lundi 8 avril 2019

Lettre ouverte aux Messieurs : le SG de l’ONU, le SG de l’UE, le HCDH et la Sous-commission DH de l'UE




Lettre ouverte aux Messieurs :

Le Secrétaire général de l’ONU
Le Secrétaire général de l’UE
La Présidente du HCDH
Le Président de la Sous-commission "droits de l'homme", UE 

Accaparement des terres collectives et détention du leadeur des paysan-nes pauvres de Sidi Ayad 
Said Oba Mimoun.

Les centrales solaires Noor Maroc, projets de pillage des biens publics

Le Maroc est devenu le milieu favorable des manipulations des programmes des grandes puissances impérialistes qui l’accumulent des sommes énorme d’argent à travers leurs projets industriels. Le régime marocain à travers ses politiques de classe menées depuis les années 1980, a disposé les ressources naturelles du peuple marocain en faveur des intérêts du capital impérialiste et, le peuple marocain s’appauvri de jour en jour. Des simples démarches juridiques sont à la disposition des sociétés impérialistes visant l’exploitation des terres des paysan-nes pauvres, 20 millions d’hectares, les sociétés françaises en tête.
Le régime marocain est engagé fortement dans l’exécution des nouveaux plannings de projets coloniaux programmés sur les terres des paysan-nes pauvres opprimés. L’Agence marocaine de l’énergie solaire et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable dominés par la bourgeoisie commerçante sont impliquées dans ces grands projets. Des projets impérialistes planifiés pour la division de la proie entre les prédateurs, chefs des sociétés de transactions françaises, indiennes et chinoises et des Banques impérialistes. Des énormes fonds d'argent public dépensés à travers des crédits pour bénéficier ses sociétés et augmenter leurs capitaux.
 Les trois projets Noor Ouarzazate de la centrale solaire qui sont destiné à produire de l’électricité dit énergie alternative, sont des bons exemples de pillage des biens publics au Maroc.  Le projet Noor 1 Ourzazate  est supervisé par l’ACWA Power, une société saoudienne, voir le lien:
Trois ans de construction pour un coût de 671 millions de dollars, tandis que le coût total de ces projets s'élève à deux milliards 470 millions de dollars.
Les projets Noor Ouarzazate sont implantés sur les terres des paysan-nes pauvres, des tribus amazighes au sud-est du Maroc, marginalisés depuis 1956. Malgré qu’ils habitent dans une région proche des mines d’argent exploitées depuis les années 1920, un grand barrage et des studios de l’industrie cinématographique (Hollywood Ouarzazate), ils sont appauvris de jour en jour et leurs terres desséchés. Une guerre farouche est menée contre leur droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles. Des dizaines de milliers d’hectares de leurs terres ont été ravagées pour implanter ces centrales solaires.
La manifestation des paysan-nes pauvres de Ghessate à Ourzazate, lieu de ses projets, pour leur droit à la terre est réprimée, leur leadeurs sont détenus et condamnés à des lourds peines de prison.
Les radiateurs électriques alimentés par les panneaux solaires, ont complètement consommé l’eau du barrage Mansour Ed-dahbi à Ouarzazate, des dizaines de millions de mètres cubes d’eau sont évaporés. Les paysan-nes pauvres de la vallée de Drâa n’ont plus accès à l’eau d’irrigation par leurs méthodes traditionnelles.
La manifestation des habitants de Zagora pour leur droit à l’eau potable a été réprimée, ses leadeurs sont détenus et condamnés à des lourds procès.
L’énorme somme d’argent, pillage d’argent publics, dépensée à travers des crédits pour enrichir des sociétés impérialistes fait multiplier les souffrances du peuple marocain endetté (92 milliards de dollars). Ce qui démontre les objectifs coloniaux de ces projets qui servent les capitaux impérialistes au détriment des intérêts du peuple marocain opprimé.
Ces politiques de classe ont des répercussions graves sur la vie des paysans pauvres :
Leurs terres sont exploitées par les nouveaux colonialistes sans compensation financière substantielle ni avantages économiques et sociaux dans leurs régions.
Leur droit à la revendication est violé, le public les appelle «  Paysans Gazat-Ouarzazate ».
Ils sont aujourd’hui  menacés à se réfugier comme des palestiniens.
Une nouvelle ère de torture a été déclaré au Maroc depuis l’engagement du régime marocain dans l’exécution des pactes impérialistes de dit Libre-échange qui dispose les ressources naturelles marocaines à l’exploitation massive du capital financier impérialiste.
Cette situation grave exige le renforcement de la lutte paysanne à travers l’organisation des paysan-nes pauvres au niveau national et international. Le Syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers est engagé depuis sa fondation dans la voie de la lutte pour les droits légitimes des opprimés marocains.

Sidi Ayad : sous les pieds des paysans pauvres, des mines d’argent

Sidi Ayad, une tribu amazighe au sud-est du Maroc est entièrement marginalisée. Des ruines du camp de concentration construit par l’armée française sont encore debout au pied la montagne : il visait à contrôler les ouvriers de la mine Ahouli au sommet de la colline. Il est aujourd'hui l'abri des paysans pauvres, leurs enfants cherchent des pierres dans les déchets minéraux de la mine pour survivre leurs familles. La mafia des mines  soutenues par la gendarmerie de Midelt exploitent ces enfants qui risquent leur vie au lieu d’être dans l’école.
Sidi Ayad recèle l’une des grandes ressources minières du Maroc, déjà exploitées par les Français à l’époque coloniale, comme toutes les régions du sud-est marocain. Elle comporte une nappe d’eau importante, un barrage a été construit pour compléter la production électrique des panneaux solaires de la centrale Noor Midelt.
Noor Midelt est une centrale solaire destinée à fournir de l’électricité aux usines de l’industrie minière projetées. Le Maroc est engagé dans les nouveaux projets coloniaux sur les terres des paysans pauvres opprimés de Sidi Ayad.
Sidi Ayad est dépourvue de toute signe de vie digne : pas d’école, pas de centre sanitaire, pas d’électricité, pas d’eau potable … rien que la torture, surtout après leur manifestation pour leur droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles en 2017.
Les autorités poursuivent les paysans qui tentent de construire une maison et les agents des eaux et forêts les condamnent à des lourds procès, ils sont étranges sur leur terre.
Ils luttent au sein du Syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers pour leur droit à 4500 hectares de leurs terres appropriées par l'État marocain sans indemnisations, ces paysans sont en sit-in ouvert depuis le 22 février 2019.
Les autorités marocaines ont arrêté le leadeur des paysans le détenu politique Said Oba Mimoun depuis le 18/03/2019 (voir notre deuxième lettre).
Voir ce lien :

Une part de ces terres sont disposées à la construction de la centrale solaire Noor Midelt d’un fonds de crédit de 70 millions d’euros suivant des déclarations officielles.
Voir le lien :

Qui est le détenu politique Said Oba Mimoun ? 
D’où vient-il ?

Son grand-père, Sidi Ayad, fondateur de la ville antique, douar Sidi Ayad, est découvreur de la mine d’or à Ahouli au 17ème siècle. Il a fondé la ville, la Zawiya, l’ancienne école et a exploité la mine.
Tout l’or accumulé pendant un an de travail, grâce à ses ouvriers/esclaves, a été volé par l’un des Sultans du Maroc. Selon l’histoire circulant au sein des paysans, un des sultans aurait demandé à Sidi Ayad de collecter le produit en or pendant une année entière, et il avait collecté une énorme quantité d’or. Le Sultan avait besoin de cet or dans la construction de la route entre Meknès et Fès. L’armée du Sultan était venu pour récupérer l’or, mais Sidi Ayad est mort et l’or a disparu. Sa famille avait quitté le lieu après avoir installé un sanctuaire pour lui rendre visite, pour chercher l’or perdu/volé.
Son grand-père Sidi Ayad, avait fondé la ville antique dans une zone stratégique de la vallée. Après la découverte de la mine d’or, il est devenu riche. Tout l’or recueilli pendant un an fut  et sa ville fut détruite. Les membres de sa famille sont devenus des nomades, la frontière est restée une source de conflit entre tribus.
Le conflit de la question des frontières, déclenché par la décision administrative imposée par l’État en 2012 l’approuvait, et la lutte des paysan-nes de Sidi Ayad pour récupérer les 10 000 hectares perdus est déclenchée.
Son grand-père, le dernier de ses ancêtres, est à la fin du 19ième le leader défenseur du territoire de la tribu Sidi Ayad. Il a été soumis à la torture au cours de sa vie et a été mainte fois arrêté et traîné sur le dos, les mains ficelées et tiré à cheval. Il était toujours sur le point de se battre contre les ennemis, les autres tribus, pour le droit à la terre, a déclaré le militant Said Oba Mimoun qui lutte dans l’esprit de Sidi Ayad, grand-père.

Sa vie :

Said Oba Mimoun est né le 02/12/1985 et n’a pas terminé ses études, comme tous les enfants de Sidi Ayad, privés d’école. Il a arrêté ses études en première année du secondaire, branche scientifique, bien qu’il fût intelligent et supérieur en mathématiques. Il s’est marié et a trois enfants.
Il a travaillé très tôt dans le secteur de la construction de bâtiments et a appris la technique de l’électricité de bâtiment.
Il a fondé une petite entreprise et a travaillé avec des grandes entreprises en maintenance dans plusieurs villes du Maroc.
En 2012, il avait organisé les manifestations des paysan-nes de Sidi Ayad contre la décision administrative menée par l’État pour occuper leurs terres collectives et a été opprimé à cause de ses manifestations où un paysan a été arrêté. Il a conduit la lutte des paysan-nes contre l’occupation de 4500 hectares de leurs terres par le projet Noor 4.
Depuis cet événement il est attaché à la question de la terre et a fondé l’association de développement agricole des paysan-nes de Sidi Ayad, pour plus s’organiser.
En décembre 2016, il s’est intégré au sein du Syndicat Paysan et a été chargé du dossier foncier. Depuis lors il est contrôlé par l’État et s’efforce de prouver l’identité des paysans de Sidi Ayad en tant qu’habitants autochtones appartenant à la tribu Ait Marghad.
Il est devenu l’esprit conscient des paysan-nes de Sidi Ayad et parmi ses paysans, y compris ses frères, il est le seul à avoir une culture qui a peut-être dépassé son niveau d’étude. J’ai toujours pensé qu’il était passé par l’université.
Trésorier adjoint du bureau régional du Syndicat Paysan de Midelt. Le dossier de Sidi Ayyad, qui portait avec lui est l’axe de la lutte syndicale paysanne à Midetl où il a pu former un consensus des paysan-nes autour de lui. Ils avaient participé au sitin-in nationale du Syndicat Paysan le 28/12/2017 devant le parlement, symbole de la lutte syndicale et Sidi Ayad à la lumière du retard des autorités régionales.
Il avait déjà organisé plusieurs manifestations, des sit-in, marches populaires et des rassemblements au nom du Syndicat Paysan en 2017 pour défendre ce dossier, et a contribué lors de plusieurs réunions syndicales nationales à Midelt à la question de la terre.
La participation des paysan-nes de Sidi Ayad au sit-in nationale devant le parlement et le Conseil national au siège régional de l’UMT, à Rabat le 28/12/2017, est forte. Après cet énorme événement dans la vie du Syndicat Paysan, les manifestants de Tamtatouchte ont été attaqués et 12 paysan-nes ont été arrêtés, poursuivis et condamnés, dont le détenu politique Zaid Tkriout, secrétaire général provincial du Syndicat Paysan à Tinghir.
Il a participé à plusieurs manifestations de protestation, de mutilation et d’ingérence en faveur des détenus politiques de Tamtatouchte, et a assisté à l’audience en appel des détenus au tribunal d’Ouarzazate, représentant le Syndicat Paysan comme membre du comité administratif. Après la décision du jugement approuvant le même procès de condamnation, il a contacté le juge, le responsable du corps, se demandant pourquoi cette fausse décision, le juge a répondu : Je ne suis qu’un exécuteur des ordres. Il a mainte fois déclaré cette position du juge au cours des activités syndicales.
Afin de limiter son mouvement, qui a perturbé les autorités de Midelt et l’opportunisme au sein du Syndicat Paysan, un complot a été lancé contre lui par la mafia de la carrière. Il possédait une carrière à travers un contrat avec la commune de Mebladane et un employé de l’agence des bassins hydrographiques, l’accusant de l’avoir insulté le 18/04/2018 avec de faux témoins de la mafia des carrières et condamné à 4 mois de prison ferme. C'est son premier procès à cause de sa lutte pour le droit des paysan-nes de Sidi Ayad à la terre.
Au cours de son arrestation, il était audacieux avec le procureur dans une question à son adjoint pour la vraie raison de son arrestation, qui a lui répondu : Vous êtes opposé au projet du Roi. Après sa sortie de prison, il a été menacé à plusieurs reprises par les autorités, la gendarmerie et le parquet pour avoir exercé des représailles à son encontre.
A déclaré ses incidents lors de plusieurs réunions et activités syndicales. Son affaire a été entachée par les luttes du Syndicat Paysan pour la libération des détenus de Tamtatouchte, jusqu’à ce qu’il pense que nous avons négligé son dossier. À plusieurs reprises il m’avait signalé cette suggestion.
Et, peut-être que sa récente arrestation, donnera au Syndicat Paysan la bonne foi de ses militants à son égard !
Il a trouvé dans le Syndicat Paysan un vaste stade pour développer ses capacités de combat et, bien qu’il n’ait pas participé au premier congrès du Syndicat Paysan ainsi que ses camarades paysan-nes où il est détenu et les paysan-nes de Sidi Ayad ont été absentés, il a participé à plusieurs activités et en premier la cérémonie de l’accueil du Détenu politique Zaid Takrayout le 11/01/2019 à Tinghir et a été honorécomme détenu politique.
Il a participé à plusieurs activités organisées en coordination avec l’Association Attac Maroc à Agadir, à Beni Mellal, et à Sidi Ayad, a organisé le sit-in ouvert des paysan-nes de Sidi Ayad du 22 février 2019 au 10 mars 2019 pour leur droit à la terre. Il a pleuré lors de l’arrêt de cette événement, qui a été levé par une décision des paysan-nes. Il connaît la manœuvre des autorités et leurs fausses promesses, mais il a obéi à la décision de la majorité, malgré son incapacité à croire les fausses promesses de l’État. Il a participé à la tente des femmes paysannes à Tamtatouchte, à l’occasion de 8 mars, organisée par le Syndicat Paysan les 15, 16 et 17 mars 2019 et portant le dossier de Sidi Ayad.
Le matin du 18 mars 2019 à 10H :20, en se préparant à l’organisation de l’assemblée générale des paysan-nes, au siège de leur association, qu’il avait fondée conformément à la loi fondamentale, pour la fondation du bureau local syndical de Sidi Ayad, sur la base de ses convictions démocratiques en faveur de la participation des paysan-nes au prétendu dialogue avec les autorités provinciales de Midelt et avec le Comité préparatoire des paysan-nes, a surpris par l’offensif des autorités.
Le chef Caid, représentant des autorités aux communautés d’Ait Oufla, avec deux gendarmes et des agents de force de répression ’attaquaient le siège et de tentaient de l’arrêter. Ainsi, le dirigeant, le chef Caid, a déclenché sa chute par terre,  a prétendu être battu par le détenu politique Said Oba Mimoun.
Les manifestations : sit-ins et marches des paysan-nes ont été relancées dans les rues de Midelt lors de son arrestation par les gendarmes et après la décision du procureur à le rendre à la prison de Midelt le 19/03/2019 par des accusations lourdes : dossier 1131/2101/2019 insulte à un fonctionnaire et violences à son encontre pendant et en raison de ses devoirs, crime de désobéissance, premier jugement le 21/03/2019 et la quatrième le 11/04/2019.

Nos revendications

Le régime marocain est engagé dans les nouveaux projets coloniaux sur les terres des paysans pauvres opprimés de Sidi Ayad.
Une intervention du syndicat paysan doit être réalisée dans les mois qui viennent : de Tamtatouchte à Sidi Ayad, une nouvelle lutte paysanne est engagée.
Nous considérons toutes les établissements, sociétés et banques qui soutiennent les projets Noor Maroc : l’Agence française de développement, la Banque européenne de développement, la Banque mondiale, la Banque allemande de développement, la Banque africaine de développement, l’Union européenne et toutes autres sociétés, entant que partie prenante, des membres importants dans ce conflit.
Nous vous demandons de prendre en considération notre lettre, la transmettre à vos direction et avertir vos banques de leurs engagements dans de ces genres de projets qui ne respectent pas les normes des droits des populations autochtones/paysans pauvres.
Vos banques de par leurs accords d’association avec le Maroc, sont partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans pauvres. Il nous semble donc urgent que vos directions adoptent des résolutions exigeant, qu’elles rappellent vos établissements, entant que membres dans ces projets, de leurs engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques.
Nous demandons à Monsieur le secrétaire général du parlement européen et M. le président de la Sous-commission "droits de l'homme" de transmettre notre lettre aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les accords d’association avec l’UE.

La lutte continue pour leur droit à la terre

Agadir le 07/04/2019
Secrétaire général
Lahoucine Amal

dimanche 7 avril 2019

Maroc, Midelt :appel à la solidarité avec du détenu politique Said Oba Mimoun


Maroc, Midelt : le quatrième jugement du détenu politique Said Oba Mimoun le 11/04/2019

Qui est le détenu politique Said Oba Mimoun ?

D'où vient-il ?

Son grand-père ancestral,  Sidi Ayad, fondateur de la ville antique, douar Sidi Ayad, est découvreur de la mine d’or à Ahouli au 17ième siècle. Il a fondé la ville, la Zawiya, l’ancienne école et a exploité la mine.

Tout l’or qu’avait accumulé pendant un an de travail, grâce à ses ouvriers/esclaves, a été volé de l’un des Sultans du Maroc. Selon l’histoire circulant au sein des paysans, un des sultans aurait demandé à Sidi Ayad de collecter le produit en or pendant une année entière, et il avait collecté cette énorme quantité d’or. Le Sultant avait besoin de cette quantité d’or dans la construction de la route entre Meknès et Fès. L’armée du Sultant avait venu pour récupérer l’or, mais Sidi Ayad est mort et l'or est disparu. Sa famille avait quitté le lieu après avoir  installa un sanctuaire pour lui rendre visite, pour chercher l’or perdu/volé.
Son grand-père Sidi Ayad, avait fondé la ville antique dans une zone stratégique de la vallée. Après la découverte de la mine d’or, il est devenu riche. Tout l’or recueilli pendant un an fut volé par un le Sultant et sa ville est détruite. Les membres de sa famille sont transformés en nomades et tombés en conflit avec les tribus voisines. Des guerres ont été éclaté à cause des frontières et resté une source de conflit des tribus.
Le conflit de la question des frontières déclenché par la décision administrative imposées par l'État en 2012 l’approuvait, et la lutte des paysan-nes de Sidi Ayad pour  récupérer les 10 000 hectares qui avaient perdu est déclenchée.
Son grand-père, le dernier de ses ancêtres, à la fin du 19ième, est le leadeur défenseur du territoire de la tribu Sidi Ayad. Il a été soumis à la torture au cours de sa vie et a été maintes fois arrêté et traîné à cheval : sur le dos, les mains ficelées et tiré à cheval. Il est toujours sur le point de se battre contre les ennemis, autres tribus, pour le droit à la terre, a déclaré le militant Said Oba Mimoun qui lutte dans l’esprit de Sidi Ayad, grand-père ancestral.

Sa vie :

Said Oba Mimoun est né en 1986 et n'a pas terminé ses études, comme tout le reste des enfants de Sidi Ayad, privés d'école. Il a arrêté ses études en première année du secondaire, branche scientifique, bien qu'il fût intelligent et supérieur en mathématiques. Il s'est marié et a trois enfants.
A travaillé très tôt dans le secteur de la construction de bâtiments et a appris la technique de l'électricité de bâtiment.
A fondé une petite entreprise et a travaillé avec des grandes entreprises en maintenance dans plusieurs villes du Maroc.
En 2012, il avait organisé les manifestations des paysan-nes de Sidi Ayad contre la décision administrative menée par l'État pour occuper leurs terres collectives et a été opprimé à cause de ses manifestations, où un paysan a été arrêté. Il a conduit la lutte des paysan-nes contre l’occupation de 4500 hectares de leurs terres par le projet Noor 4.
Depuis cet événement il est attaché à la question de la terre et a fondé l’association de développement agricole des paysan-nes de Sidi Ayad, pour plus s’organiser.
En décembre 2016, il s’est intégré au sein du Syndicat Paysan et chargé du dossier foncier. Depuis lors il est contrôlé par l'État et s'efforçant de prouver l'identité des paysans de Sidi Ayad en tant qu'habitants autochtones appartenant à la tribu Ait Marghad.
Il est devenu l’esprit conscient des paysan-nes de Sidi Ayad et parmi ses paysans, y compris ses frères, est le seul à avoir une culture qui a peut-être dépassé son niveau d’étude. J'ai toujours pensé qu'il était passé par l'université.
Trésorier adjoint du bureau régional du Syndicat Paysan de Midelt. Le dossier de Sidi Ayyad, qui portait avec lui est l'axe de la lutte syndicale paysanne à Midetl où il a pu former un consensus des paysan-nes autour de lui. Ils avaient participé au sitin-in nationale du Syndicat Paysan le 28/12/2017 devant le parlement, symbole de la lutte syndicale et Sidi Ayad à la lumière du retard des autorités régionales.
Et, avait déjà organisé plusieurs manifestations, des sit-in, marches populaires et des rassemblements au nom du Syndicat Paysan en 2017 pour défendre ce dossier, et a contribué à plusieurs réunions syndicales nationales à Midelt sur la question de la terre.
La participation des paysan-nes de Sidi Ayad au sit-in nationale devant le parlement et le Conseil national au siège régional de l'UMT, à Rabat le 28/12/2017, est forte, où le nombre des paysans participant a atteint 32 paysans. Après cet énorme événement dans la vie du Syndicat Paysan, les manifestants de Tamtatouchte ont été attaqués et 12 paysan-nes ont été arrêtés, poursuivis et condamnés, dont le détenu politique Zaid Tkriout, secrétaire général provincial du Syndicat Paysan à Tinghir.
A participé à plusieurs manifestations de protestation, de mutilation et d'ingérence en faveur des détenus politiques de Tamtatouchte. 
A assisté à l'audience en appel ses détenus au tribunal d’Ouarzazate, représentant le Syndicat Paysan comme membre du comité administratif. Après la décision du jugement approuvant le même procès de condamnation, il a contacté le juge, le responsable du corps, se demandant pourquoi cette fausse décision, le juge a répondu : Je ne suis qu’un exécuteur des ordres. Il a mentes fois déclaré cette position du juge au cours des activités syndicales.
Afin de limiter son mouvement, qui a perturbé les autorités de Midelt et l'opportunisme au sein du Syndicat Paysan, un complot a été lancé contre lui par la mafia de la carrière. Il possédait une carrière à travers un contrat avec la commune de Mebladane et un employé de l'agence des bassins hydrographiques, l'accusant d'avoir l’insulté le 18/04/2018 avec de faux témoins de la mafia des carrières et condamné à 4 mois de prison ferme. Son premier procès à cause de sa lutte pour le droit des paysan-nes de Sidi Ayad à la terre.
Au cours de son arrestation, il était audacieux avec le procureur dans une question à son adjoint pour la vraie raison de son arrestation, qui a répondu : Vous êtes opposé au projet du Roi.
Après sa sortie de prison, il a été menacé à plusieurs reprises par les autorités, la gendarmerie et le parquet pour avoir exercé des représailles à son encontre.
A déclaré ses incidents lors de plusieurs réunions et activités syndicales.
Son affaire a été entachée par les luttes du Syndicat Paysan pour la libération des détenus de Tamtatouchte, jusqu'à ce qu'il pense que nous avons négligé son dossier. À plusieurs reprises il m’avait signalé cette suggestion.
Et, peut-être que sa récente arrestation, donnera au Syndicat Paysan la bonne foi de ses militants à son égard ! Bien que certains opportunistes se laissent déranger.
A trouvé dans le Syndicat Paysan un vaste stade pour développer ses capacités de combat et, bien qu'il n'ait pas participé au premier congrès du Syndicat Paysan ainsi que ses camarades paysan-nes où il est détenu et les paysan-nes de Sidi Ayad ont été absentés.
A participé à plusieurs activités et en premier la cérémonie de l’accueil du Détenu politique Zaid Takrayout le 11/01/2019 à Tinghir et a été honorés comme détenu politique.
A participé à plusieurs activités  organisées en coordination avec l'Association Atak Maroc à Agadir, à Beni Mellal, et à Sidi Ayad.
A organisé le sit-in ouvert des paysan-nes de Sidi Ayad du 22 février 2019 au 10 mars 2019 pour leur droit à la terre. Il a pleuré lors de l’arrêt de cette événement, qui a été levé par une décision des paysan-nes. Il connaît la manœuvre des autorités et leurs fausses promesses, mais il a obéi à la décision de la majorité, malgré son incapacité à croire les fausses promesses de l'État.
A participé à la tente des femmes paysannes à Tamtatouchte, à l’occasion de 8 mars, organisée par le Syndicat Paysan les 15, 16 et 17 mars 2019 et portant le dossier de Sidi Ayad.
Le matin du 18 mars 2019 à 10H :20, en se préparant à l’organisation de l’assemblée générale des paysan-nes, au siège de leur association, qu'il avait fondée conformément à la loi fondamentale, pour la fondation du bureau local syndical de Sidi Ayad, sur la base de ses convictions démocratiques en faveur de la participation des paysan-nes au prétendu dialogue avec les autorités provinciales de Midelt et avec le Comité préparatoire des paysan-nes, a surpris par l’offensif des autorités.
Le chef Caid, représentant des autorités aux communautés d’Ait Oufla, avec deux gendarmes et des agents de force de répression s’attaquaient le siège et de tenter de l’arrêter. Ainsi, le dirigeant, le chef Caid, a déclenché sa chute par terre, est devenu obscurcissant et a prétendu être battu par le détenu politique Said Oba Mimoun.
La résurrection des autorités et de la gendarmerie de Midelt, qui a mobilisé toutes ses forces pour l'arrêter à 16H, dans l'attente de l'arrivée de membres du bureau national qui souhaitent également les arrêter.
Les manifestations : sit-ins et marches des paysan-nes ont été relancés dans les rues de Midelt lors de son arrestation par les gendarmes et après la décision du procureur à le rendre à la prison de Midelt le 19/03/2019 par des accusations lourdes : dossier 1131/2101/2019 insultant un fonctionnaire et violences à son encontre pendant et en raison de ses devoirs, crime de désobéissance, affaire de la désobéissance, première jugement le 21/03/2019 et la seconde le 28/03/2019.

La lutte continue pour leur droit à la terre
Vidéos des manifestations :
Agadir le 07/04/2019
Secrétaire général 
Lahoucine Amal

dimanche 31 mars 2019

ملتمس فتح تحقيق في الهجوم على مقر جمعية قانونية واعتقال مناضل نقابي ورئيس الجمعية بمقر هذه الجمعية



رسالة مفتوحة لكل من السادة

وزير العدل والحريات
وزير حقوق الإنسان
وزير الداخلية


الموضوع : ملتمس فتح تحقيق في الهجوم على مقر جمعية قانونية واعتقال مناضل نقابي ورئيس الجمعية بمقر هذه الجمعية من طرف قائد أيت وافلا ودرك ميدلت.
المرجع : ملف تلبسي عدد :  1130/2103/2019، جلسة 04 أبريل 2019.

يشرفنا في المكتب الوطني للنقابة الوطنية للفلاحين الصغار والمهنيين الغابويين المنضوية تحت لواء الاتحاد المغربي للشغل وطبقا للفصل 10 من ظهير 1.57.119 المنظم للنقابات أن نخبركم أننا تقدمنا أمام المحكمة الابتدائية بميدلت بتنصيب نقابتنا طرفا مدنيا دفاعا عن حقوق المتهم :

ـ اسعيد ميمون أوبا عضو اللجنة الإدارية الوطنية والمكتب الإقليمي بميدلت لنقابتنا ومنسق اللجنة التحضيرية لتأسيس المكتب المحلي لنقابتنا بسيدي عياد ورئيس جمعية الخير للأغراض الفلاحية والتنمية الاقتصادية والأعمال الخيرية  بسيدي عياد.
المتابع في حالة اعتقال.

عن حيثيات اعتقاله :

في إطار المهام المنوط به وبتنسيق مع مكتبنا الوطني قام المتهم ومعه مجموعة من الفلاحين بالعمل على إعداد الشروط الأدبية والمادية من أجل عقد جمع عام للفلاحين بسيدي عياد يوم الاثنين 18 مارس 2019 بمقر جمعية الخير للأغراض الفلاحية والتنمية الاقتصادية والأعمال الخيرية بسيدي عياد التي يترأسها وحوالي الساعة 10 و30 دقيقة وصل السيد قائد قيادة أيت وفلا بإقليم ميدلت ومعه دركيين وأحد رجال القوات المساعدة إلى سيدي عياد وقام السيد القائد بالهجوم على الفلاحين المتواجدين بداخل المقر وضمنهم المتهم وقام بتعنيف المتهم وجره من ثيابه محاولا إخراجه من المقر حيث سقط القائد مدعيا أن المتهم ضربه وأسقطه أرضا كل هذه الممارسات اللاقانونية دون إذن من النيابة العامة بابتدائية ميدلت.
ونحن في المكتب الوطني لنقابتنا على اتصال دائم بالمتهم ونحن بمدينة ميدلت استعدادا للالتحاق بالجمع العام بسيدي عياد إذ أخبرنا المتهم في حينه بما قام به القائد وفي الحين اتصلنا بالسيد نائب الوكيل بالمحكمة الابتدائية بميدلت حول هذا الهجوم وكان جوابه أن السلطة المحلية هي المعنية بالأمن وليس النيابة العامة.
وفي الساعة الرابعة والنصف مساء من نفس اليوم تم اعتقال المتهم من داخل مقر الجمعية المذكورة أعلاه من طرف درك ميدلت واتصلنا بقائد سرية الدرك في حينه فأخبرنا أن المتهم التزم الصمت وطلب حضور محامي ودخل في إضراب عن الطعام.
وفي يوم الثلاثاء 19 مارس 2019  الموعد الذي كان من المنتظر أن نتواجد فيه بعمالة ميدلت من أجل الحوار تم البحث معه في النيابة العامة بالمحكمة الابتدائية بميدلت بحضور محامي حيث نفى كل التهم الموجهة له وتمت متابعته بتهم ثقيلة في حالة اعتقال.
إن تأسيس المكتب المحلي لنقابتنا بسيدي عياد يندرج ضمن إشراك الفلاحين في الحوار المزمع انعقاده بعمالة ميدلت يوم الثلاثاء 19 مارس 2019 حول الملف المطلبي لفلاحي سيدي عياد الذي أعدته نقابتنا بمعيتهم وتم وضعه بالعمالة يوم  الاثنين 04 مارس 2019 بعد أن دخل الفلاحون في اعتصام منظم من طرف اللجنة التحضيرية لتأسيس مكتبهم النقابي المحلي التي يترأسها المتهم والذي استمر من 22 فبراير 2019 إلى 10 مارس 2019 حيث حضر وفد من العمالة برئاسة السيد الكاتب العام للعمالة وتم الاتفاق مع المتهم على فك الاعتصام وعقد الحوار حول ملفهم المطلبي يوم الثلاثاء 19 مارس 2019 ولإجهاض كل هذا العمل قام السيد القائد بافتعال هذه النازلة.
إن ما قام به السيد قائد قيادة أيت وافلا تجاه نقابتنا والذي أسفر عن اعتقال أحد أعضائها البارزين إنما يندرج ضمن التضييق على الحريات النقابية وضرب للحق في التنظيم الذي تنص عليه القوانين المحلية والدولية وفيما يلي بعض منها :
ـ حسب الدستور المغربي :
الفصل 9 : لا يمكن حل الأحزاب السياسية والمنظمات النقابية أو توقيفها من لدن السلطات العمومية، إلا بمقتضى مقرر قضائي.
الفصل 29 : حريات الاجتماع والتجمهر والتظاهر السلمي، وتأسيس الجمعيات، والانتماء النقابي والسياسي مضمونة.
ـ حسب ظهير 1.57.119 المنظم للنقابات :
الفصل 1 : إن القصد الوحيد من النقابات المهنية هو الدرس والدفاع عن المصالح الاقتصادية والصناعية والتجارية والفلاحية الخاصة بالمنخرطين فيها.
الفصل 2 : يجوز أن تتأسس بكل حرية النقابات المهنية من طرف أشخاص يتعاطون مهنة واحدة يشبه بعضها بعضا أو حرفا يرتبط بعضها ببعض ومعدة لصنع مواد معينة أو يتعاطون مهنة حرة واحدة.
ـ حسب اتفاقيات منظمة العمل الدولية :
المادة 3 :
1ـ لمنظمات العمال وأصحاب العمل حق وضع دساتيرها وأنظمتها، وانتخاب ممثليها في حرية تامة، وتنظيم إدارتها ووجوه نشاطها، وصياغة برامجها.
2 ـ تمتنع السلطات العامة عن أي تدخل من شأنه أن يحد من هذه الحقوق أو يحول دون ممارستها المشروعة.
المادة 4 : لا تخضع منظمات العمال وأصحاب العمل لقرارات الحل أو وقف العمل التي تتخذها سلطة إدارية.

إن الخروقات التي تعمدت السلطة المحلية ارتكابها في حق المنظمات النقابية إنما تأتي ضمن الحد من الحريات العامة وخاصة الحريات النقابية في أوساط الفلاحين الذين تعتبرهم مجالا حيويا لسلطاتها ولا تستسيغ التدخل من أي جهة لتنظيمها مما يعيق تطور نسبة كبيرة من المنتجين خاصة المرأة الفلاحة التي تعمل في ظل غياب أية حقوق شغلية وفي شروط شبيهة بالعبودية القروسطية.

إن أملنا لكبير في حماية الحريات النقابية في أوساط الفلاحين من طرف القضاء الذي لطالما عبر السادة القضاة عن قدرتهم على حماية الحريات العامة التي من المعروف أنها تتعرض للعسف من طرف أعوان السلطة خاصة منهم المتشبثين بالعهود البائدة التي تجاوزها دستور 2011.
والتمسنا من المحكمة تمتيع المتهم بالسراح المؤقت ونحن لدينا كامل الضمانات القانونية من أجل مثوله أمام محكمتكم الموقرة في الجلسات المقبلة دون جدوى.
إن أول اطلاع على محضر الدرك يبين أن الهجوم مدبر وهو عمل فيه سبق اصرار وترصد من أجل نسف الجمع العام التأسيسي للمكتب المحلي لفلاحي سيدي عياد.
إن حرمان الفلاحين من التنظيم النقابي المشروع يعتبر خرقا سافرا للحق في التنظيم النقابي وضربا للحريات النقابية والذي أسفر عن اعتقال مناضل نقابي وجمعوي دون أدنى سند قانوني وبالتالي ضرب حق الفلاحين في الأرض.
لهذا نلتمس منكم فتح تحقيق نزيه في هذا الهجوم على مقر جمعية قانونية يتم اعداده لتنظيم فلاحي سيدي عياد تنظيما نقابيا.

أكادير في 31 مارس 2019
الكاتب العام الوطني
الحسين امال

إلى العمال والفلاحين