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mercredi 6 mars 2019

Accaparement des terres collectives et exploitation des enfants de Sidi Ayad.



Lettre ouverte à  

 Monsieur l’Ambassadeur d’Allemagne à Rabat

Objet : accaparement des terres collectives et exploitation des enfants de Sidi Ayad. 

Sidi Ayad, une tribu amazighe au sud-est du Maroc est entièrement marginalisée. Des ruines du camp de concentration construit par l’armée française sont encore debout au pied la montagne : il visait à contrôler les ouvriers de la mine Ahouli au sommet de la colline. Il est aujourd'hui l'abri des paysans pauvres, leurs enfants cherchent des pierres dans les déchets minéraux de la mine pour survivre leurs familles. La mafia des mines  soutenues par la gendarmerie de Midelt exploitent ces enfants qui risquent leur vie au lieu d’être dans l’école.
Sidi Ayad recèle l’une des grandes ressources minières du Maroc, déjà exploitées par les Français à l’époque coloniale, comme toutes les régions du sud-est marocain. Elle comporte une nappe d’eau importante, un barrage a été construit pour compléter la production électrique des panneaux solaires de la centrale Noor 4.
Noor 4 est une centrale solaire destinée à fournir de l’électricité aux usines de l’industrie minière projetées. Le Maroc est engagé dans les nouveaux projets coloniaux sur les terres des paysans pauvres opprimés de Sidi Ayad.
Sidi Ayad est dépourvue de toute signe de vie digne : pas d’école, pas de centre sanitaire, pas d’électricité, pas d’eau potable … rien que la torture, surtout après leur manifestation pour leur droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles en 2017.
Les autorités poursuivent les paysans qui tentent de construire une maison et les agents des eaux et forêts les condamnent à des lourds procès, ils sont étranges sur leur terre.
Ils luttent au sein du Syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers pour leur droit à 4500 hectares de leurs terres appropriées par l'État marocain sans indemnisations, ces paysans sont en sit-in ouvert depuis le 22 février 2019.
Voir ce lien :

Une part de ces terres sont disposées à la construction de la centrale solaire Noor 4 d’un fonds de crédit de la Banque allemande de développement de 70 millions d’euros suivant des déclarations officielles.
Voir le lien :

Notre syndicat considère votre Banque, entant que partie prenante, un membre important dans ce conflit.
Nous demandons à Monsieur l’Ambassadeur de prendre en considération notre lettre, la transmettre au Gouvernement fédéral allemand et avertir la Banque allemande de développement de ses engagements dans de ce genre de projet qui ne respecte pas les normes des droits des populations.
L’Allemagne de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Gouvernement fédéral d’Allemagne adopte une résolution exigeant, qu’il rappelle la Banque allemande de développement, entant que membre dans ce projet, de ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques.

vendredi 15 février 2019

Solidarité avec Rahma Bouhajra leadeur de la lutte des paysans d'Ouled Ayad au centre Maroc




Ouled Ayad, une communauté aux Banlieues de Béni Mellal, région centrale du Maroc, dans la plaine de Tadla, au pied de mont Tassemit (mot amazigh signifie le froid) d’altitude 2240 m, entre le Haut et Moyen-Atlas, peuplé depuis des millénaires, l’étalement des grottes  le confirme. C’est une des grandes régions du Maroc qui a conquis par l’industrie agroalimentaire et agriculture irriguée dans les plaines.

En décembre dernier, une société de son propriétaire, Homme d'affaires, spéculateur immobilier qui habite à Rabat avait ravagé leurs terres, elle est devenue propriétaire de 107 hectares de terres des petits paysans d’Ouled Ayad, à un prix de 3 dirhams le mètre 0,27 euro, sur la base d’un acte officiel. Les 366 familles qui constituent l'ensemble de la communauté avaient approprié ces terres il y a plus de 150 ans, chaque famille exploite un hectare. Aujourd’hui, elles luttent face à une nouvelle colonisation qui les transforme en paysans pauvres. La police et les forces de répression les avaient chassé de leurs terres et la société avait ravagé leur culture de blé pour implanter le projet d’un grand Monsieur venu de la capitale Rabat.
Rahma Bouhajra, une paysanne d’Ouled Ayad, leadeur de la lutte des paysans pour leur droit à la terre, a été torturée, détendue après avoir cassé ses dents par la police,  poursuivie et condamnée à 4 mois de prison ferme.
Elle a lutté contre la violation des terres d'Ouled Ayad, les autorités de Béni Mellal ont tenté à plusieurs reprises de liquider cette affaire, mais Rahma Bouhajra est une femme paysanne qui préfère mourir de faim plutôt que trahir les paysannes de sa tribu.
Le seul sac d’inculpation, toujours le même, est : insulter les agents d'État au moment de compléter leur tâche. Ses camarades avaient organisé des sit-in devant le tribunal de Bani Mellal, revendiquant sa liberté et leur doit à la terre. Une curieuse façon d’application de la résolution annoncé par l'État marocain de dit « la restitution d’un million d’hectares de terres collectives irriguées aux petits paysans ».

Les spéculateurs immobiliers de Rabat savent bien comment chasser les proies, nouveaux prédateurs en crise financière, qui trouvent dans les terres des petits paysans la seule solution à s’en sortir. Une politique de classe qu’on doit projeter et combattre sur la voie de la lutte paysanne aux niveaux national et international en solidifiant l’organisation des paysans pauvres au Maroc.

Témoignage d'un paysan : 


mercredi 13 février 2019

Affaire des paysans d'Idaougamad : demain troisième jugement et énoncé du verdict


Sit-in des paysans devant le tribunal de Taroudant

Idaougamad est une tribu amazighe vivant entre la vallée du Souss et les montagnes du Haut-Atlas, à l’est de Taroudant au sud-ouest du Maroc, dans une région située au sein de la réserve de biosphère de l’arganeraie, classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en 1998.
La réserve de l’arganeraie subit une destruction massive pour permettre d'implanter les agrumes. Le programme dit "planning Maroc vert" vient achever ce qui reste de cette destruction organisée. Un programme d’implantation du dit "arganier israélien", génétiquement modifié dans les laboratoires sionistes, comme l’olivier, le safran et autres. 
 Ce programme dirigé par Akhenouch, vise à l’implantation de 12000 hectares de cette "copie" d’arganier dans la réserve du Souss. Il a même constitué une association (AMBA) pour exécuter son programme et y affecter Bourahime, un grand propriétaire immobilier et président de la commune Tinzert à quelques kilomètres d’Idaougamad. Donc il trouve un champ fertile pour commencer la deuxième phase de la destruction de l’arganeraie, après avoir ravagé les terres de cette tribu qui connait au début des hommes de justice, ainsi le juge Agarram l’ex-président du tribunal de Casablanca dans les années 1990.
Les petits paysans d’Idaougamad avaient manifesté leur colère contre ce programme destructeur en provoquant l'arrêt de ses premiers travaux. Le 31 janvier 2019, 5 petits paysans de cette communauté amazighe ont été arrêtés par la gendarmerie d’Aoulouz et déférés au tribunal de Taroudant.
Le procureur avait joué le rôle du médiateur de prédateurs des biens des paysans, il leur a imposé une seule condition pour les libérer, c’est de signer l’engagement à ne plus toucher à ce projet. Ce sont des hommes âgés, expérimentés dans la lutte pour leur droit à la terre depuis 2011, ils ont vécu les problèmes des tribunaux et n’ont rien à perdre, leurs enfant sont  majeurs. Ils ont donné une bonne leçon au procureur, ils ont choisi la voie de la résistance de leur ancêtres pour l’indépendance de la patrie contre  la trahison, ils ont choisi la prison.
Les détenus sont :
Omar Larabi.
Hmed Ihihi.
Omar Azdou.
Jilali Elgherizi.
Hassan Boussaid. 
Le premier février 2019, un groupe de jeunes paysans avaient contacté le syndicat paysan (SP) pour demander de soutenir leurs détenus. Ils ont manifesté leur colère en organisant un sit-in devant la maison de la province de Taroudant. Un comité a été constitué pour suivre le déroulement du jugement, la première audience aura lieu mardi le 5 février 2019.

Qu'est-ce que l'arganier de l'arganeraie ?
C'est un arbre de la Biosphère qui lutte contre la sécheresse et nourrit les chèvres, l'Homme est prédateur il peut se nourrir des boucs. Dans les saisons des sécheresses, l'arbre se débarrasse de ses feuilles d'un seul coup. C'est un processus écologique secret, qui est évalué à deux millions d'années.
Aujourd'hui, l'invasion d'une copie dit "l'arganier israélien" menace le Souss. Une copie récessive, génétiquement modifiée est manipulée depuis les laboratoires sionistes. Les scientifiques sionistes s'imaginent qu'ils sont plus puissants que la biosphère. Ils ont fabriqué une fausse copie de l'arganier, pour créer  l'illusion-argan de la pire espèce.
Akhenouch s'imagine qu'il est le plus intelligent des Marocains en s'intégrant dans les programmes de la culture de cette fausse copie. Il fait tout son possible pour ravager les terres des paysans pauvres dans l'Anti-Atlas, en coopération avec le président de l'association marocaine bi-professionnelle de l'arganier. Les deux hommes prédateurs cherchent à dominer l’arganeraie, trouvant un grand coût foncier facile à récolter.
Les paysans pauvres ne voient dans ce programme sioniste qu'une autre façon d'arracher de plus en plus leurs biens par ces nouveaux prédateurs. Une lutte des classes a été déclarée depuis qu'Akhenouch avait dévoilé ses objectifs dans la politique agricole de classe en mettant en tête de son ordre du jour l’exécution de la loi 13-113.

إلى العمال والفلاحين