eau d'irrigation et pour que l'État remplisse ses obligations économiques et sociale (protection maternelle et infantile, enseignement, accès à l'eau potable, infrastructures, électrification, lutte contre la corruption, lutte contre le vol des biens publics …).
Les revendications des paysan(ne)s vont plus loin que le Plan Maroc Vert. Ce plan gouvernemental n'a pas pris en considération la marginalisation sociale des paysan(ne)s et ce qui doit être changé dans leur situation.
Pour changer cette situation, disent les paysan(ne)s, une seule solution : la lutte pour nos droit aux biens publics.
4- Intervention du syndicat à l’ambassade allemande au Maroc
Pour bien mettre  la lutte pour le droit à l’eau d’Aoulouz en bon chemin il faut introduire le capital impérial dans l’affaire. Le syndicat a destinée à l’ambassadeur la première lettre en avril 2013 signalant ce qui suit :
-                Le projet G1 n'est pas adapté à la situation des terres et des cultures des petit(e)s et pauvres paysan(ne)s. L'irrigation par canaux bien modernes est la seule façon de développer les récoltes d'olivier, de blé et cultures Bios.
-                Le programme G1 n’a pas pris en considération la situation sociale des paysan(ne)s marginalisée par l'État marocaine, dans Le travail dans des conditions proches du féodalisme. Une municipalité exploitée par les survivances du féodalisme dans une dite ville sans infrastructures et de biens publics volés surtout, les terres de domaine d’Aoulouz (50% des terres d’Aoulouz) vendus aux paysan(ne)s par le président de la commune par des contrats falsifiés légalisées à la municipalité.
-                En décembre 2011 l'association d'Aoulouz qui avait exploité l’eau d’Aoulouz en faveur des survivances du féodalisme depuis 2001, a été dissoute d'une façon illégale, sans compte rendu moral et financier (l’association a encaissée au moins une sommes de 07 millions dirhams), question de plainte des paysan(ne)s de Timilte  chez le procureur de première instance de Taroudant au sujet de vol de biens publics.
-                Après leurs luttes pour leur doit à l’eau d’irrigation violé par cette association, les paysans de Timilte ont créé leur propre association qui a son reçu de dépôt de dossier chez les autorités d’Aoulouz. Depuis avril 2010 l’association Timilte a géré la distribution de l’eau d’irrigation d’une bonne compétence sans problèmes entre les paysan(ne)s.
-                Depuis le 05 juin 2013 les survivances du féodalisme d’Aoulouz ont constitué une bande de gens criminels qui a violée le doit des paysan(ne)s à l’irrigation (détournement de l’eau par forces et distribution par des normes  de discrimination raciale). Tout cela, pour ouvrir le chemin aux autorités, le bureau régional du développement agricole et la chambre agricole, pour constituer une autre association soumise aux survivances du féodalisme d’Aoulouz le 06 aout 2013. Pour vous dire voilà vous avez devant vous une association qui signera la convention du projet G1 pour voler les biens publics une deuxième fois.
-                Le syndicat et l’association des paysan(ne)s ont déposé des plaintes chez le procureur de première instance de Taroudant.
-                Le 06 aout 2013 sera donc une occasion de violation des droits de notre association Timilte par les survivances du féodalisme. Les paysan(ne)s ont décidé de lutter pour leurs droits à leur propre association jusqu’à la mort.
-  la réunion du 06 aout 2013 à Aoulouz qui concerne le programme G1 sur les terres de Timile qui est un projet de votre Etat. Cette réunion a été passé dans des conditions de répression contre les revendications des vrais paysan(ne)s de Timilte. Ceci est bien observé par ce qui suit :
-  L’intervention du Pacha, ses forces de répression et les gendarmes dès la première minute des préparations à la réunion.
-  L’intervention du Pacha, ses forces de répression et les gendarmes dans la salle de la réunion au moment des revendications des vrais paysans de Timilte.
-L’exclusion des femmes paysannes des listes préparées par dite bureau d’étude.
-L’exclusion de certains vrais paysans de Timilte de ces listes par des raisons pseudo-politiques par l’intervention du président de la municipalité soutenu par le président de la chambre agricole.
- Les vrais paysan(ne)s de Timilte convoqués à la réunion ont protesté leurs revendications et quitté la salle de la réunion pour rejoindre leurs camarades qui ne sont pas convoqués, à cause de ses actes injustes qui touchent leurs droits à leur propre association constituée il y a trois ans.
Les paysan(ne)s pauvres de Timilte vivent aujourd’hui sous la répression d’une bande de criminels constitué par le président de la municipalité objet d’un ensemble de plainte au tribunal de Taroudant. Cette bande qui détourne l’eau de Timilte par forces et empêche l’association Timilte de ne pas compléter ses charges envers les paysan(ne)s.
Pour cela ; nous voulons mettre l'État allemand sur la vraie situation des paysan(ne)s de Timilte en déclarant notre position sur le conflit de l’eau d’Aoulouz.
En suite ; nous mettons l'État allemand en connaissance que nous restons relier à notre droit à l’organisation dans notre propre association constituée il y a plus de trois ans et qui gère la distribution de l’eau de Timilte d’une bonne compétence. Et que, toute convention avec les paysan(ne)s de Timilte doit être passée par notre association.
5-Les positions du SNPPPF
1-Il faut avant tout prendre en considération les revendications des associations Tafarzazte et Timilte qui sont constitués depuis cinq ans par l’initiative des paysan(ne)s et le soutien de notre syndicat. Les autorités et  le bureau régional du développement agricole de Taroudant sont toujours contre l’organisation des paysan(ne)s indépendante de l’état, malgré que nous avons un procès juridique qui permit à nos association le droit au reçu de dépôt, ce qui est contradictoire aux libertés de la société civile (les deux associations ont tous les reçus de dépôts de leurs dossiers chez les autorités depuis quatre ans), elles sont donc légales.
2-Il faut savoir que les paysan(ne)s de Tafarzazte et Timilte ont leurs propre source au sein de la rivière Souss qui n’ont aucune relation avec le barrage Aoulouz, et seules nos associations ont le droit de les exploiter, suit à leur droit depuis des millénaires. Le programme G1 soutenu par votre banque ne doit pas modifier nos sources naturelles ni exploiter ses eaux.
3- Il faut savoir que nos ressources naturelles Bios n’est pas en questions de modifications génétiques que doit exiger le programme G1 sur les cultures dans l’avenir. Les paysan(ne)s son liés aux cultures Bios et surtout notre olivier de caractères purement Bios. Votre banque, par son soutien à ce projet, va commettre une grave faut inévitable qu’elle ne peut pas récupérer une fois les cultures génétiquement modifiées seront sur nos terres.
4-Il faut savoir que notre vue positive au développement durable de notre région ne peut être réalisée sans l’intégration de la femme paysanne au vrai développement, et qui vit aujourd’hui dans des conditions proche de l’esclavage. Votre banque, par son soutien au programme G1, sera introduite dans le crime d’encercler la femme paysanne dans l’enfer de l’esclavage du 21ème siècle.
5-Il faut savoir que les paysan(ne)s évacués agressivement du barrage Aoulouz depuis 1990 et qui ont perdu leurs terres et leurs biens sont toujours liés à leurs droits violés par l’Etat marocain. Votre banque, par son soutien au programme G1, par l’exploitation de 18 millions mètres cube d’eau du barrage, sera introduite dans la violation des droits des paysan(ne)s pauvres d’Ouzioua qui vivent aujourd’hui dans des groupements d’habitats de moyen âge.
Nous avons cité là-dessus nos positions positives qui vont mettre en marche un vrai développement durable dans notre région, ce que nous luttons depuis la constitution du barrage Aoulouz en 1985 et que nous serons près à lutter fortement dans l’avenir. Nous sommes organisé légalement et pacifiquement au sein de la société civile et nous luttons pour la vraie démocratie et liberté.
6-Invasion des cultures génétiquement modifiés sur les terres des petits paysan(ne)s
Taliouine au sein de l’Anti Atlas et le Haut Atlas, deux grandes réserves d’eau (jbel Siroua à 3 304 m d'altitude et jbel Toubkal à 4165 m d'altitude), est une région purement paysanne. L’agriculture du Safran est une caractéristique de sa culture, une qualité de récolte de produit agricole Bio : L’Or Rouge du Maroc ! On l’appelle comme ça au domaine du commerce touristique. A chaque année au saison d’automne, les femmes paysannes de Taliouine ont une activité spécifique à la récolte de cette matière, c’est une activité socio-culturelle qui a de profondes racines  dans l’histoire paysanne de la région. La saison de cette récole est une harmonie renvoie aux simultanéités de chans et travail de la femme paysanne : à l’aube, son panier à la main vers les camps d’exploitation proche de l’esclavage. La fleur de couleur violée doit être enlevée avant qu’elle soit enfermée par l’effet de la chaleur des rayons du soleil. Un lourd travail l’attend à la maison après la récolte : elle passe des nuits blanches à séparer les étamines de la fleur : le Safran.
Le travail de la femme paysanne est une activité comme d’autres activités durant sa vie, elle l’a fait apprendre à ses filles qui se préparent pour le mariage et le travail sans salaire. La plus part des femmes paysannes qui travaillent aux champs du Safran, ne reçoivent pas de sou et restent pendant toute leur vie dépendantes de l’exploitation de sa sieur et son sang par l’homme. Ce dernier porte une partie de la récolte chaque semaine au Souk (marché) : un petit revenu qui serre à payer les frais de la nourriture de la famille pendant une semaine mais, qui dépend de la décision des grands commerçants du Safran qui délimitent le prix de vente à chaque jour du Souk. Une double exploitation de la force du travail de la femme paysanne aux champs et à la maison, en plus d’une valeur ajoutée aux poches des grands commerçants pour augmenter leur capital.
Au nom de la liberté du travail et des prix, le capital impérialiste intervient pour récupérer le taux de revenu que le capital comprador ne peut pas dominer. La marge de revenu qui est depuis longtemps restée aux paysan(ne)s n’est pas normal dans le système capitaliste financier. Des études scientifiques sur l’Or Rouge du Maroc ont été montées aux laboratoires des pays impérialistes, l’identité sioniste est en tête de ce complot de massacre de végétaux naturelle Bio ! Le safran naturelle constitue pendant des millénaires ses propres conservations de survivre. Il a la capacité de se multiplier dans la terre de Taliouine, conserver ses caractères génétiques spécifiques et constituer une espèce caractéristique marocaine. La sauvagerie pousse les hommes de la science sionistes à détruire tout ce que la nature a pu constituer il y a des millénaires ! Tout cela pour mettre la main du capital impérialiste sur les ressources naturelles d’un pays appauvri par le capital comprador. Les deux capitaux sont aujourd’hui bien reliés en intégrant le capital comprador dans le système capitaliste impérialiste pour bien assurer une bonne exploitation sauvage des paysan(ne)s et de la femme paysanne en particulier, en suite détruire toute production végétale naturelle Bio !
Dar le Safran (la maison du Safran) est construite à Taliouine en 2011 par le capital comprador local soutenu par le capital impérialiste, après avoir complété toutes les formalités systématiques scientifiques et commerciales pour détruire la matière végétale naturelle de Taliouine : le Safran. Dar le Safran est une bourse commerciale de cette matière, l’inauguration de cet établissement en 10 novembre 2011 la vaille du jour de la victoire de la révolte tunisienne, constitue le début d’une ère de la vie du Safran marocain. La mafia constituée dans la région depuis 1956 à l’aube de l’indépendance formel/nouvelle occupation, pour servir les intérêts du régime comprador est maintenant atteint ses hauts degrés. Après avoir met sa main sur les biens publics de Taliouine, la finance de la municipalité et 13 communes rurales est soumise au vol systématique appliqué par un groupe qui constitue la mafia installé au sein des conseils communaux. Les coopératives et les associations paysannes sont dirigés par les acteurs de ce groupe qui a d’influence sur toute la vie des paysan(ne)s pauvres de Taliouine.
Une association est constitué pour diriger le vol dans la dite Dar le Safran par les chefs de la mafia, après avoir volé l’argent de la coopération Souktana à chaque fois de la restructuration de son bureau depuis les années 1970. Plusieurs autres coopératives sont constituées aujourd’hui par l’intervention du capital comprador : une vaste marge de vol des biens des paysan(ne) est ouverte devant cette mafia pour ne pas donner de chance à toute fuite d’argent qui peut être récupéré par les paysan(ne)s. Les paysan(ne)s sont maintenant obligés de rendre leurs produits à Dar le Safran et attendre des mois et des mois le revenu de la vente. De 30 dirhams (2,7 euros) un gramme du Safran en 2011 à 12 dirhams les années suivantes. C’est vraiment une catastrophe pour l’économie des pauvres paysan(ne)s qui ne peuvent pas arriver à comprendre le complot monté contre leurs intérêt par le capital comprador soutenu par le capital impérialiste, par la mafia du Safran soutenue par le lobby sioniste. 
Une façon de destruction du Safran qui très catastrophique est la commercialisation des bulbes du Safran de Taliouine. Le lobby sioniste organise l’achat des bulbes du Safran de Taliouine pour mettre sa main sur cette espèce naturelle Bio. Pendant deux années, il arrive par l’aide de la mafia du Safran de Taliouine de faire circuler les faux bulbes génétiquement modifiés, qui ne contient pas le caractère génétique de multiplication : reste stérile pour obliger les paysan(ne)s à acheter la marchandise sioniste. Quelle crime commis par les hommes de la science sioniste envers la nature et l’Homme ! Les pauvres malheureux paysan(ne)s sont choqués par cette catastrophe qui condamne leur propre matière végétale naturelle et Bio. Après avoir ouvrir l’agriculture du Safran dans d’autres régions, Errachidia, Oujda, Midelt, El Houz … le Safran ne reste plus une caractéristique végétale naturelle de Taliouine. Les bulbes génétiquement modifiés ouvrent l’exploitation sauvage de l’eau, la terre et les ressources naturelles de Taliouine, par le capital impérialistes. Le seul moyen de lutter est de soulever les femmes paysannes pour leurs droits du travail, dans l’avenir l’exploitation des ouvrières agricoles sera multiplié ce qui nécessitera un mouvement ouvrier organisé.
Depuis 2008 la mafia du Safran organise le dite festival du Safran soutenue par le capital comprador pour réaliser le programme destructif impérialo-sioniste. C’est une occasion de réunir tous les constituants du système d’exploitation sauvage des ressources végétaux naturelles, des sociétés, coopératives et des associations y ont participé pour applaudir ce programme. Des recettes, des plats et des cadeaux (Paquets de Safran) remisent aux acteurs de cette guerre menée contre le Bio : l’ensemble constitue l’harmonie renvoie aux simultanéités de chants de mort et de boucherie de la force du travail de la femme paysanne aux champs du Safran. A l’occasion de chaque festival des jeunes de Taliouine tentent d’exprimer leur colère de ce qui se passe dans cette région isolée, chômage au sein des jeunes, analphabétisme surtout au sein des femmes, manque de service de centre de santé, insuffisance des enseignants et de classes d’enseignement, isolement des douars (groupements d’habitants isolés dans les montagnes), manque d’assainissement… La peur règne dans les montagnes à cause de la terreur des forces de répression (gendarmes, agents des autorités), le tribunal de première instance de Taroudant est systématiquement un appareil de répression qui soutient cette terreur.
Le 09 novembre 2013, à la deuxième journée de ce dite festival de cette année qui coïncide la colère des paysan(ne)s après leur défait, des jeunes ont pu exprimer leur colère en organisant un sit-in devant la dite Dar le Safran. Au moment où les acteurs du vol des biens publics de Taliouine sont à table dans les salles de cette établissement salle, les jeunes manifestent leur revendications en accusant ces voleurs des biens des pauvres paysan(ne)s. Un comité de suivi a été constitué par ce groupe de jeune pour défendre les droits des paysan(ne)s à l’eau, la terre, les ressources naturelles et la culture amazigh.
7- Invasion des cultures génétiquement modifiées  dans la biosphère de l’Arganeraie
Idaougamad, une tribu amazighe située entre la vallée de Souss et les montagnes du Haut-Atlas, à l’est de Taroudant au sud-ouest du Maroc. Une région située au sein de la réserve biosphère de l’arganeraie, classée au patrimoine mondiale de l’humanité par l’UNESCO en 1998, voir le lien ci-dessous :
 (https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_de_biosph%C3%A8re_de_l%27arganeraie ). La réserve de l’arganeraie subit une destruction massive pour implanter les agrumes, le programme dit planning Maroc vert vient pour accomplir ce qui reste de cette destruction organisée. Un programme d’implantation de dit arganier israélien, génétiquement modifié dans les laboratoires sioniste, comme l’olivier, le safran et autres. Ce programme dirigé par Akhenouch, vise l’implantation de 12000 hectares de cette fausse copie d’arganier dans la réserve de Souss. Il a même constitué une association (AMBA) pour exécuter son programme et affécté Bourahime, un grand propriétaire immobilier et président de la commune Tinzert de quelques kilomètres d’Idaougamad. Dont il trouve un champ fertile pour commencer la deuxième phase de la destruction de l’arganeraie, après avoir ravagé les de cette tribu connait comme première source des hommes de justice ainsi le juge Agarram l’ex-président du tribunal de Casablanca dans les années 1990.
Les petits paysans d’Idaougamad avaient manifesté leur colère contre ce programme destructif en arrêtant ses premiers travaux. Le 31 janvier 2019, 5 petits paysans de cette communauté amazighe ont été arrêtés par la gendarmerie d’Aoulouz et déférés au tribunal de Troudant.
Le procureur avait joué le rôle du médiateur de prédateurs des biens des paysans, il a posé devant les détenus une seul condition de les libéré, c’est d’avoir signé l’engagement à ne plus toucher à ce projet. Ce sont des hommes âgés, expérimentés dans la lutte pour leur droit à la terre depuis 2011, ils ont vécu les problèmes des tribunaux et m’ont rien à perdre, leurs enfant sont des majeurs. Ils ont donné une bonne leçon procureur, ils ont choisi la voie de la résistance de leur ancêtres pour l’indépendance de la patrie au de la trahison, ils ont choisi la prison.
Les détenus sont :
-Omar Larabi.
-Hmed Ihihi.
-Omar Azdou.
-Jilali Elgherizi.
-Hassan Boussaid. 
Le premier février 2019, un groupe de jeunes paysans avaient contacté le syndicat paysan (SP) pour soutenir leurs détenus. Ils ont manifesté leur colère en organisant un sit-in devant la province de Taroudant. Un comité a été constitué pour suivre le déroulement du jugement, la première audience sera mardi le 5 février 2019.
Qu'est-ce que c'est Arganier de l'Arganeraie ?
C'est un arbre de la Biosphère qui lutte contre la sécheresse et nourrit les chèvres, l'Homme est prédateur il peut se nourrir des boucs. Dans les saisons des sécheresses, il se débarrasse de ses feuilles d'un seul coup. C'est un secret de processus écologique évalué pendant deux millions d'années.
Aujourd'hui, l'invasion d'une copie dit l'arganier israélien menace le Souss. Une copie récessif, génétiquement modifiée est manipulée depuis les laboratoires sionistes. Les scientifiques sionistes s'imaginent qu'ils sont plus puissants que la biosphère. Ils ont fabriqué une fausse copie de l'arganier, pour faire l'illusion-argan d'une pire espèce.
Akhenouch s'imagine qu'il est le plus intelligent des marocains en s'intégrant dans le programmes de la culture de cette fausse copie. Il fait tout son possible pour ravager les terres des paysans pauvres dans l'Anti-Atlas, en coopération avec le président de l'association marocaine bi-professionnelle de l'arganier. Les deux hommes prédateur, cherchent à dominer l’arganeraie, dont ils trouvent un grand coût foncier facile à récolter.
Les paysans pauvres ne trouvent ce programme sioniste qu'une autre façon d'arracher de plus en plus leurs biens par ces nouveaux prédateurs. Une lutte des classes a été déclarée depuis qu'Akhenouch avait dévoilé ses objectifs dans de la politique agricole de classe en mettant en tête de son ordre du jour l’exécution de la loi 13-113.

III-Lettre de protestation
À Monsieur le Secrétaire général du Parlement européen et M. le Président de la Sous-commission "droits de l'homme"  
Objet : Accaparement de terres collectives et vol de biens publics au Maroc
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la situation des paysans de Tamtatoucht, le village natal de Zaid U Hmad, un des héros de la résistance au djebel Baddou après la bataille de Bougafer à Saghrou au sud-est du Maroc, dernier front de la résistance contre le colonialisme en 1934. Ce village est aujourd’hui mis sous couvre-feu par le régime marocain pour permettre la réalisation du projet dit de «barrage touristique» de Toudgha, financé avec 40 millions d’euros de fonds publics. Ce projet, lancé par Aziz Akhannouch, chef et patron des terres et mers au Maroc, est destiné à enrichir ses amis spéculateurs fonciers par l’exploitation des terres collectives des tribus amazigh Ait Merghad, une population d’environ 50 000 habitants, et de la commune d’Ait Hani, à laquelleTamtatoucht appartient, qui compte 18 000  habitant.
C’est une autre façon d’occuper les terres des paysans pauvres, tout comme le projet dit de  «port touristique» à Al Hoceima, les complexes immobiliers Marina à Agadir et d’autres à travers le Maroc. Le seul but de ces prédateurs est d’occuper les 20 millions d’hectares de terres collectives qui contiennent entre autres des mines d’or et d’argent. Ces terres sont arrachées à leurs vrais propriétaires, les paysans amazighs déjà appauvris par les lois coloniales françaises.
Depuis février 2017, début des travaux du ce projet, les paysans de Tamtatoucht, appauvris et marginalisés par la négligence de l'État depuis 62 ans, se sont mobilisés contre le projet. Ce projet menace aujourd’hui leur existence même, par l’offensive menée contre leurs terres et leurs ressources naturelles. Pour survivre, ils doivent mener une lutte dans l’esprit de Zaid U Hmad contre la Hogra (mépris).
Le 15 novembre 2017, 1000 paysans de Tamtatoucht, en majorité des femmes, ont conduit une marche vers le chantier du barrage, l’occupant et arrêtant les travaux. Les autorités de Tinghir ont refusé de négocier avec notre syndicat, dont le gouverneur a insulté le secrétaire général, Zaid Takrayout, leader de la lutte contre le vol des biens publics à Tinghir et a lancé une série d’inculpations contre lui.
Le sit-in des paysans, organisé principalement par les femmes paysannes, a duré 57 jours.
Le 10 janvier 2018 à 6h  du matin, 1000 hommes de forces de répressions ont occupé le lieu du sit-in, à 9h les paysans ont marché vers le barrage, et leur marche a été écrasée, 11 paysans dont une femme ont été arrêtés et déférés au tribunal de Ouarzazate.
Le 11 janvier 2018 le secrétaire général du syndicat Zaid Takrayout a été arrêté lui aussi et déféré au tribunal de Ouarzazate.
Le 5 février 2018 le tribunal de première instance a émis une lourde sentence :
- Une année ferme au secrétaire général du syndicat.
- Dix mois fermes à six paysans détenus.
- Cinq mois avec sursis à cinq autres paysans, dont une femme.
- Une amende de 2000 dirhams chacun.
Le 7 mars 2018 la cour d’appel de Ouarzazate a confirmé les sentences avec réduction de deux mois pour six prisonniers, 8 mois au lieu de 10 et une amende de 1000 au lieu de 2000 dirhams.
Voici la liste des prisonniers :
-                  Zaid Takrayout né en 1963, marié, trois enfants.
-                  Bassou Arhou né en 1978, marié, cinq enfants.
-                  Brahim Zâabit né en 1984, marié, un enfant.
-                  Bassou Mouhda né en 1984, marié, cinq enfants.
-                  Mohamed Allout né en 1993, célibataire.
-                  Rachid Abdi né en 1994,  célibataire.
-                  Yassine Ghermin né en 1995, célibataire.
Leurs familles n’ont rien à manger !
Depuis les arrestations des leaders du Hirak du Rif toutes les manifestations sont écrasées et leurs leaders sont arrêtés et poursuivis. Une nouvelle ère de répression organisée par l'État s’est ouverte au Maroc comme suite de la guerre en Syrie. Une répression soutenue par les instances dirigeants de l’Union européenne, en particulier par la France, après la visite de monsieur Macron au Maroc en juin dernier pour soutenir le régime marocain, qui a appliqué et suivi dès lors la logique de la matraque contre les manifestants et ouvert les portes de ses prisons.
Une analyse de cette situation critique nous conduit à conclure que les membres de l’Union européenne, en particulier la France, soutiennent les spéculateurs immobiliers marocains contre les intérêts des paysans, avec leurs dons et crédits pour soutenir les politiques anti-démocratiques du régime marocain. Le peuple marocain est endetté à hauteur d’environ 68 milliards de dollars, tandis que des millions d’euros traversent la Méditerranée chaque jour sous forme de produits miniers, agricoles et halieutiques exportés, sans que les paysans en bénéficient. Aujourd’hui ils se retrouvent chassés définitivement de leurs terres, par une politique de véritable ségrégation, d’apartheid.
Cette situation critique permanente provoque une ébullition qui se manifeste chaque jour sur divers fronts d’action populaire, et fait des victimes et des prisonniers, en premier lieu chez les paysans.
Le dossier Brahim Saika, martyr de la lutte contre la mafia immobilière dans la région Guelmim Oued Noon, est toujours en tête de l’ordre du jour de notre lutte, Mey Aicha, sa mère, a défendu ce dossier depuis deux ans, en vain. Les spéculateurs immobiliers sahraouis ont tenté à plusieurs reprises de liquider l’affaire, mais Mey Aicha est une femme paysanne qui préfère mourir de faim plutôt que trahir le sang du martyr.
Nous vous demandons donc, Monsieur le Secrétaire général, de transmettre notre lettre aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les accords d’association avec l’UE.
IV-Les centrales solaires Noor Maroc : pillage des biens publics
Le Maroc est devenu le milieu favorable des manipulations des programmes des grandes puissances impérialistes pour l’accumulation d’argent à travers les projets industriels. Le régime marocain par ses politiques de classe menées depuis les années 1980, a disposé les ressources naturelles du peuple marocain suivant les intérêts du capital impérialiste, au même temps que le peuple s’appauvri de jour en jour. Des simples démarches juridiques sont à la disposition des sociétés impérialistes visant l’exploitation des terres des paysans pauvres, 20 millions d’hectares, les sociétés françaises en tête.
Le régime marocain est engagé fortement dans l’exécution des nouveaux plannings de projets coloniaux programmés sur les terres des paysans pauvres opprimés. L’Agence marocaine de l’énergie solaire et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, deux établissements dominés par la bourgeoisie commerçante sont impliqués dans ces grands projets. Des projets impérialistes proie divisée entre des sociétés de transactions françaises, indiennes et chinoises et la Banque allemande de développement. Des énormes fonds d'argent public dépensés sous couvert de crédits de banques impérialistes pour bénéficier ses sociétés et augmenter leurs capitaux.
 Les trois projets Noor Ouarzazate de la centrale solaire qui sont destiné à produire de l’électricité dit énergie alternative, sont des bons exemples de pillage des biens publics au Maroc.  Le projet Noor 1 Ourzazate  est supervisé par l’ACWA Power, une société saoudienne, voir le lien:
Trois ans de construction pour un coût de 671 millions de dollars, tandis que le coût total de ces projets s'élève à deux milliards 470 millions de dollars.
Les projets Noor Ouarzazate sont implantés sur les terres des paysans pauvres, des tribus amazighes au sud-est du Maroc, marginalisés depuis 1956. Malgré qu’ils habitent dans une région proche des mines d’argent exploitées depuis les années 1920, un grand barrage et des studios de l’industrie cinématographique (Hollywood Ouarzazate) ces paysans s’appauvries de jour en jour et leur terres sont desséchés. Une guerre farouche est menée contre leur droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles. Des dizaines de milliers d’hectares de leurs terres ont été ravagées pour implanter ces centrales solaires.
La manifestation des paysans pauvres de Ghessate à Ourzazate, le lieu de ses projets, pour leur droit à la terre est réprimée. Leur leadeurs sont détenus et condamnés à des lourds peines de prison.
Les radiateurs électriques alimentés par les panneaux solaires, ont complètement consommé l’eau du barrage Mansour Ed-dahbi à Ouarzazate, des dizaines de millions de mètres cubes d’eau sont évaporés. Les paysans pauvres de la vallée de Drâa n’ont plus accès à l’eau d’irrigation par leurs méthodes traditionnelle.
La manifestation des habitants de Zagora pour leur droit à l’eau potable a été réprimée. Ses leadeurs sont détenus et condamnés à des lourds procès.
L’énorme somme d’argent, pillage d’argent publics, dépensée en faveur de banques et de sociétés impérialistes ne fait que multiplier les souffrances du peuple marocain endetté (92 milliards de dollars). Ce qui démontre les objectifs coloniaux de ces projets qui servent les capitaux impérialistes au détriment des intérêts du peuple marocain opprimé.
Ces politiques de classe ont des répercussions graves sur la vie des paysans pauvres :
Leurs terres sont exploitées par les nouveaux colonialistes sans compensation financière substantielle ni avantages économiques et sociaux dans leurs régions.
Leur droit à la revendication est violé, le public les appelle «  Paysans Gazat-Ouarzazate ». Ils sont aujourd’hui  menacés à se réfugier comme des palestiniens.
Une nouvelle ère de torture a été déclaré au Maroc depuis l’engagement du régime marocain dans l’exécution des pactes impérialistes de dit Libre-échange qui dispose les ressources naturelles marocaines à l’exploitation massive du capital financier impérialiste.
Cette situation grave demande le renforcement de la lutte paysanne à travers l’organisation des paysans pauvres au niveau national et international. Le syndicat paysan national des petits paysans et professionnels forestiers est engagé depuis sa fondation dans la voie de l’organisation de la lutte pour les droits légitimes des opprimés marocains.
V-Sidi Ayad : sous les pieds des paysans pauvres, des mines d’argent
Sidi Ayad, une tribu amazighe au sud-est du Maroc est entièrement marginalisée. Des ruines du camp de concentration construit par l’armée française sont encore debout au pied la montagne : il visait à contrôler les ouvriers de la mine au sommet de la colline. Il est aujourd'hui l'abri des paysans pauvres, qui cherchent des pierres dans les déchets minéraux de la mine.
Sidi Ayad recèle l’une des grandes ressources minières du Maroc, déjà exploitées par les Français à l’époque coloniale, comme toutes les régions du sud-est marocain. Elle comporte une nappe d’eau importante, un barrage a été construit pour compléter la production électrique des panneaux solaires de la centrale Noor 4.
Noor 4 est une centrale solaire destinée à fournir de l’électricité aux usines de l’industrie minière projetées. La France revient pour récupérer les ressources délaissées suite à la deuxième guerre mondiale et au mouvement de la libération nationale marocain.
Le régime marocain est engagé dans les nouveaux projets coloniaux sur les terres des paysans pauvres opprimés de Sidi Ayad. Une intervention du SNPPPF doit être réalisée dans les mois qui viennent : de Tamtatouchte à Sidi Ayad, une nouvelle lutte paysanne est engagée.
Pour d'attaquer le mouvement de petits et paysans pauvres de Sidi Ayyad, dirigé par le militant paysan syndicaliste Said Obamimoun, de les intimider et de les dissuader de revendiquer leurs droits, un simulacre de procès a été organisé à son encontre. Il a été arrêté le 18/04/2018 par la gendarmerie suite à une plainte d’un agent d'État, posée au bureau du procureur du tribunal de Midelt,  suivi d’un faux sac d’inculpations approuvé par des faux témoins, et condamné à 4 mois de prison ferme.
Les méthodes de répression et procès d'État adoptés par ses tribunaux visent à bloquer leur mouvement, à créer des conditions propices à l'exploitation des ressources naturelles et faire du SNPPPF un détriment des intérêts des opprimés. Mais, au contraire, ils renforcent sa détermination à mener à bien leur lutte pour satisfaire leurs revendications.
VI-Un colonel de gendarmerie marocain s’approprie des terres collectives à Nador, au Maroc
En octobre dernier les autorités marocaines, appuyées par des forces de répression et des gendarmes, avaient envahi des terres  appartenant à des Oulad Settout à Zaïo, dans la province de Nador (région de L’Oriental). Elles avaient chassé les petits paysans pauvres de leurs terres, détruisant leurs projets agricoles et occupant leurs maisons.
L'État marocain avait annoncé « la restitution d’un million d’hectares de terres collectives irriguées aux petits paysans ». Curieux exemple de cette décision : un colonel de la gendarmerie est devenu propriétaire de 37 hectares de telles terres à un prix d’un dollar, sur la base d’un acte officiel datant des années 1970, années de plomb.
Les petits paysans propriétaires de ces terres, qu’ils exploitaient depuis plus de 150 ans avec des titres de propriété, avaient manifesté contre cette offensive. Ils avaient organisé une marche et des sit-in dans la ville de Zaïo. L’un des militants de droits de l’homme, membre de l’Instance marocaine des droits humains, Brahim El Abdellaoui, qui avait soutenu leurs manifestations, est poursuivi devant le tribunal de Zaïo.
C’est là un nouvel exemple d’accaparement de terres collectives de communautés de petits paysans marocains, qui s’appauvrissent de jour en jour. Les hauts fonctionnaires, la bourgeoisie commerçante et les grands propriétaires fonciers, soutenus par les puissances impérialistes, France est en tête, occupent le pouvoir et l’économie et appauvrissent le peuple. Tout cela pour que le sang et la sueur des ouvriers et paysans, conséquences de l’exploitation de leur force de travail dans les camps de concentration, puissent continuer à nourrir le capital financier impérialiste français.
Le Syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers soutient leur lutte en alertant l'État marocain ainsi que l'État français et le Parlement européen sur les conséquences graves de ces politiques économiques de classe. Des lettres de protestation ont été envoyées par notre syndicat au secrétariat général du Parlement européen et au  Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) sur des affaires similaires qui aggravent la vie des paysans au Maroc. Aujourd’hui la situation des paysans marocains empire et devient insupportable, ce qui converge avec les causes de la révolte en cours du peuple français. Pour cela, nous appelons les ouvriers et paysans français à soutenir notre lutte pour le droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles et contre les lois coloniales et la spéculation foncière.
 Nous demandons à monsieur le secrétaire général du parlement européen et M. le président de la Sous-commission "droits de l'homme" de transmettre notre lettre aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les accords d’association avec l’UE.
VII-Les nomades de Saghro dénoncent la loi 13-113 concernant les pâturages
Les professionnels forestiers jouent un rôle important dans la régénération du pâturage et les forêts au Maroc, portant ils sont marginalisés par L'État marocain. On les appelle nomade dans la société marocaine, ils vivent dans la marge du processus de la production, malgré qu'ils produisent les viandes Bio, de qualité sensorielle.
Des milliers de familles de tribus amazighs, au sud-est du Maroc, vivent dans la marge. La plus parts d'entre eux prennent les grottes des montagnes de Saghro comme abris. Malgré qu’il existe sous leurs pieds des mines d'argents, ils sont obligés de casser la croûte dans les sommets des montagnes de l'Atlas.
Leurs enfants ne sont jamais scolarisés et leurs femmes risquent de mourir aux moments des accouchements. Leurs morts, aux moments de leur voyage sur les pâturages, sont abandonnés là où ils sont morts. Ils ont des cimetières partout dans les montagnes de l'Atlas.
Ils quittent Saghro, avec leurs familles, quand la région est dépourvue d'herbes, pour gagner les pâturages de l'Anti-Atlas riches en herbes, pour alimenter leurs troupeaux.
Ils sont dépourvus des droits de l'Homme et les autorités ne cessent jamais de les chasser, harceler et extorquer pour voler leurs biens. La loi 13-113 approuve tous ces actes de discrimination moderne au Maroc.
Le SNPPPF dénonce cet apartheid, le dossier des bergers comme on les appeler, est en tête de notre ordre du jour !
Dans une réunion avec les autorités de Taroudant dans la commune rurale d'Assaki le 31 janvier 2019, avec la présence du syndicat paysan, les professionnels forestiers de Tamtatoucht dénoncent la loi 13-113 qui exige les autorisations de l'État pour exploiter le pâturage de communautés amazighes dans l'Anti-Atlas au sud du Maroc.
Une loi résultante des politiques agricoles de classe, qui vise la facilité de l'accaparement des terres collectives des paysans pauvres par les grands propriétaires immobiliers.
Zaid Takrayout représentant des professionnels forestiers d'Ait Merghad auprès du syndicat paysan au Maroc.
VIII- Le Rif du cannabis : une région de masses et d’accumulation de fonds
Le cannabis est l’une des grandes ressources agricoles qui rapportent des sommes énormes d’argent à la mafia de la drogue, blanchissant à travers ses investissements dans des projets financiers, industriels et agricoles. Le rapport des Nations Unies sur le contrôle des revenus mondiaux de la drogue est choquant pour l’État marocain. Malgré qu’il manque de compétence, le journaliste Abdelatti Atouan a fixé le plafond de revenus de la drogue au Maroc à 18 milliards de dollars, un montant énorme.
Pendant ces dernières années, le Maroc est classé comme lieu de transit de la cocaïne et de l’héroïne en provenance d'Amérique latine (les jeunes rifains parlent de la vente de la poudre blanche). Il n'est donc pas surprenant que les recettes de la mafia de la drogue atteignent 23 milliards de dollars, soit environ un quart du produit national brut, depuis la campagne jusqu’à la médiation de la circulation de la drogue dans le monde. L'exportation des agrumes et poissons au sud du Maroc reste un bon moyen de trafic de ces produits.
D'autre part, les véritables producteurs de cannabis sont des petits et paysans pauvres qui vivent dans la clandestinité et travaillent au silence. Les femmes paysannes sont les vraies productrices de cette matière naturelle, un moyen de richesse  dans les mains de la mafia de la drogue. Les familles paysannes pauvres travaillent la culture de cette plante, après la remise des semences par un grand propriétaire immobilier membre de la mafia.
Chaque année, à la fin de la saison du printemps, la femme paysanne au beau matin récolte le produit et le porte à la maison, sur le dos comme un chariot.  L'homme collecte le produit sous forme de bouquets  estimés en kilogramme chacun et les disposés la maison, dans l'ombre, son odeur piquante règne dans le milieu. La marchandise ne doit pas dépasser les portes des maisons des paysans pauvres, une tâche difficile les attend : chercher un acheteur sur le marché avec prudence, alors que la production est au cœur de leur propre financement.
Le paysan pauvre vit en danger au moment de la saison de la récole s’il est financé par un membre de la mafia. Le danger de le faire tomber dans le pétrin, il risque d’être en prison à tout moment par accusation de trahison de confiance. La gendarmerie et les autorités sont toujours au point de le poursuivre.
Les paysans pauvres poursuivis sont persécutés par la mafia de la drogue, qui est soutenue par l'État, jusqu’à ce qu’ils sont étranges dans leur pays. Ils n'ont pas le droit de fonder une famille ou d'enregistrer leurs enfants avec des actes d'état civil. Un activiste agricole nous parle de 12 000 et un autre de 32000 poursuites judiciaires contre les paysans pauvres avec des sacs d’inculpation sous dit trahison de confiance.
La plante du cannabis d’origine marocain, appelée Kef, n'est pas échappée à l'attaque des scientifiques sionistes. Les terres des paysans ont subis l’invasion d’une plante étrange, génétiquement modifiée, appelée Kherdala. Elle fait plus de deux mètres de hauteur, visant à multiplier la production pour un profit rapide, après l’élargissement de la superficie de sa culture dans des zones qui ne connaissaient pas l’agriculture du cannabis avant, ce qui confirment le rapport des revenus de la drogue au Maroc, 23 milliards de dollars.
La mafia de la drogue accumule des sommes énormes d’argent en exploitant la force du travail des paysans pauvres rifains opprimés. Cet argent volé est blanchi aux noms des grands propriétaires immobiliers au Souss Massa. Qui occupent les terres collectives après avoir ravagé les forêts d’arganier et mené une guerre farouche contre les intérêts des petits paysans ; les vrais propriétaires des terres collectives.
IX- Conclusion
Les politiques de classe menées par l’Etat marocaine sont exécutées par des Hommes très malins, savant bien comment atteindre le gigot d'une proie. Ce sont les chefs des régions et provinces qui partagent avec les maires de villes et de communes une marge d'investissement dans les boulevards, les rues et les quartiers populaires des grandes et petites villes.
Le tout constitue une ressource financière du chef de la ville, sans oublier les agents d'investissements, les chefs de sociétés réelles ou virtuelles, soit des présidents de communes, soit des députés qui jouent le rôle de médiateur de vol de biens publics. Houssaine un militant paysan m'a dit pendant une discussion : "Si tu as la chance de voir les cahiers de charges des projets d'investissement de notre commune tu crois que toutes ses montagnes sont bâties en béton. Des milliers de tonnes de ciments sont programmés pour le développement des montagnes du Haute Atlas mais, en réalité la région est encore telle qu’elle a été il y a des millénaire" .
Le parlement européen et le Pentagone investissent des centaines de millions d'euros et de dollars pour bloquer les soulèvements populaires dans la campagne marocaine. Cet argent est destiné aux projets dits "de développement"  à travers des associations fondées par les autorités afin de bloquer l'immigration interne et externe des paysans. C'est ce qui est apparu officiellement dans les discours télévisés, mais ce qui n'est pas officiel est pire que ce Planning de politique de classe.
Le pouvoir a pour seul objectif de ces investissements le soutien des autorités provinciales et locales pour l'adaptation sociale à sa politique. Ces associations jouent le rôle d'amortisseurs des soulèvements populaires et soutiennent le pouvoir surtout au moment des mouvements dits de "Printemps Arabe".
Face aux souffrances des paysans pauvres qui perdent chaque jour des pans de terres collectives, la terre est une machine à fabriquer des pièces d'or. La conquête des ressources naturelles dans les vallées avait commencé pendant les années 1940. La terre est aussi un sac d'inculpations si tu es héritier d’ancêtres paysans des terres collectives, tu risques même d'être enfermé derrière les barreaux à cause de cette terre.
La terre attire l’intérêt des Hommes d'État, au Rif il y a le Kif et au Souss il y a la terre pour blanchir l'argent noir. Le chef de la région charge ses agents investisseurs dans tous les domaines de viol des biens publics et aussi pour la division des sacs d'inculpations sur les paysans pauvres qui ne savent pas comment obéir à ses demandes, qui ne veulent pas entendre ses hurlements venant de loin. Oui, il sait bien comment crier fort ses revendications sans cesse, chaque jour il reçoit des visiteurs qui sont des Grands Hommes, cartable à la main, pantalon bien tiré jusqu'au talon, cravate bien serrée sur le cou, cigarette et clés du 4/4 à la main …
Des Hommes qui viennent du nord pour investir au sud, pour blanchir l'argent noir sur les terres des paysans pauvres, sur leurs souffrances et les cadavres des femmes et hommes pauvres du Souss. Ces Hommes gagnent autant d'argent liquide que ces paysans pauvres gagnent de douleurs et de peines. Autant de sueur et de fatigue des paysan-ne-s pauvres que de terres avalées par ces Grands Hommes riches... Qui exploitent les ouvriers agricoles qui sont des paysans pauvres sans terre, exploités dans les domaines de ces riches dans des conditions proches de l’esclavage (journées de 10 à 12 heures, salaire de 5 Euro par jour, pas de carte de travail, pas d’inscription dans la CNSS, pas d’indemnités familiale, pas d'indemnisations de congés ou de jours fériés, pas de mutuelle...).
La construction des barrages sur leurs terres qui, au lieu de leur offrir de l’eau et du bien-être, n’ont fait que provoquer leur malheur et leur ruine. Ces barrages sont destinés à accélérer l’exploitation des terres collectives vers une agriculture capitaliste intensive destinée à l’exportation de primeurs et agrumes vers les marchés occidentaux, en premier lieu européen.
Tout cela nous pousse à bien s’organiser au sein du syndicat paysan pour défendre le doit des petits et pauvres paysans et professionnels forestiers à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles.
Agadir le 04 février 2019
Syndicat Paysan Maroc (SNPPPF)
Bureau National


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