Maroc, Midelt : le quatrième jugement du détenu politique Said Oba Mimoun le 11/04/2019
Qui est le détenu politique Said Oba
Mimoun ?
D'où vient-il ?
Son grand-père ancestral, Sidi Ayad, fondateur de la ville antique,
douar Sidi Ayad, est découvreur de la mine d’or à Ahouli au 17ième siècle.
Il a fondé la ville, la Zawiya, l’ancienne école et a exploité la mine.
Tout l’or qu’avait accumulé pendant
un an de travail, grâce à ses ouvriers/esclaves, a été volé de l’un des Sultans
du Maroc. Selon l’histoire circulant au sein des paysans, un des sultans aurait
demandé à Sidi Ayad de collecter le produit en or pendant une année entière, et
il avait collecté cette énorme quantité d’or. Le Sultant avait besoin de cette
quantité d’or dans la construction de la route entre Meknès et Fès. L’armée du
Sultant avait venu pour récupérer l’or, mais Sidi Ayad est mort et l'or est
disparu. Sa famille avait quitté le lieu après avoir installa un sanctuaire pour lui rendre visite,
pour chercher l’or perdu/volé.
Son grand-père Sidi Ayad, avait fondé
la ville antique dans une zone stratégique de la vallée. Après la découverte de
la mine d’or, il est devenu riche. Tout l’or recueilli pendant un an fut volé
par un le Sultant et sa ville est détruite. Les membres de sa famille sont transformés
en nomades et tombés en conflit avec les tribus voisines. Des guerres ont été
éclaté à cause des frontières et resté une source de conflit des tribus.
Le conflit de la question des
frontières déclenché par la décision administrative imposées par l'État en 2012
l’approuvait, et la lutte des paysan-nes de Sidi Ayad pour récupérer les 10 000 hectares qui avaient
perdu est déclenchée.
Son grand-père, le dernier de ses
ancêtres, à la fin du 19ième, est le leadeur défenseur du territoire
de la tribu Sidi Ayad. Il a été soumis à la torture au cours de sa vie et a été
maintes fois arrêté et traîné à cheval : sur le dos, les mains ficelées et
tiré à cheval. Il est toujours sur le point de se battre contre les ennemis,
autres tribus, pour le droit à la terre, a déclaré le militant Said Oba Mimoun
qui lutte dans l’esprit de Sidi Ayad, grand-père ancestral.
Sa vie :
Said Oba Mimoun est né en 1986 et n'a
pas terminé ses études, comme tout le reste des enfants de Sidi Ayad, privés
d'école. Il a arrêté ses études en première année du secondaire, branche
scientifique, bien qu'il fût intelligent et supérieur en mathématiques. Il
s'est marié et a trois enfants.
A travaillé très tôt dans le secteur
de la construction de bâtiments et a appris la technique de l'électricité de
bâtiment.
A fondé une petite entreprise et a
travaillé avec des grandes entreprises en maintenance dans plusieurs villes du
Maroc.
En 2012, il avait organisé les
manifestations des paysan-nes de Sidi Ayad contre la décision administrative menée
par l'État pour occuper leurs terres collectives et a été opprimé à cause de ses
manifestations, où un paysan a été arrêté. Il a conduit la lutte des paysan-nes
contre l’occupation de 4500 hectares de leurs terres par le projet Noor 4.
Depuis cet événement il est attaché à
la question de la terre et a fondé l’association de développement agricole des paysan-nes
de Sidi Ayad, pour plus s’organiser.
En décembre 2016, il s’est intégré au
sein du Syndicat Paysan et chargé du dossier foncier. Depuis lors il est
contrôlé par l'État et s'efforçant de prouver l'identité des paysans de Sidi Ayad
en tant qu'habitants autochtones appartenant à la tribu Ait Marghad.
Il est devenu l’esprit conscient des
paysan-nes de Sidi Ayad et parmi ses paysans, y compris ses frères, est le seul
à avoir une culture qui a peut-être dépassé son niveau d’étude. J'ai toujours
pensé qu'il était passé par l'université.
Trésorier adjoint du bureau régional
du Syndicat Paysan de Midelt. Le dossier de Sidi Ayyad, qui portait avec lui est
l'axe de la lutte syndicale paysanne à Midetl où il a pu former un consensus
des paysan-nes autour de lui. Ils avaient participé au sitin-in nationale du
Syndicat Paysan le 28/12/2017 devant le parlement, symbole de la lutte syndicale
et Sidi Ayad à la lumière du retard des autorités régionales.
Et, avait déjà organisé plusieurs
manifestations, des sit-in, marches populaires et des rassemblements au nom du
Syndicat Paysan en 2017 pour défendre ce dossier, et a contribué à plusieurs
réunions syndicales nationales à Midelt sur la question de la terre.
La participation des paysan-nes de
Sidi Ayad au sit-in nationale devant le parlement et le Conseil national au siège
régional de l'UMT, à Rabat le 28/12/2017, est forte, où le nombre des paysans
participant a atteint 32 paysans. Après cet énorme événement dans la vie du
Syndicat Paysan, les manifestants de Tamtatouchte ont été attaqués et 12
paysan-nes ont été arrêtés, poursuivis et condamnés, dont le détenu politique
Zaid Tkriout, secrétaire général provincial du Syndicat Paysan à Tinghir.
A participé à plusieurs
manifestations de protestation, de mutilation et d'ingérence en faveur des
détenus politiques de Tamtatouchte.
A assisté à l'audience en appel ses
détenus au tribunal d’Ouarzazate, représentant le Syndicat Paysan comme membre
du comité administratif. Après la décision du jugement approuvant le même procès
de condamnation, il a contacté le juge, le responsable du corps, se demandant
pourquoi cette fausse décision, le juge a répondu : Je ne suis qu’un exécuteur
des ordres. Il a mentes fois déclaré cette position du juge au cours des
activités syndicales.
Afin de limiter son mouvement, qui a
perturbé les autorités de Midelt et l'opportunisme au sein du Syndicat Paysan,
un complot a été lancé contre lui par la mafia de la carrière. Il possédait une
carrière à travers un contrat avec la commune de Mebladane et un employé de
l'agence des bassins hydrographiques, l'accusant d'avoir l’insulté le
18/04/2018 avec de faux témoins de la mafia des carrières et condamné à 4 mois
de prison ferme. Son premier procès à cause de sa lutte pour le droit des
paysan-nes de Sidi Ayad à la terre.
Au cours de son arrestation, il était
audacieux avec le procureur dans une question à son adjoint pour la vraie
raison de son arrestation, qui a répondu : Vous êtes opposé au projet du Roi.
Après sa sortie de prison, il a été
menacé à plusieurs reprises par les autorités, la gendarmerie et le parquet
pour avoir exercé des représailles à son encontre.
A déclaré ses incidents lors de
plusieurs réunions et activités syndicales.
Son affaire a été entachée par les
luttes du Syndicat Paysan pour la libération des détenus de Tamtatouchte, jusqu'à
ce qu'il pense que nous avons négligé son dossier. À plusieurs reprises il
m’avait signalé cette suggestion.
Et, peut-être que sa récente arrestation,
donnera au Syndicat Paysan la bonne foi de ses militants à son égard !
Bien que certains opportunistes se laissent déranger.
A trouvé dans le Syndicat Paysan un
vaste stade pour développer ses capacités de combat et, bien qu'il n'ait pas
participé au premier congrès du Syndicat Paysan ainsi que ses camarades
paysan-nes où il est détenu et les paysan-nes de Sidi Ayad ont été absentés.
A participé à plusieurs activités et en
premier la cérémonie de l’accueil du Détenu politique Zaid Takrayout le
11/01/2019 à Tinghir et a été honorés comme détenu politique.
A participé à plusieurs activités organisées en coordination avec l'Association
Atak Maroc à Agadir, à Beni Mellal, et à Sidi Ayad.
A organisé le sit-in ouvert des paysan-nes
de Sidi Ayad du 22 février 2019 au 10 mars 2019 pour leur droit à la terre. Il
a pleuré lors de l’arrêt de cette événement, qui a été levé par une décision
des paysan-nes. Il connaît la manœuvre des autorités et leurs fausses
promesses, mais il a obéi à la décision de la majorité, malgré son incapacité à
croire les fausses promesses de l'État.
A participé à la tente des femmes
paysannes à Tamtatouchte, à l’occasion de 8 mars, organisée par le Syndicat
Paysan les 15, 16 et 17 mars 2019 et portant le dossier de Sidi Ayad.
Le matin du 18 mars 2019 à
10H :20, en se préparant à l’organisation de l’assemblée générale des
paysan-nes, au siège de leur association, qu'il avait fondée conformément à la
loi fondamentale, pour la fondation du bureau local syndical de Sidi Ayad, sur
la base de ses convictions démocratiques en faveur de la participation des
paysan-nes au prétendu dialogue avec les autorités provinciales de Midelt et
avec le Comité préparatoire des paysan-nes, a surpris par l’offensif des
autorités.
Le chef Caid, représentant des
autorités aux communautés d’Ait Oufla, avec deux gendarmes et des agents de
force de répression s’attaquaient le siège et de tenter de l’arrêter. Ainsi, le
dirigeant, le chef Caid, a déclenché sa chute par terre, est devenu
obscurcissant et a prétendu être battu par le détenu politique Said Oba Mimoun.
La résurrection des autorités et de
la gendarmerie de Midelt, qui a mobilisé toutes ses forces pour l'arrêter à 16H,
dans l'attente de l'arrivée de membres du bureau national qui souhaitent
également les arrêter.
Les manifestations : sit-ins et
marches des paysan-nes ont été relancés dans les rues de Midelt lors de son
arrestation par les gendarmes et après la décision du procureur à le rendre à
la prison de Midelt le 19/03/2019 par des accusations lourdes : dossier
1131/2101/2019 insultant un fonctionnaire et violences à son encontre pendant
et en raison de ses devoirs, crime de désobéissance, affaire de la
désobéissance, première jugement le 21/03/2019 et la seconde le 28/03/2019.
La lutte continue pour leur droit à
la terre
Vidéos des manifestations :
Agadir le 07/04/2019
Secrétaire général
Lahoucine Amal