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vendredi 15 février 2019

Solidarité avec Rahma Bouhajra leadeur de la lutte des paysans d'Ouled Ayad au centre Maroc




Ouled Ayad, une communauté aux Banlieues de Béni Mellal, région centrale du Maroc, dans la plaine de Tadla, au pied de mont Tassemit (mot amazigh signifie le froid) d’altitude 2240 m, entre le Haut et Moyen-Atlas, peuplé depuis des millénaires, l’étalement des grottes  le confirme. C’est une des grandes régions du Maroc qui a conquis par l’industrie agroalimentaire et agriculture irriguée dans les plaines.

En décembre dernier, une société de son propriétaire, Homme d'affaires, spéculateur immobilier qui habite à Rabat avait ravagé leurs terres, elle est devenue propriétaire de 107 hectares de terres des petits paysans d’Ouled Ayad, à un prix de 3 dirhams le mètre 0,27 euro, sur la base d’un acte officiel. Les 366 familles qui constituent l'ensemble de la communauté avaient approprié ces terres il y a plus de 150 ans, chaque famille exploite un hectare. Aujourd’hui, elles luttent face à une nouvelle colonisation qui les transforme en paysans pauvres. La police et les forces de répression les avaient chassé de leurs terres et la société avait ravagé leur culture de blé pour implanter le projet d’un grand Monsieur venu de la capitale Rabat.
Rahma Bouhajra, une paysanne d’Ouled Ayad, leadeur de la lutte des paysans pour leur droit à la terre, a été torturée, détendue après avoir cassé ses dents par la police,  poursuivie et condamnée à 4 mois de prison ferme.
Elle a lutté contre la violation des terres d'Ouled Ayad, les autorités de Béni Mellal ont tenté à plusieurs reprises de liquider cette affaire, mais Rahma Bouhajra est une femme paysanne qui préfère mourir de faim plutôt que trahir les paysannes de sa tribu.
Le seul sac d’inculpation, toujours le même, est : insulter les agents d'État au moment de compléter leur tâche. Ses camarades avaient organisé des sit-in devant le tribunal de Bani Mellal, revendiquant sa liberté et leur doit à la terre. Une curieuse façon d’application de la résolution annoncé par l'État marocain de dit « la restitution d’un million d’hectares de terres collectives irriguées aux petits paysans ».

Les spéculateurs immobiliers de Rabat savent bien comment chasser les proies, nouveaux prédateurs en crise financière, qui trouvent dans les terres des petits paysans la seule solution à s’en sortir. Une politique de classe qu’on doit projeter et combattre sur la voie de la lutte paysanne aux niveaux national et international en solidifiant l’organisation des paysans pauvres au Maroc.

Témoignage d'un paysan : 


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