Sidi Ayad, une tribu amazighe au sud-est du Maroc est entièrement
marginalisée. Des ruines du camp de concentration construit par l’armée
française sont encore debout au pied la montagne : il visait à contrôler
les ouvriers de la mine au sommet de la colline. Il est aujourd'hui l'abri des
paysans pauvres, qui cherchent des pierres dans les déchets minéraux de la
mine.
Sidi Ayad recèle l’une des grandes ressources minières du Maroc, déjà exploitées
par les Français à l’époque coloniale, comme toutes les régions du sud-est
marocain. Elle comporte une nappe d’eau importante, un barrage a été construit
pour compléter la production électrique des panneaux solaires de la centrale
Noor 4.
Noor 4 est une centrale solaire destinée à fournir de l’électricité aux
usines de l’industrie minière projetées. La France revient pour récupérer les
ressources délaissées suite à la deuxième guerre mondiale et au mouvement de la
libération nationale marocain.
Le régime marocain est engagé dans les nouveaux projets coloniaux sur les
terres des paysans pauvres opprimés de Sidi Ayad.
Une intervention du syndicat paysan doit être réalisée dans les mois qui
viennent : de Tamtatouchte à Sidi Ayad, une nouvelle lutte paysanne est engagée.
Nous demandons à
monsieur le secrétaire général du parlement européen et M. le président de la
Sous-commission "droits de l'homme" de transmettre notre lettre
aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne
ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association
avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et
les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution
exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à
respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les
accords d’association avec l’UE.
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