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mercredi 16 janvier 2019

Alerte à la catastrophe dans le Souss !


L’arganier et la nappe phréatique sont en danger

Le Souss est l’une des plus importantes bases matérielles de l’histoire et de la civilisation du peuple marocain en relation avec le développement du mouvement socioculturel au Maroc. Ceci a caractérisé la vie civile de l’Homme au nord-africain et sud européen. Cette base  constitue, à travers les noms des terres collectives forestières et pâturages, la côte atlantique, les mines de l’Atlas, les sources d’eau, les frontières entre les tribus et les actes de propriétés foncières. Un véritable monument historique de la civilisation a été né au Haut et Anti Atlas au Sud du Maroc, où est vécu  le  caractère amazigh, source d’inspiration de l’Homme amazigh dont l’arganier est constitué la matière du souffle créateur de la langue et la culture amazighe.
Toute cette histoire de l’Homme et de la nature avait poussé le colonialisme français à fonder son exploitation dans le Souss, à travers l’occupation des terres, de l’eau et des ressources naturelles, par une main de fer et de  feu. Avec pour but d’abattre la propriété collective des terres et de faire régner l’exploitation capitaliste de celle-ci, et à couvrir sa politique par les lois de la classe coloniale, entre 1912 et 1938. Pour rendre légitime la violation des terres de petits paysans et professionnels forestiers et transformer la plupart d’entre eux en paysans pauvres sans terres et ouvriers agricoles subissant de multiples exploitations capitalistes, proches de l’esclavage, dans les domaines des grands propriétaires.
L’application des dites lois de conservation et de décisions administratives foncières vise à l’élimination d'un monument de la civilisation de notre pays à travers l’annulation des documents de propriétés collectives et privées locales.
Cette politique de la classe coloniale reprend sa continuité par de nouvelles façons d’exploitations depuis 1956 à fin de protéger les intérêts du colonialisme. Les petits et pauvres paysans et professionnels forestiers sont opprimés, leurs révoltes écrasées par la répression et leurs leaders détenus à chaque fois qu’ils revendiquent leur droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles.

Potentialité d’une région agricole

La rivière Souss constitue le cœur battant de la vallée située entre le Haut-Atlas et l’anti-Atlas au sud du Maroc. La rivière est d’une superficie de 3960 Km2.
La nappe phréatique est d’une valeur de 50 milliards de mètres cubes dont 8 milliards mètres cubes disponibles à l’exploitation par pompage.
Une démographie très importante de 90 personnes par km2 et 60 personnes par km2 à la campagne.
Les ressources qu’offre l’environnement de la vallée du Souss donnent une idée pour le développement agricole de cette rivière. Mais le système d’irrigation par pompage d’une agriculture des agrumes basée sur l’exportation vers l’Europe depuis les années 1940 du 20ièmesiècle et l’accélération de ce système vers un sur-pompage pendant les années soixante, provoquent les déséquilibres sociaux au niveau de l’exploitation des ressources naturelles de la vallée.

Dégradation de la forêt d'arganier

Le 8 décembre 1998, l’Arganeraie a été déclarée par l’UNESCO première Réserve de Biosphère du Maroc sur une superficie de 2,5 millions d’hectares environ. Ce chiffre déclaré n’est pas exactement conforme à la réalité des forêts d’arganier, la surface estimée est de 800000 hectares.
Voir les liens suivants :
L’arganier a de multiples utilisations qui sont autant de sources de revenu :
- L’alimentation du cheptel (bovins, caprins et camelins), le bois utilisé en menuiserie, en cuisine traditionnelle (fours) et en chauffages et l’huile, à double usage, alimentaire et cosmétique.
La fabrication de l’huile est réalisée par les femmes, entièrement manuellement, depuis la collecte, le concassage des fruits, le grillage et Le broyage des amandes jusqu’au malaxage de la pâte dans un moulin en pierre.
Des coopératives sont constituées aujourd'hui partout dans les régions de Sous Massa et Essaouira, elles utilisent des machines d'extraction mais, la femme reste toujours exploiter soit par des hommes qui dirigent ses coopératives, soit par des médiateurs des marchés d'huile d'argan. Les sociétés françaises dominent le marché international d’argan.
- La fabrication par des méthodes traditionnelles d’un litre d’huile par une femme demande au moins 16 heures, ce qui montre l’exploitation de la femme paysanne pour un revenu de 7 à 10 euros.
- Les forêts d’arganier couvrent 400 000 ha dans la région  de Taroudant, soit 56 % de l’arganerie nationale. Elles occupent  74 % de la superficie forestière totale de la province
De la GTZ à la REFAM, une Histoire des crimes dans la Biosphère Arganeraie
Depuis les années 1990, la GTZ avait commencé son intervention dans le domaine de la production d’argan, sous forme de dit aide pour développer les méthodes de production des femmes paysannes. Leur programme secret est d’industrialiser ce produit surtout le cosmétique, essentiellement l’industrie pharmaceutique, sans oublier ses énormes revenus dans les marchés internationaux.
Une deuxième phase a été déclarée  le janvier 2019 à Taroudant, dans une réunion présidée par les représentants de la REFAM, qui ont présenté leur programme de dit développement de revenus des femmes paysannes, travaillantes au domaine de la production de l’huile d’argan. Un programme sioniste visant à promouvoir la copie récessif d’arganier, génétiquement modifiée à partir des laboratoires sionistes afin de détruire la biosphère d’arganeraie développée il y a des millénaires au Maroc.
L’exécution de ce programme constitue un crime contre l'héritage historique de l'environnement naturel international au Maroc, dirigé par le soi-disant « planning Maroc vert», qui soutient les projets sionistes destructeurs des richesses naturelles du peuple marocain.
Un système qui porte de nombreux noms, notamment des entreprises et des banques impérialistes, y compris les soi-disant organisations non gouvernementales, dont la GTZ allemande et la REFAM canadienne, qui a rempli ses quotas en matière d’exploitation des paysannes pauvres.
Aujourd’hui, le programme de la REFAM vient pour compléter la tâche destinée à la distraction da l’arganier, ​​tandis que la société impériale canadienne Maya Gold dérobe l’or et l’argent des mines d’Akka, Zekandar et autres en polluant l’environnement naturel jusqu’à  la mort des paysans pauvres.
Le SNPPF a averti les activistes des associations de Taroudant et Souss Massa du danger prévu à l’implication dans ce crime odieux. Ensuite, il a déclaré ses position à défendre l’arganier, à exposer ses plans à ses droits et à poursuivre tous les participants à ce crime aux niveaux national, régional et international.

Une catastrophe menace le Souss

Depuis l’an 2000 les grands propriétaires immobiliers au Souss ont mené une guerre farouche contre les terres collectives des petits et paysans pauvres dans la pleine (essentiellement à Berhil et Aoulouz). Les forêts d’arganier sont très touchées de cette politique dit « planning Maroc vert » qui a encouragé le rasage des milliers d’hectares de l’arganier en faveur des plantes d’agrumes.
Un hectare d’agrume consomme 4500 mètres cubes d’eau par an, 25 fois plus que la consommassions d’un hectare d’arganier. Sans oublier le rôle de l’arganerie dans l’équilibre de l’atmosphère et du cycle d’eau dans une région semi-aride. C’est ce qui explique la baisse du niveau de la nappe phréatique jusque au niveau de l’océan atlantique (El Guerdan et Chtouka).
La plus grande catastrophe nous alerte à l’accélération de sur-pompage, celle où l’océan  attaque le Souss, c’est la fin de la vie de la pleine. Qui va évidemment avoir d’influence grave sur le développement dans la vallée de Souss.

Les bases de la politique agricole de classe au Maroc



La situation économique des petits et paysans pauvres

Malgré la résistance des petits paysans contre le colonialisme pour l’indépendance du Maroc, l’alliance de la bourgeoisie commerçante et des grands propriétaires immobiliers a dominé le pouvoir. Qui a utilisé comme moyen d’occupation des terres des petits paysans. Les 20 millions hectares des terres collectives sont transformés en moyen d’enrichissement, à travers l’implantation de domaines et l'exploitation des ouvriers agricoles, de la nappe phréatique et des ressources forestières. Les petits paysans perdent leurs terres de jour en jour et se transforment en paysans pauvres qui vivent en marge dans leurs communautés marginalisées.
Les fils des petits paysans qui combattaient pendant la phase coloniale, à fin de se contribuer à une politique agricole visant le développement de leurs conditions de vie, sont maintenant des pauvres. Leurs revendications  dont ils avaient exigé la démocratie dans le secteur agricole, dans le cadre de la réforme agraire, sont vaporisées. Les bases de la démocratie qui exigent la restitution de leurs terres occupées pendant la phase coloniale sont violées par l’alliance de classe occupant le pouvoir. La politique économique de classe restituant l’héritage des projets agricoles des colonialistes aux nouveaux colonialistes a bloqué le développement dans au sein des paysans.
L’agriculture est considérée comme milieu favorable des pratiques de politiques économiques de classe depuis 1956. Un sort colonial qui avait visé la transformation des terres des petites paysans privées et collectives en propriétés capitalistes dominées par les grands propriétaires immobiliers. Une série de lois coloniales a été promulguée depuis 1912, pour extraire ces terres et appliquer des plannings de production agricole destinée à l'exportation, essentiellement les agrumes et les primeurs en exigeant l’importation du blé et des sérials.
Le pompage des eaux de la nappe phréatique par des moyens modernes depuis les années 1940, empêchent les petits paysans d’avoir accès à l’eau d’irrigation par leurs moyens traditionnels. Au cours des longues années d’exploitation, la nappe phréatique du Souss a connait une baisse arrivant à 240 mètres, à cause du sur-pompage. Ce qui a violé le droit naturel à l’eau et pousse les petits paysans à vendre les terres aux capitalistes et, se transforment en paysans pauvres sans terres et ouvriers agricoles exploités dans les domaines des grands propriétaires immobiliers, dans des conditions proches de l’esclavage.

Les bases de cette politique de classe sont 

-   La restitution des domaines des propriétaires coloniaux aux survivances du féodalisme vise à évoluer ces derniers en grands propriétaires immobiliers.
-   La fondation de deux institutions agricoles la SODEA et la SOGETA concentrées sur une part des terres occupées par le colonialisme, institutions agricoles et industrielles, afin d’empêcher toute tentative de les récupérer par leurs propriétaires légitimes, les petits paysans.
-   La falsification du concept de « la réforme agraire » pendant les années 1970 par la mise en œuvre de projets agricoles visant l’accaparement des terres collectives et l’encerclement des petits paysans dans leurs communautés marginalisées.
-   La destruction des forêts d’Arganier au Souss pour avoir des terres pour des projets agricoles, après la lutte des petits paysans contre le plan agricole visant l’occupation des terres qui leurs restent.
-   La fondation des coopératives agricoles basées sur l’intégration des petits professionnels dans l’agriculture depuis les coopératives agricoles.
-   La culture de blé de bonne qualité au moindre coût à SONACOS destiné à l’exportation et même temps l’importation de mauvaise qualité vendue aux usines.
-   Lubrifier le marché intérieur par le blé importé, en particulier le blé américain stocké depuis plusieurs années, et le ventre aux paysans pauvres marocains sous forme de farine prise en charge.
-   L'élevage de vaches pour fournir de la viande et des produits laitiers en créant d’autres types de coopératives dit « coopératives laitières ». La coopérative COPAG a atteint certains aspects du commerce capitaliste du lait et de ses dérivés, de la fabrication de jus de fruits et de viande rouge.
-   Exploiter les petits et pauvres paysans, des centaines de milliers de familles paysannes, impliqués dans des petits projets agricoles pour l’achat de vaches et d’aliments de bovins à des crédits agricoles stipulés dans les lois des coopératives agricoles.
-   La violation de leur droit naturel à l'eau par l'intermédiaire des associations d'usagers de l'eau d’irrigation, utilisées comme outils de vente d'eau et de pillage de fonds publics.
Les petits paysans sont tombés dans le vortex d'acheter des semences à SONACOS à des prix élevés, de les planter, de les arroser, de les récolter et de les transporter au siège de la société.
Ils sont obligés d'acheter des aliments de bovins de la coopérative COPAG pour lui fournir le lait et chargés à payer le coût élevé de l'eau d’irrigation auprès des associations reliées aux bureaux régionaux du ministère de l’agriculture.
Tous les membres des familles paysannes travaillent sans rendement économique qui couvre une vie digne. Leur force de travail se transforme en fonds volé par les dirigeants des coopératives, des projets agricoles et des associations :
-   Les 5% des revenus des coopératives/projets agricoles, des cultures et des fonds de soutien de l'État et du Parlement européen, sont volés.
-   Les associations d’eau à usage d’irrigation souffrent de violations et de déséquilibres administratifs et financiers.
-   Les associations d’eau potable et de dit développement sont des outils de vol de biens publics à travers des projets de dit INDH manipulés par les autorités et présidents des communes.
Les bénéficiaires de cette situation sont les grands propriétaires immobiliers qui occupent les terres, les sources d’eau et le marché. Et qui dominent les coopératives et les associations agricoles et volent leurs biens.
La situation de la COPAG, considéré par le plan Maroc vert comme coopérative exemplaire et réussie, est encore flou, dont son capital s'élevait à plus d’un milliard de dirhams aux dépens de la sueur et du sang de plus de 14000 familles paysannes et plus de 7000 ouvriers agricoles, voir le lien : http://www.agrimaroc.ma/la-cooperative-agricole-copag/ .
Une minorité qui gouverne, exonérée d’impôts et des factures d’eau et d’électricité poursuivent les revenus immobiliers et financiers à travers la spéculation immobilière.
Le Maroc est un pays des masses et d’accumulation de fonds dans les poches d’une minorité au détriment de l’exploitation des ouvriers et paysans.

Sidi Ayad : sous les pieds des paysans pauvres, des mines d’argent


 
Sidi Ayad, une tribu amazighe au sud-est du Maroc est entièrement marginalisée. Des ruines du camp de concentration construit par l’armée française sont encore debout au pied la montagne : il visait à contrôler les ouvriers de la mine au sommet de la colline. Il est aujourd'hui l'abri des paysans pauvres, qui cherchent des pierres dans les déchets minéraux de la mine.
Sidi Ayad recèle l’une des grandes ressources minières du Maroc, déjà exploitées par les Français à l’époque coloniale, comme toutes les régions du sud-est marocain. Elle comporte une nappe d’eau importante, un barrage a été construit pour compléter la production électrique des panneaux solaires de la centrale Noor 4.
Noor 4 est une centrale solaire destinée à fournir de l’électricité aux usines de l’industrie minière projetées. La France revient pour récupérer les ressources délaissées suite à la deuxième guerre mondiale et au mouvement de la libération nationale marocain.
Le régime marocain est engagé dans les nouveaux projets coloniaux sur les terres des paysans pauvres opprimés de Sidi Ayad.
Une intervention du syndicat paysan doit être réalisée dans les mois qui viennent : de Tamtatouchte à Sidi Ayad, une nouvelle lutte paysanne est engagée.

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