Envolée des cours des céréales : la nécessaire régulation des marchés et l'indispensable dégressivité des aides !
16 juil 2012
Depuis quelques semaines, le cours des céréales s'envole et a atteint jusqu'à 240 € la tonne pour le blé tendre. Les populations démunies se demandent si elles pourront se nourrir, les éleveurs se demandent si leurs bêtes vont survivre, les paysans ne connaissent plus une année sans être soumis aux fluctuations des marchés et vivent dans des situations de court-terme perpétuelles.
Ces cours sont, d'une part, le résultat de situations climatiques incertaines (États-Unis, Mer Noire), d'autre part des politiques de développement des agro-carburants. Ceux-ci ponctionnent environ 140 millions de tonnes de grains sur le marché mondial, soit l'équivalent du commerce mondial lié aux besoins des animaux et des humains. Et nous pouvons craindre les même effets de l'accaparement de cultures de maïs pour la méthanisation.
Ces cours sont, d'une part, le résultat de situations climatiques incertaines (États-Unis, Mer Noire), d'autre part des politiques de développement des agro-carburants. Ceux-ci ponctionnent environ 140 millions de tonnes de grains sur le marché mondial, soit l'équivalent du commerce mondial lié aux besoins des animaux et des humains. Et nous pouvons craindre les même effets de l'accaparement de cultures de maïs pour la méthanisation.
Face à ces évènements incontrôlables, la Confédération paysanne réitère ce qu'elle a toujours défendu : la sortie des produits agricoles de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Cette institution, plutôt que d'organiser un commerce juste à l'échelle mondiale, impose une dérégulation à outrance des échanges.
Mise en place pour "rendre accessible les aliments pour les éleveurs", la Politique Agricole Commune (PAC) de 1992 a été rendue obsolète par le marché. Elle est devenue scandaleuse et odieuse : ceux qui accumulent les meilleurs rendements et les meilleurs prix sont aussi ceux qui accumulent les aides publiques les plus élevées. Sous l'égide, de l'OMC, la PAC n'est devenue qu'un squelette qui ne profite qu'à une minorité privilégiée.
Mise en place pour "rendre accessible les aliments pour les éleveurs", la Politique Agricole Commune (PAC) de 1992 a été rendue obsolète par le marché. Elle est devenue scandaleuse et odieuse : ceux qui accumulent les meilleurs rendements et les meilleurs prix sont aussi ceux qui accumulent les aides publiques les plus élevées. Sous l'égide, de l'OMC, la PAC n'est devenue qu'un squelette qui ne profite qu'à une minorité privilégiée.
Il est donc urgent d’instaurer une dégressivité significative des aides pour une meilleure justice dans la répartition des aides publiques en agriculture. La confédération paysanne attend de la PAC une véritable politique de régulation et d'encadrement des marchés. Ceci afin d'obtenir des prix stables et rémunérateurs pour les producteurs et les consommateurs.
Concernant les marchés financier, la Confédération paysanne demande que les opérateurs non-marchands, c'est à dire, les opérateurs financiers ne puissent plus intervenir sur les marchés à terme, facteur d'accentuation de ces envolées aux conséquences désastreuses.
Concernant les marchés financier, la Confédération paysanne demande que les opérateurs non-marchands, c'est à dire, les opérateurs financiers ne puissent plus intervenir sur les marchés à terme, facteur d'accentuation de ces envolées aux conséquences désastreuses.
Contact :
Philippe COLLIN, Porte Parole : 06.76.41.07.18
Gilles Menou, responsable de la commission Grandes Cultures : 06.70.69.19.61
Mathilde THERY, Relations presse, mthery@confederationpaysanne.fr : 01.43.62.18.71
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