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mercredi 16 janvier 2019

Le Safran : invasion des cultures génétiquement modifiées sur les terres des petits paysans


Taliouine au sein de l’Anti Atlas et le Haut Atlas, deux grandes réserves d’eau (jbel Siroua à 3 304 m d'altitude et jbel Toubkal à 4165 m d'altitude), est une région purement paysanne. L’agriculture du Safran est une caractéristique de sa culture, une qualité de récolte de produit agricole Bio : L’Or Rouge du Maroc ! On l’appelle comme ça au domaine du commerce touristique. A chaque année en saison d’automne, les femmes paysannes de Taliouine ont une activité spécifique à la récolte de cette matière, c’est une activité socio-culturelle qui a de profondes racines  dans l’histoire paysanne de la région.
La saison de cette récole est une harmonie qui renvoie aux simultanéités de chants et travail de la femme paysanne : à l’aube, son panier à la main vers les camps d’exploitation proche de l’esclavage. La fleur de couleur violée doit être enlevée avant qu’elle soit enfermée par l’effet de la chaleur des rayons du soleil. Un lourd travail l’attend à la maison après la récolte : elle passe des nuits blanches à séparer les étamines de la fleur : le Safran.
Le travail de la femme paysanne est une activité comme d’autres activités durant sa vie, elle la transmet à ses filles qui se préparent pour le mariage et le travail sans salaire. La plus part desfemmes paysannes qui travaillent aux champs du Safran, ne reçoivent pas de sous et restent pendant toute leur vie dépendantes de l’exploitation de leur sieur et de leur sang par l’homme. Ce dernier porte une partie de la récolte chaque semaine au Souk (marché) : un petit revenu qui serre à payer les frais de la nourriture de la famille pendant une semaine mais, qui dépend de la décision des grands commerçants du Safran qui délimitent le prix de vente à chaque jour du Souk. Une double exploitation de la force du travail de la femme paysanne aux champs et à la maison, en plus d’une valeur ajoutée aux poches des grands commerçants pour augmenter leur capital.
Au nom de la liberté du travail et des prix, le capital impérialiste intervient pour récupérer le taux de revenu que le capital comprador ne peut pas dominer. La marge de revenu qui est depuis longtemps restée aux paysans n’est pas normale dans le système capitaliste financier. Des études scientifiques sur l’Or Rouge du Maroc ont été montées dans les laboratoires des pays impérialistes et sionistes est en tête de ce complot de massacre de végétaux naturelles Bios!
Le safran naturel évolué pendant des millénaires ses propres conservations de survivre. Il a la capacité de se multiplier dans la terre de Taliouine, conserver ses caractères génétiques spécifiques et constituer une espèce caractéristique marocaine. La sauvagerie pousse les hommes de la science sionistes à détruire tout ce que la nature a pu constituer il y a des millénaires !
Tout cela pour mettre la main du capital impérialiste sur les ressources naturelles d’un pays appauvri par le capital comprador. Les deux capitaux sont aujourd’hui bien reliés en intégrant le capital comprador dans le système capitaliste impérialiste pour bien assurer une bonne exploitation sauvage des paysans et de la femme paysanne en particulier, en suite détruire toute production végétale naturelle Bio!
Dar le Safran (la maison du Safran) est construite à Taliouine en 2011 par le capital comprador local soutenu par le capital impérialiste, après avoir complété toutes les formalités systématiques scientifiques et commerciales pour détruire la matière végétale naturelle de Taliouine : le Safran. Dar le Safran est une bourse commerciale de cette matière, l’inauguration de cet établissement en 10 novembre 2011 la vaille du jour de la victoire de la révolte tunisienne, constitue le début d’une ère de la vie du Safran marocain.
La mafia du Safran constituée dans la région depuis 1956 à l’aube de l’indépendance formel/nouvelle occupation, pour servir les intérêts du régime comprador est maintenant atteint ses hauts degrés. Après avoir met sa main sur les biens publics de Taliouine, la finance de la municipalité et 13 communes rurales est soumise au vol systématique appliqué par un groupe qui constitue la mafia installé au sein des conseils communaux. Les coopératives et les associations paysannes sont dirigés par les acteurs de ce groupe qui a d’influence sur toute la vie des paysan(ne)s pauvres de Taliouine
Une association est fondée pour diriger le vol dans la dite Dar le Safran par les chefs de la mafia, après avoir volé l’argent de la coopération Souktana à chaque fois de la restructuration de son bureau depuis les années 1970. Plusieurs autres coopératives sont constituées aujourd’hui par l’intervention du capital comprador : une vaste marge de vol des biens des paysans est ouverte devant cette mafia pour ne pas donner de chance à toute fuite d’argent qui peut être récupéré par les paysans. Les paysans sont maintenant obligés de rendre leurs produits à Dar le Safran et attendre des mois et des mois le revenu de la vente. De 30 dirhams (2,7 euros) le gramme du Safran en 2011 à 12 dirhams les années suivantes. C’est vraiment une catastrophe pour l’économie des pauvres paysans qui ne peuvent pas arriver à comprendre le complot monté contre leurs intérêts par le capital comprador soutenu par le capital impérialiste, par la mafia du Safran soutenue par le lobby sioniste.
Une façon de destruction du Safran qui est très catastrophique est la commercialisation des bulbes du Safran de Taliouine. Le lobby sioniste organise l’achat des bulbes du Safran de Taliouine pour mettre sa main sur cette espèce naturelle Bio. Pendant deux années, il arrive par l’aide de la mafia du Safran de Taliouine à faire circuler les faux bulbes génétiquement modifiés, qui ne contient pas le caractère génétique de multiplication : reste stérile pour obliger les paysans à acheter la marchandise sioniste. Quelle crime commis par les hommes de la science sioniste envers la nature et l’Homme !
Les pauvres malheureux paysan(ne)s sont choqués par cette catastrophe qui condamne leur propre matière végétale naturelle et Bio. Après avoir ouvert l’agriculture du Safran dans d’autres régions, Errachidia, Oujda, Midelt, El Houz …
Le Safran ne reste plus une caractéristique végétale naturelle de Taliouine. Les bulbes génétiquement modifiés ouvrent l’exploitation sauvage de l’eau, la terre et les ressources naturelles de Taliouine, par le capital impérialistes. Le seul moyen de lutter est de soulever les femmes paysannes pour leurs droits du travail, dans l’avenir l’exploitation des ouvrières agricoles sera multiplier ce qui nécessitera un mouvement ouvrier organisé.
Depuis 2008 la mafia du Safran organise le dit festival du Safran soutenu par le capital comprador pour réaliser le programme destructif impérialo-sioniste. C’est une occasion de réunir tous les constituants du système d’exploitation sauvagedes ressources naturelles, des sociétés, coopératives et des associations participent pour applaudir ce programme. Des recettes, des plats et des cadeaux (Paquets de Safran) remisent aux acteurs de cette guerre menée contre le Bio : l’ensemble constitue l’harmonie renvoie aux simultanéités de chants de mort et de boucherie de la force du travail de la femme paysanne aux champs du Safran.
A l’occasion de chaque festival des jeunes de Taliouine tentent d’exprimer leur colère face à ce qui se passe dans cette région isolée, chômage au sein des jeunes, analphabétisme surtout au sein des femmes, manque de service de centre de santé, insuffisance des enseignants et de classes d’enseignement, isolement des douars (groupements d’habitants isolés dans les montagnes), manque d’assainissement…
La peur règne dans les montagnes à cause de la terreur des forces de répression (gendarmes, agents des autorités), le tribunal de première instance de Taroudant est systématiquement un appareil de répression qui soutient cette terreur.
Le 09 novembre 2013, à la deuxième journée de ce dit festival de cette année qui coïncide la colère des paysans après leur défait, des jeunes ont pu exprimer leur colère en organisant un sit-in devant la dite Dar le Safran. Au moment où les acteurs du vol des biens publics de Taliouine étaient à table dans les salles de dar Safran, les jeunes manifestent leurs revendications en accusant ces voleurs des biens des pauvres paysans. Un comité de suivi a été constitué par ce groupe de jeune pour défendre les droits des paysans à l’eau, la terre, les ressources naturelles et la culture amazigh.


Les bases de la politique agricole de classe au Maroc



La situation économique des petits et paysans pauvres

Malgré la résistance des petits paysans contre le colonialisme pour l’indépendance du Maroc, l’alliance de la bourgeoisie commerçante et des grands propriétaires immobiliers a dominé le pouvoir. Qui a utilisé comme moyen d’occupation des terres des petits paysans. Les 20 millions hectares des terres collectives sont transformés en moyen d’enrichissement, à travers l’implantation de domaines et l'exploitation des ouvriers agricoles, de la nappe phréatique et des ressources forestières. Les petits paysans perdent leurs terres de jour en jour et se transforment en paysans pauvres qui vivent en marge dans leurs communautés marginalisées.
Les fils des petits paysans qui combattaient pendant la phase coloniale, à fin de se contribuer à une politique agricole visant le développement de leurs conditions de vie, sont maintenant des pauvres. Leurs revendications  dont ils avaient exigé la démocratie dans le secteur agricole, dans le cadre de la réforme agraire, sont vaporisées. Les bases de la démocratie qui exigent la restitution de leurs terres occupées pendant la phase coloniale sont violées par l’alliance de classe occupant le pouvoir. La politique économique de classe restituant l’héritage des projets agricoles des colonialistes aux nouveaux colonialistes a bloqué le développement dans au sein des paysans.
L’agriculture est considérée comme milieu favorable des pratiques de politiques économiques de classe depuis 1956. Un sort colonial qui avait visé la transformation des terres des petites paysans privées et collectives en propriétés capitalistes dominées par les grands propriétaires immobiliers. Une série de lois coloniales a été promulguée depuis 1912, pour extraire ces terres et appliquer des plannings de production agricole destinée à l'exportation, essentiellement les agrumes et les primeurs en exigeant l’importation du blé et des sérials.
Le pompage des eaux de la nappe phréatique par des moyens modernes depuis les années 1940, empêchent les petits paysans d’avoir accès à l’eau d’irrigation par leurs moyens traditionnels. Au cours des longues années d’exploitation, la nappe phréatique du Souss a connait une baisse arrivant à 240 mètres, à cause du sur-pompage. Ce qui a violé le droit naturel à l’eau et pousse les petits paysans à vendre les terres aux capitalistes et, se transforment en paysans pauvres sans terres et ouvriers agricoles exploités dans les domaines des grands propriétaires immobiliers, dans des conditions proches de l’esclavage.

Les bases de cette politique de classe sont 

-   La restitution des domaines des propriétaires coloniaux aux survivances du féodalisme vise à évoluer ces derniers en grands propriétaires immobiliers.
-   La fondation de deux institutions agricoles la SODEA et la SOGETA concentrées sur une part des terres occupées par le colonialisme, institutions agricoles et industrielles, afin d’empêcher toute tentative de les récupérer par leurs propriétaires légitimes, les petits paysans.
-   La falsification du concept de « la réforme agraire » pendant les années 1970 par la mise en œuvre de projets agricoles visant l’accaparement des terres collectives et l’encerclement des petits paysans dans leurs communautés marginalisées.
-   La destruction des forêts d’Arganier au Souss pour avoir des terres pour des projets agricoles, après la lutte des petits paysans contre le plan agricole visant l’occupation des terres qui leurs restent.
-   La fondation des coopératives agricoles basées sur l’intégration des petits professionnels dans l’agriculture depuis les coopératives agricoles.
-   La culture de blé de bonne qualité au moindre coût à SONACOS destiné à l’exportation et même temps l’importation de mauvaise qualité vendue aux usines.
-   Lubrifier le marché intérieur par le blé importé, en particulier le blé américain stocké depuis plusieurs années, et le ventre aux paysans pauvres marocains sous forme de farine prise en charge.
-   L'élevage de vaches pour fournir de la viande et des produits laitiers en créant d’autres types de coopératives dit « coopératives laitières ». La coopérative COPAG a atteint certains aspects du commerce capitaliste du lait et de ses dérivés, de la fabrication de jus de fruits et de viande rouge.
-   Exploiter les petits et pauvres paysans, des centaines de milliers de familles paysannes, impliqués dans des petits projets agricoles pour l’achat de vaches et d’aliments de bovins à des crédits agricoles stipulés dans les lois des coopératives agricoles.
-   La violation de leur droit naturel à l'eau par l'intermédiaire des associations d'usagers de l'eau d’irrigation, utilisées comme outils de vente d'eau et de pillage de fonds publics.
Les petits paysans sont tombés dans le vortex d'acheter des semences à SONACOS à des prix élevés, de les planter, de les arroser, de les récolter et de les transporter au siège de la société.
Ils sont obligés d'acheter des aliments de bovins de la coopérative COPAG pour lui fournir le lait et chargés à payer le coût élevé de l'eau d’irrigation auprès des associations reliées aux bureaux régionaux du ministère de l’agriculture.
Tous les membres des familles paysannes travaillent sans rendement économique qui couvre une vie digne. Leur force de travail se transforme en fonds volé par les dirigeants des coopératives, des projets agricoles et des associations :
-   Les 5% des revenus des coopératives/projets agricoles, des cultures et des fonds de soutien de l'État et du Parlement européen, sont volés.
-   Les associations d’eau à usage d’irrigation souffrent de violations et de déséquilibres administratifs et financiers.
-   Les associations d’eau potable et de dit développement sont des outils de vol de biens publics à travers des projets de dit INDH manipulés par les autorités et présidents des communes.
Les bénéficiaires de cette situation sont les grands propriétaires immobiliers qui occupent les terres, les sources d’eau et le marché. Et qui dominent les coopératives et les associations agricoles et volent leurs biens.
La situation de la COPAG, considéré par le plan Maroc vert comme coopérative exemplaire et réussie, est encore flou, dont son capital s'élevait à plus d’un milliard de dirhams aux dépens de la sueur et du sang de plus de 14000 familles paysannes et plus de 7000 ouvriers agricoles, voir le lien : http://www.agrimaroc.ma/la-cooperative-agricole-copag/ .
Une minorité qui gouverne, exonérée d’impôts et des factures d’eau et d’électricité poursuivent les revenus immobiliers et financiers à travers la spéculation immobilière.
Le Maroc est un pays des masses et d’accumulation de fonds dans les poches d’une minorité au détriment de l’exploitation des ouvriers et paysans.

L’évolution de l’organisation des paysans pauvres au Maroc


De la lutte spontanée à l’organisation syndicale
Après cinq ans de lutte paysanne spontanée au barrage Aoulouz les paysans pauvres ont accès à l’organisation, l’association paysanne Ifgheln est fondée le 27 avril 1997.  Ils ont lutté trois ans pour le droit à l’organisation, et en mars 2000 l’association a eu son reçu de dépôt.
La première activité publique de l’association fut l’organisation de la conférence encadrée par Le militant Abraham Serfaty à la salle des conférences de la commune d’Aoulouz avec la participation de 14 associations. Les débats étaient riches, et le conférencier a découvert que le mouvement a connu une évolution remarquable. A la fin de cette activité, il a établi les premières bases de la lutte paysanne au Souss : le droit à la terre, à l’eau, à la protection de l’arganier et au développement de l’amazighité. Au cours de ses discussions internes avec les paysans Abraham Serfaty a proposé la fondation du syndicat paysan.
Le premier bureau syndical paysan est fondé à la fin de la deuxième conférence encadrée par des militants du syndicat UMT de Taroudant, le 23 mars 2002 à Aoulouz.
Le syndicat paysan a écrasé la marginalisation qui régnait dans la région depuis un demi-siècle, les paysans pauvres se positionnent contre les intérêts des survivances du féodalisme. Ils ont développé de mieux en mieux leurs méthodes d'organisation à mesure qu’ils ont pris davantage conscience.
Les affirmations de la conférence ont ouvert une issue plus large au mouvement des paysans pauvres, l’ampleur se développant au niveau de la rivière de Souss.
L’ampleur du mouvement au niveau national
La conférence organisée par l’association Fous G Fous à Ait Bouayach à côté d’Al Hoceima, encadrée par le militant Lahoucine Amal le 08 aout 2008 a complété les bases de la lutte paysanne affirmées à Aoulouz, reliant la lutte paysanne du Nord à celle du Sud.
Si l’arganier est la caractéristique des ressources forestières au Sud, le cannabis est à la base de la lutte paysanne au Nord.
La confirmation des bases du mouvement paysan au cours de cette conférence a fondé les bases théoriques de la lutte syndicale paysanne et a solidifié son saut qualitatif au niveau national.
Les jeunes militants d’Al Hoceima ont renforcé l’évolution de ce mouvement en luttant dans l’esprit du martyr Kamal El Hassani assassiné le 27 octobre 2011. L’un des jeunes leadeurs militants bassistes qui ont soutenu le mouvement des paysans pauvres de Tamasint et la libération des jeunes leadeurs militants détenus de la marche du 19 mai 2005 écrasée par les forces de répression.
Quatre années de lutte au niveau national étaient suffisantes pour donner naissance au syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers le 23 juin 2012. Un saut qualitatif dans l'évolution du mouvement syndical paysan à l'apogée de l'évolution du mouvement 20 février.
Le syndicat paysan face à la nouvelle ère de torture
Le congrès syndical des régions Souss Massa et Guelmim Ouad Noon organisé le 02 janvier 2016 à Agadir a complété les bases de la lutte paysan : pour le droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles contre les lois coloniales et les spéculations immobilières.
La lutte pour le droit à l’organisation à Guelmim a pris son ampleur contre la mafia immobilière à Ait Bâamran après la déclaration de l’assassinat du martyr Brahim Saika le 15 avril 2016. Toutes les manifestations du syndicat paysan étaient organisées dans l’esprit du martyr Brahim Saika après l’assemblée générale des paysans pauvres de Sidi Ifni à Mesti le 15 mai 2016.
Au sit-in national organisé par le syndicat paysan devant le parlement le 28 décembre 2017, Mey Aicha, la mère du martyr Brahim Saika, martyre de la lutte contre la mafia immobilière dans la région Guelmim Oued Noon, a lancé un appel à toutes les organisations de droits de l’homme au niveau national et international. Elle a revendiqué l’intervention de la justice de l’affaire de son fils qui est toujours en tête de l’ordre du jour de la lutte du syndicat paysan. Elle est effondrée avant de finir son allocution, c’était un moment difficile ! 
Mey Aicha, a défendu ce dossier depuis plus de deux ans, en vain. Les spéculateurs immobiliers sahraouis ont tenté à plusieurs reprises de liquider l’affaire, mais Mey Aicha est une femme paysanne qui préfère mourir de faim plutôt que trahir le sang du martyr.
Une lutte intérieure au sein du syndicat contre les opportunistes soutenus par la bureaucratie est lancée. Deux ans de lutte de la double tendance, à l’intérieur pour bien s’organiser et à l’extérieur contre la mafia immobilière.
Le dossier Brahim Saika, martyr de la lutte contre la mafia immobilière dans la région Guelmim Oued Noon, est toujours en tête de l’ordre du jour de notre lutte.
Depuis les arrestations des leaders du Hirak du Rif, toutes les manifestations sont écrasées et leurs leaders sont arrêtés et poursuivis. Une nouvelle ère de répression organisée par l'État s’est ouverte au Maroc comme suite de la guerre en Syrie. Une répression soutenue par les instances dirigeantes de l’Union européenne, en particulier par la France, après la visite de monsieur Macron au Maroc en juin dernier pour soutenir le régime marocain, qui a appliqué et suivi dès lors la logique de la matraque contre les manifestants et ouvert les portes de ses prisons.
Une analyse de cette situation critique nous conduit à conclure que les membres de l’Union européenne, en particulier la France, soutiennent les spéculateurs immobiliers marocains contre les intérêts des paysans, avec leurs dons et crédits pour soutenir les politiques anti-démocratiques du régime marocain. Le peuple marocain est endetté à hauteur d’environ 68 milliards de dollars, tandis que des millions d’euros traversent la Méditerranée chaque jour sous forme de produits miniers, agricoles et halieutiques exportés, sans que les paysans en bénéficient. Aujourd’hui ils se retrouvent chassés définitivement de leurs terres, par une politique de véritable ségrégation, d’apartheid.
Cette situation critique permanente provoque une ébullition qui se manifeste chaque jour sur divers fronts d’action populaire, et fait des victimes et des prisonniers, en premier lieu chez les paysans.
La détention du militant Zaid Takrayout (Un an de prison ferme) leader du sit-in des paysans  de Tamtatouchte au  barrage Toudgha région de Tinghir, durant 57 jours avant d’être écrasé par les forces de répression le 10 janvier 2017, contre le dit barrage touristique sur leurs terres. Ce qui a offert au syndicat paysan la tendance à la lutte dans l’esprit de Zaid Ohmad leader de la résistance de Djebl Baddou au sud-est contre le colonialisme français.
Une lettre a été envoyée à Monsieur le Secrétaire général du Parlement européen et M. le Président de la Sous-commission "droits de l'homme".
Au cours de 25 ans le mouvement paysan a pu établi ses principes fondamentaux et mise en œuvre son programme militantisme. L’organisation du sit-in national devant le parlement le matin et la réunion du conseil national le soi le 28 décembre 2017 au siège de l’UMT à Rabat, étaient deux événements significatifs de la victoire de la lutte syndicale paysanne.
Au cours des préparations au premier congrès national deux grandes conférences ont été organisées :
La première le 27 juin 2018 à Guelmim à la maison de la mère du martyr Brahim Saika au cours de laquelle on avait déclaré nos positions sur la décision de la fondation d’un autre syndicat paysan à l’UMT.
La deuxième le premier juillet 2018 à Al Hoceima lors de laquelle on avait confirmé les attitudes de la première conférence et lancé le programme du premier congrès national tenu le 23 juillet 2018.
Une nouvelle phase décisive dans la vie du syndicat paysan s’est ouverte. La phase exécutive du programme lancée par le premier congrès national. Qui a été confirmée au cours de la première réunion du nouveau bureau national tenue dans l’esprit du martyr Brahim Saika le premier août 2018 à Agadir et lancée au cours de la deuxième réunion tenue dans l’esprit du martyr Kamal El Hassani le 21 octobre 2018 à Meknès qui contient deux dimensions :
- La stratégie de l'organisation de conférences syndicales agricoles dans les régions et provinces sur les grandes questions relatives au droit aux ressources naturelles en relation avec la lutte contre la mafia immobilière et de la drogue.
-  La stratégie des médias à travers la diffusion et la re-publication des activités organisationnelles de notre syndicat. Depuis le mouvement spontané des paysans pauvres du barrage Aoulouz des années 1990 jusqu’au premier congrès national.
La lutte continue au niveau intérieur contre
- Le conflit interne de l'UMT de la dite correction et démocratie en tant que forme de règlement des comptes personnels. Deux pôles ont été créés pour masquer le vrai conflit qui est conduit réellement par des militants démocrates sur la vraie démocratie, à laquelle notre syndicat est impliqué depuis la création en 2002.
- La fondation d’un autre syndicat national des paysans au sein de la fédération nationale du secteur agricole UMT, supervisé par des ingénieurs et des techniciens, avec l’appui de l’un de ces pôles, dont le but est de liquider le syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers.
- La décision de rejet du dossier de notre syndicat prise par le membre du secrétariat national de l’UMT qui est chargé de la coordination avec notre syndicat, après le succès énorme du premier congrès national. Un acte qui viole les engagements de l’UMT au sein de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dont il constitue un des membres engagé à respecter ses conventions.
Un front extérieur est ouvert
- La bataille au tribunal administratif de Casablanca Dossier n° 393/7110/2018. La première audience a eu lieu le 23 octobre 2018 contre la décision de refus de reçu de dépôt, contre les autorités de Casablanca Anfa. En tant que forme de défense des libertés syndicales devant la justice, sans oublier la lutte devant les instances internationales dont l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en est un membre.

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