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jeudi 17 janvier 2019

Des Marocains y étaient emprisonnés : Le bois de Vincennes abrite les vestiges d’un zoo humain du XXe siècle




Source : http://solidmar.blogspot.com/

Le Jardin d’Agronomie Tropicale est un rappel inquiétant du sombre passé colonial de l’Europe.
 Toutes les images sont publiées avec l'aimable autorisation de Seph Lawless.
Cachés dans les profondeurs du bois de Vincennes, à Paris, se trouvent les restes d’un terrible secret. Si ce n’était les fenêtres à barreaux et les cages délabrées, ces bâtiments envahis par la végétation pourraient être confondus avec les ruines d'un village abandonné. Mais parmi les linceuls d’herbes et les plantes grimpantes se trouve quelque chose d’encore plus sinistre : le Jardin d’Agronomie Tropicale, un véritable zoo humain.

Au début du XXe siècle, des ressortissants des colonies françaises du Soudan, du Maroc et de la République démocratique du Congo ont été contraints de vivre dans ces villages artificiels ou « expositions » – chacune fondée sur une culture ethnique différente – afin de divertir les visiteurs européens. Les prisonniers étaient forcés d’accomplir des rituels traditionnels. Tout cela, semble-t-il, dans le but de célébrer le colonialisme européen et renforcer la supériorité occidentale.

Un certain nombre de ces « expositions ethnologiques » sont restées en activité en Allemagne, en Belgique, en France et aux États-Unis jusqu'aux années 1930, 1940 et 1950, quand elles ont finalement commencé à fermer leurs portes. Mais alors que la plupart des pays ont effacé toutes les traces de leur implication dans les zoos humains, un dernier rappel de ces atrocités demeure en banlieue parisienne. Le photographe Seph Lawless, connu pour ses séries sur les bâtiments abandonnés et le délabrement urbain, a récemment documenté les vestiges du Jardin d’Agronomie Tropicale. Selon lui, un témoignage photographique peut aider à sensibiliser le public à ce sujet à une époque où les conséquences du colonialisme sont encore évidentes et où la xénophobie persiste.

VICE : Bonjour, Seph. Comment avez-vous connu l'existence du zoo humain de Vincennes ?
 Seph : Dans le cadre de mes projets, j’essaie vraiment de documenter des endroits inhabituels. J'avais déjà effectué des recherches sur l'histoire des zoos humains en général. Je savais qu’il y en avait eu en Angleterre et à Berlin, mais ils ont tous disparu. Sur Internet, il y avait très peu d’informations sur celui qui restait en France. Donc, quand je suis arrivé à Paris il y a quelques mois, je suis immédiatement parti à la recherche du Jardin d’Agronomie Tropicale – c’était l’axe principal de mon voyage.
Comment était-ce, une fois là-bas ? 
J'y ai passé presque une journée entière, principalement parce qu'il a commencé à pleuvoir plus tard dans l'après-midi. 

Lire l'article https://www.vice.com/fr/article/yw7jwk/le-bois-de-vincennes-abrite...

mercredi 16 janvier 2019

Les bases de la politique agricole de classe au Maroc



La situation économique des petits et paysans pauvres

Malgré la résistance des petits paysans contre le colonialisme pour l’indépendance du Maroc, l’alliance de la bourgeoisie commerçante et des grands propriétaires immobiliers a dominé le pouvoir. Qui a utilisé comme moyen d’occupation des terres des petits paysans. Les 20 millions hectares des terres collectives sont transformés en moyen d’enrichissement, à travers l’implantation de domaines et l'exploitation des ouvriers agricoles, de la nappe phréatique et des ressources forestières. Les petits paysans perdent leurs terres de jour en jour et se transforment en paysans pauvres qui vivent en marge dans leurs communautés marginalisées.
Les fils des petits paysans qui combattaient pendant la phase coloniale, à fin de se contribuer à une politique agricole visant le développement de leurs conditions de vie, sont maintenant des pauvres. Leurs revendications  dont ils avaient exigé la démocratie dans le secteur agricole, dans le cadre de la réforme agraire, sont vaporisées. Les bases de la démocratie qui exigent la restitution de leurs terres occupées pendant la phase coloniale sont violées par l’alliance de classe occupant le pouvoir. La politique économique de classe restituant l’héritage des projets agricoles des colonialistes aux nouveaux colonialistes a bloqué le développement dans au sein des paysans.
L’agriculture est considérée comme milieu favorable des pratiques de politiques économiques de classe depuis 1956. Un sort colonial qui avait visé la transformation des terres des petites paysans privées et collectives en propriétés capitalistes dominées par les grands propriétaires immobiliers. Une série de lois coloniales a été promulguée depuis 1912, pour extraire ces terres et appliquer des plannings de production agricole destinée à l'exportation, essentiellement les agrumes et les primeurs en exigeant l’importation du blé et des sérials.
Le pompage des eaux de la nappe phréatique par des moyens modernes depuis les années 1940, empêchent les petits paysans d’avoir accès à l’eau d’irrigation par leurs moyens traditionnels. Au cours des longues années d’exploitation, la nappe phréatique du Souss a connait une baisse arrivant à 240 mètres, à cause du sur-pompage. Ce qui a violé le droit naturel à l’eau et pousse les petits paysans à vendre les terres aux capitalistes et, se transforment en paysans pauvres sans terres et ouvriers agricoles exploités dans les domaines des grands propriétaires immobiliers, dans des conditions proches de l’esclavage.

Les bases de cette politique de classe sont 

-   La restitution des domaines des propriétaires coloniaux aux survivances du féodalisme vise à évoluer ces derniers en grands propriétaires immobiliers.
-   La fondation de deux institutions agricoles la SODEA et la SOGETA concentrées sur une part des terres occupées par le colonialisme, institutions agricoles et industrielles, afin d’empêcher toute tentative de les récupérer par leurs propriétaires légitimes, les petits paysans.
-   La falsification du concept de « la réforme agraire » pendant les années 1970 par la mise en œuvre de projets agricoles visant l’accaparement des terres collectives et l’encerclement des petits paysans dans leurs communautés marginalisées.
-   La destruction des forêts d’Arganier au Souss pour avoir des terres pour des projets agricoles, après la lutte des petits paysans contre le plan agricole visant l’occupation des terres qui leurs restent.
-   La fondation des coopératives agricoles basées sur l’intégration des petits professionnels dans l’agriculture depuis les coopératives agricoles.
-   La culture de blé de bonne qualité au moindre coût à SONACOS destiné à l’exportation et même temps l’importation de mauvaise qualité vendue aux usines.
-   Lubrifier le marché intérieur par le blé importé, en particulier le blé américain stocké depuis plusieurs années, et le ventre aux paysans pauvres marocains sous forme de farine prise en charge.
-   L'élevage de vaches pour fournir de la viande et des produits laitiers en créant d’autres types de coopératives dit « coopératives laitières ». La coopérative COPAG a atteint certains aspects du commerce capitaliste du lait et de ses dérivés, de la fabrication de jus de fruits et de viande rouge.
-   Exploiter les petits et pauvres paysans, des centaines de milliers de familles paysannes, impliqués dans des petits projets agricoles pour l’achat de vaches et d’aliments de bovins à des crédits agricoles stipulés dans les lois des coopératives agricoles.
-   La violation de leur droit naturel à l'eau par l'intermédiaire des associations d'usagers de l'eau d’irrigation, utilisées comme outils de vente d'eau et de pillage de fonds publics.
Les petits paysans sont tombés dans le vortex d'acheter des semences à SONACOS à des prix élevés, de les planter, de les arroser, de les récolter et de les transporter au siège de la société.
Ils sont obligés d'acheter des aliments de bovins de la coopérative COPAG pour lui fournir le lait et chargés à payer le coût élevé de l'eau d’irrigation auprès des associations reliées aux bureaux régionaux du ministère de l’agriculture.
Tous les membres des familles paysannes travaillent sans rendement économique qui couvre une vie digne. Leur force de travail se transforme en fonds volé par les dirigeants des coopératives, des projets agricoles et des associations :
-   Les 5% des revenus des coopératives/projets agricoles, des cultures et des fonds de soutien de l'État et du Parlement européen, sont volés.
-   Les associations d’eau à usage d’irrigation souffrent de violations et de déséquilibres administratifs et financiers.
-   Les associations d’eau potable et de dit développement sont des outils de vol de biens publics à travers des projets de dit INDH manipulés par les autorités et présidents des communes.
Les bénéficiaires de cette situation sont les grands propriétaires immobiliers qui occupent les terres, les sources d’eau et le marché. Et qui dominent les coopératives et les associations agricoles et volent leurs biens.
La situation de la COPAG, considéré par le plan Maroc vert comme coopérative exemplaire et réussie, est encore flou, dont son capital s'élevait à plus d’un milliard de dirhams aux dépens de la sueur et du sang de plus de 14000 familles paysannes et plus de 7000 ouvriers agricoles, voir le lien : http://www.agrimaroc.ma/la-cooperative-agricole-copag/ .
Une minorité qui gouverne, exonérée d’impôts et des factures d’eau et d’électricité poursuivent les revenus immobiliers et financiers à travers la spéculation immobilière.
Le Maroc est un pays des masses et d’accumulation de fonds dans les poches d’une minorité au détriment de l’exploitation des ouvriers et paysans.

إلى العمال والفلاحين