Le détenu politique Said Oba Mimoun en grève de faim depuis le 07/04/2019
dans la prison de Midelt au Maroc, pour le droit au jugement équitable !
Qui est le détenu politique Said Oba Mimoun ? D’où vient-il?
Son grand-père, Sidi Ayad, fondateur de la ville antique, douar Sidi Ayad,
est découvreur de la mine d’or à Ahouli au 17ème siècle. Il a fondé la ville,
la Zawiya, l’ancienne école et a exploité la mine.
Tout l’or accumulé pendant un an de travail, grâce à ses ouvriers/esclaves,
a été volé par l’un des Sultans du Maroc. Selon l’histoire circulant au sein
des paysans, un des sultans aurait demandé à Sidi Ayad de collecter le produit
en or pendant une année entière, et il avait collecté une énorme quantité d’or.
Le Sultan avait besoin de cet or dans la construction de la route entre Meknès
et Fès. L’armée du Sultan était venu pour récupérer l’or, mais Sidi Ayad est
mort et l’or a disparu. Sa famille avait quitté le lieu après avoir installé un
sanctuaire pour lui rendre visite, pour chercher l’or perdu/volé.
Son grand-père Sidi Ayad, avait fondé la ville antique dans une zone
stratégique de la vallée. Après la découverte de la mine d’or, il est devenu
riche. Tout l’or recueilli pendant un an fut et sa ville fut détruite. Les
membres de sa famille sont devenus des nomades, la frontière est restée une
source de conflit entre tribus.
Le conflit de la question des frontières, déclenché par la décision
administrative imposée par l’État en 2012 l’approuvait, et la lutte des
paysan-nes de Sidi Ayad pour récupérer les 10 000 hectares perdus est
déclenchée.
Son grand-père, le dernier de ses ancêtres, est à la fin du 19ième le
leader défenseur du territoire de la tribu Sidi Ayad. Il a été soumis à la
torture au cours de sa vie et a été mainte fois arrêté et traîné sur le dos,
les mains ficelées et tiré à cheval. Il était toujours sur le point de se
battre contre les ennemis, les autres tribus, pour le droit à la terre, a
déclaré le militant Said Oba Mimoun qui lutte dans l’esprit de Sidi Ayad,
grand-père.
Sa vie :
Said Oba Mimoun est né en 1986 et n’a pas terminé ses études, comme tous
les enfants de Sidi Ayad, privés d’école. Il a arrêté ses études en première
année du secondaire, branche scientifique, bien qu’il fût intelligent et
supérieur en mathématiques. Il s’est marié et a trois enfants.
Il a travaillé très tôt dans le secteur de la construction de bâtiments et
a appris la technique de l’électricité de bâtiment.
Il a fondé une petite entreprise et a travaillé avec des grandes
entreprises en maintenance dans plusieurs villes du Maroc.
En 2012, il avait organisé les manifestations des paysan-nes de Sidi Ayad
contre la décision administrative menée par l’État pour occuper leurs terres
collectives et a été opprimé à cause de ses manifestations où un paysan a été
arrêté. Il a conduit la lutte des paysan-nes contre l’occupation de 4500
hectares de leurs terres par le projet Noor 4.
Depuis cet événement il est attaché à la question de la terre et a fondé
l’association de développement agricole des paysan-nes de Sidi Ayad, pour plus
s’organiser.
En décembre 2016, il s’est intégré au sein du Syndicat Paysan et a été
chargé du dossier foncier. Depuis lors il est contrôlé par l’État et s’efforce
de prouver l’identité des paysans de Sidi Ayad en tant qu’habitants autochtones
appartenant à la tribu Ait Marghad.
Il est devenu l’esprit conscient des paysan-nes de Sidi Ayad et parmi ses
paysans, y compris ses frères, il est le seul à avoir une culture qui a
peut-être dépassé son niveau d’étude. J’ai toujours pensé qu’il était passé par
l’université.
Trésorier adjoint du bureau régional du Syndicat Paysan de Midelt. Le
dossier de Sidi Ayyad, qui portait avec lui est l’axe de la lutte syndicale
paysanne à Midetl où il a pu former un consensus des paysan-nes autour de lui.
Ils avaient participé au sitin-in nationale du Syndicat Paysan le 28/12/2017
devant le parlement, symbole de la lutte syndicale et Sidi Ayad à la lumière du
retard des autorités régionales.
Il avait déjà organisé plusieurs manifestations, des sit-in, marches populaires
et des rassemblements au nom du Syndicat Paysan en 2017 pour défendre ce
dossier, et a contribué lors de plusieurs réunions syndicales nationales à
Midelt à la question de la terre.
La participation des paysan-nes de Sidi Ayad au sit-in nationale devant le
parlement et le Conseil national au siège régional de l’UMT, à Rabat le
28/12/2017, est forte. Après cet énorme événement dans la vie du Syndicat
Paysan, les manifestants de Tamtatouchte ont été attaqués et 12 paysan-nes ont
été arrêtés, poursuivis et condamnés, dont le détenu politique Zaid Tkriout,
secrétaire général provincial du Syndicat Paysan à Tinghir.
Il a participé à plusieurs manifestations de protestation, de mutilation et
d’ingérence en faveur des détenus politiques de Tamtatouchte, et a assisté à
l’audience en appel des détenus au tribunal d’Ouarzazate, représentant le
Syndicat Paysan comme membre du comité administratif. Après la décision du
jugement approuvant le même procès de condamnation, il a contacté le juge, le
responsable du corps, se demandant pourquoi cette fausse décision, le juge a
répondu : Je ne suis qu’un exécuteur des ordres. Il a mainte fois déclaré cette
position du juge au cours des activités syndicales.
Afin de limiter son mouvement, qui a perturbé les autorités de Midelt et
l’opportunisme au sein du Syndicat Paysan, un complot a été lancé contre lui
par la mafia de la carrière. Il possédait une carrière à travers un contrat
avec la commune de Mebladane et un employé de l’agence des bassins
hydrographiques, l’accusant de l’avoir insulté le 18/04/2018 avec de faux
témoins de la mafia des carrières et condamné à 4 mois de prison ferme. C'est
son premier procès à cause de sa lutte pour le droit des paysan-nes de Sidi
Ayad à la terre.
Au cours de son arrestation, il était audacieux avec le procureur dans une
question à son adjoint pour la vraie raison de son arrestation, qui a lui
répondu : Vous êtes opposé au projet du Roi. Après sa sortie de prison, il a
été menacé à plusieurs reprises par les autorités, la gendarmerie et le parquet
pour avoir exercé des représailles à son encontre.
A déclaré ses incidents lors de plusieurs réunions et activités syndicales.
Son affaire a été entachée par les luttes du Syndicat Paysan pour la libération
des détenus de Tamtatouchte, jusqu’à ce qu’il pense que nous avons négligé son
dossier. À plusieurs reprises il m’avait signalé cette suggestion.
Et, peut-être que sa récente arrestation, donnera au Syndicat Paysan la
bonne foi de ses militants à son égard !
Il a trouvé dans le Syndicat Paysan un vaste stade pour développer ses
capacités de combat et, bien qu’il n’ait pas participé au premier congrès du
Syndicat Paysan ainsi que ses camarades paysan-nes où il est détenu et les
paysan-nes de Sidi Ayad ont été absentés, il a participé à plusieurs activités
et en premier la cérémonie de l’accueil du Détenu politique Zaid Takrayout le
11/01/2019 à Tinghir et a été honoré comme détenu politique.
Il a participé à plusieurs activités organisées en coordination avec
l’Association Attac Maroc à Agadir, à Beni Mellal, et à Sidi Ayad, a organisé
le sit-in ouvert des paysan-nes de Sidi Ayad du 22 février 2019 au 10 mars 2019
pour leur droit à la terre. Il a pleuré lors de l’arrêt de cet événement, qui a
été levé par une décision des paysan-nes. Il connaît la manœuvre des autorités
et leurs fausses promesses, mais il a obéi à la décision de la majorité, malgré
son incapacité à croire les fausses promesses de l’État. Il a participé à la
tente des femmes paysannes à Tamtatouchte, à l’occasion de 8 mars, organisée
par le Syndicat Paysan les 15, 16 et 17 mars 2019 et portant le dossier de Sidi
Ayad.
Le matin du 18 mars 2019 à 10H :20, en se préparant à l’organisation de
l’assemblée générale des paysan-nes, au siège de leur association, qu’il avait
fondée conformément à la loi fondamentale, pour la fondation du bureau local
syndical de Sidi Ayad, sur la base de ses convictions démocratiques en faveur
de la participation des paysan-nes au prétendu dialogue avec les autorités provinciales
de Midelt et avec le Comité préparatoire des paysan-nes, a surpris par
l’offensif des autorités.
Le chef Caid, représentant des autorités aux communautés d’Ait Oufla, avec
deux gendarmes et des agents de force de répression ’attaquaient le siège et de
tentaient de l’arrêter. Ainsi, le dirigeant, le chef Caid, a déclenché sa chute
par terre, a prétendu être battu par le détenu politique Said Oba Mimoun.
Les manifestations : sit-ins et marches des paysan-nes ont été relancées
dans les rues de Midelt lors de son arrestation par les gendarmes et après la
décision du procureur à le rendre à la prison de Midelt le 19/03/2019 par des
accusations lourdes : dossier 1131/2101/2019 insulte à un fonctionnaire et
violences à son encontre pendant et en raison de ses devoirs, crime de
désobéissance, premier jugement le 21/03/2019 et la quatrième le 11/04/2019.
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