Affichage des articles dont le libellé est Syndicat. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Syndicat. Afficher tous les articles

mercredi 30 janvier 2019

Pour l’alliance des ouvriers et paysans contre les politiques économiques de la France dans les pays de l'Afrique du nord

La mine d'argent Zgounder à Siroua et les champs du Safran autour de Siroua

Dans sa réunion «session du martyre Brahim Saika», le bureau exécutif du syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers réuni le 22 avril 2018 au siège national de l’Union Marocaine du travail à Casablanca, a traité la question des préparatifs du premier congrès du syndicat prévu pour juillet prochain, en vue du processus de développement du syndicat paysan au Maroc (SPM) depuis sa naissance en juin 2012. Suit à la continuité de la lutte glorieuse des paysans pauvres au barrage Aoulouz des années 1980-1990 pour leur droit à la terre, l’eau et les richesses naturelles contre l’offensive des survivants du féodalisme et grands propriétaires fonciers au Souss soutenue par les politiques économiques de classe de l’État marocain. 
C’est l’une des hautes formes du nouveau colonialisme qui domine la vie économique, sociale et culturelle des ouvriers, paysans et petits fonctionnaires dans le but d’exterminer la classe moyenne et intégrer le capital commerçant qui détient le pouvoir dans le capital impérialiste mondial, visant  l'exécution des décisions suivant:
L’accaparement de terres collectives (20 millions d’Hectares) et exploitation de l’eau d’irrigation (sources, canaux, barrages) ce qui implique l’épuisement des nappes phréatiques (des centaines de milliards de mètres cubes) par sur-pompage pour les domaines des grands propriétaires fonciers implantés sur les terres des paysans pauvres et financés par les fonds publics crédités du peuple marocain (68 milliards de dollars) en faveur des banques colonialistes internationales. Une agriculture de développement des cultures agricoles destinées à l’exportation et l'implantation de la concentration du capital dans l’agriculture pour but d’intégrer le capital commercial local dans le capital impérialiste.
  L’exploitation des coopératives et associations agricoles pour but d’arracher les biens publics accumulés par la sueur et le sang d’environ un million de familles paysannes, ce qui implique l’exploitation d’un million de femmes paysannes dans des conditions proches de l’esclavage. Ces familles sont enchainées par les crédits de la banque «Crédit Agricole du Maroc» pour payer les frais d’achats des vaches et leur alimentation pour fournir le lait à la coopérative COPAG et la société Centrale Laitière et les frais d’eau d’irrigation à la société Aman Souss de son propriétaire Aziz Akhenouch et des associations d’irrigation des paysans dominées par son ministère. Sans oublier l’exploitation des femmes paysannes dans les coopératives féminines (l’huile d’Argan, le Safran et autres). Par contre, les grands propriétaires fonciers exploitent massivement les ressources d’eau et consomment l’électricité sans en payer les frais, lesquels endettés de milliards de dirhams et profitent malgré tout du soutien du projet dit «Plan Maroc Vert».
L’esclavage moderne des paysans pauvres (spécialement les femmes paysannes pauvres) comme parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante ouvriers agricoles aux domaines des grands propriétaires fonciers. Ils sont privés des simples droits de travail tel le salaire minimum, la caisse social, l’assurance médical (contre les maladies graves comme les cancers causés par les produits toxiques utilisés dans la production des légumes et fruits), des vacances payées, maternité ...
La pollution des terres et nappes phréatiques par l’utilisation massive des pesticides au niveau des productions agricoles (production des bananes) ce qui menace l’équilibre écologique. L’excès des produits cancérigènes dans la production des agrumes et primeurs, ce qui condamne la santé des consommateurs.
Détournement de fonds publiques à travers de faux projets (projets de l’INDH) dans les campagnes isolées (douars des petits paysans et employés forestiers) au détriment des droits fondamentaux par des conseils communaux, provinciaux et régionaux dirigés par les partis politique soutenus par le gouvernement. Les autorités au niveau régional, provincial et local veillent sur l’acquisition des terres collectives dans les campagnes et banlieues des villes par les grands propriétaires fonciers et leurs sociétés immobilières qui profitent de la spéculation foncière. Les autorités dirigent une grande opération de constitution des dizaines de milliers d’associations utilisées comme moyen de vol de fonds publics de paysans regroupés dans leurs groupements d’habitats douars) sans dignité. Les jeunes paysans quittent l’école pour rejoindre les camps d’exploitation industriels dans les grandes villes et vivent dans des bidonvilles pour nourrir leurs pauvres familles.
L’exploitation des mines (phosphate, or, argent et autres) dans les terres collectives où les paysans pauvres sont exploités comme ouvriers dans ces gisements dans des conditions proches de l’esclavage. Ces grands projets (les mines de phosphate, l’or à Tata, l’argent à Imider Tinghir et Zgouder Tawayalt à Taroudant, charbon à Jrada) appauvrissent la nappe phréatique et polluent les terres et l’eau par des millions de tonnes de déchets toxiques jetés quotidiennement dans les cours d’eau pour développer le capital impérialiste à travers les multinationales.
La construction de méga-installations capitalistes sur les terres collectives (projets Noor à Ouarzazat et Midelt, les autoroutes, aéroports, ports, chemins de fer, le projet marina d’Agadir, les palais des Emirs du golf à Tanger et Agadir, le port touristique à Alhoceima, le barrage touristique de  Tinghir) sans dédommagement à leurs propres propriétaires. Les autorités conduisent des répressions massives contre les protestations de revendications des paysannes pauvres pour leurs droits. De l’autre côté l’État continue à menotter la classe moyenne par des crédits immobiliers qui valent des centaines de milliards de dirhams au détriment des terres collectives et du droit à la santé, l’enseignement et le travail par l’encouragement de la privatisation des institutions publiques et le travail par contrat.
Le soutien de la mafia de l’immobilier, le bois et la drogue à travers le pillage des richesses forestières (le cèdre, genévrier, chêne, argan, cannabis, le safran, l'arganier…) et l’exploitation des terres collectives pour le blanchiment d’argent.
La répression contre les libertés syndicales pour but d’affaiblissement de l’union ouvrière sous prétexte des dites «paix sociale», «cause nationale», «entreprise citoyenne», «libre échange», «commerce libre». De l’autre côté on expulse collectivement les ouvriers et ouvrières et on privatise les entreprises nationales en faveur du capital commercial et impérialiste  à des prix dérisoires.
la répression des mouvements protestataires populaires dans les villes et campagnes (Alhoceima, Jerada, Tinghir, Zagora…) et la condamnation des militants à des peines lourdes pour mettre fin aux protestations pour des revendications économiques et sociales, alors que la majorité des partis politiques sont impliqués dans le viol des droits du peuple marocain.
Dans le cadre de ces politiques économiques de classe soutenues par le capital impérialiste, la France, le protecteur des intérêts impérialistes au Maroc, veille sur l’exploitation des ouvriers et paysans par la participation de ses entreprises, qui a dépassé dans le domaine de fabrication de voitures au Maroc le plafond de production d’un million de voitures et passe à la production d’une voiture chaque minute. Cela aboutit au développement du capital impérialiste par l’exploitation des descendants des paysans comme ouvriers dans les entreprises françaises et internationales installées dans tous les secteurs au Maroc.
Le syndicat paysan au Maroc dénonce ces politiques économiques de classe et appelle la classe ouvrière, l’alliée historique des paysans, à l’unité contre l’illusion de la propagande politicienne qui sert les intérêts des classes qui détiennent le pouvoir.
Tous pour instaurer la lutte collective pour les droits des ouvriers et paysans en s’inspirant de la vraie lutte nationale pour laquelle nos martyres (ouvriers et paysans) ont fait couler leur sang contre le colonialisme.
Syndicat Paysan Maroc
Nous avons transféré une lettre au se secrétaire général du parlement européen pour la transmettre aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les accords d’association avec l’UE.

mercredi 16 janvier 2019

Sidi Ayad : sous les pieds des paysans pauvres, des mines d’argent


 
Sidi Ayad, une tribu amazighe au sud-est du Maroc est entièrement marginalisée. Des ruines du camp de concentration construit par l’armée française sont encore debout au pied la montagne : il visait à contrôler les ouvriers de la mine au sommet de la colline. Il est aujourd'hui l'abri des paysans pauvres, qui cherchent des pierres dans les déchets minéraux de la mine.
Sidi Ayad recèle l’une des grandes ressources minières du Maroc, déjà exploitées par les Français à l’époque coloniale, comme toutes les régions du sud-est marocain. Elle comporte une nappe d’eau importante, un barrage a été construit pour compléter la production électrique des panneaux solaires de la centrale Noor 4.
Noor 4 est une centrale solaire destinée à fournir de l’électricité aux usines de l’industrie minière projetées. La France revient pour récupérer les ressources délaissées suite à la deuxième guerre mondiale et au mouvement de la libération nationale marocain.
Le régime marocain est engagé dans les nouveaux projets coloniaux sur les terres des paysans pauvres opprimés de Sidi Ayad.
Une intervention du syndicat paysan doit être réalisée dans les mois qui viennent : de Tamtatouchte à Sidi Ayad, une nouvelle lutte paysanne est engagée.

L’évolution de l’organisation des paysans pauvres au Maroc


De la lutte spontanée à l’organisation syndicale
Après cinq ans de lutte paysanne spontanée au barrage Aoulouz les paysans pauvres ont accès à l’organisation, l’association paysanne Ifgheln est fondée le 27 avril 1997.  Ils ont lutté trois ans pour le droit à l’organisation, et en mars 2000 l’association a eu son reçu de dépôt.
La première activité publique de l’association fut l’organisation de la conférence encadrée par Le militant Abraham Serfaty à la salle des conférences de la commune d’Aoulouz avec la participation de 14 associations. Les débats étaient riches, et le conférencier a découvert que le mouvement a connu une évolution remarquable. A la fin de cette activité, il a établi les premières bases de la lutte paysanne au Souss : le droit à la terre, à l’eau, à la protection de l’arganier et au développement de l’amazighité. Au cours de ses discussions internes avec les paysans Abraham Serfaty a proposé la fondation du syndicat paysan.
Le premier bureau syndical paysan est fondé à la fin de la deuxième conférence encadrée par des militants du syndicat UMT de Taroudant, le 23 mars 2002 à Aoulouz.
Le syndicat paysan a écrasé la marginalisation qui régnait dans la région depuis un demi-siècle, les paysans pauvres se positionnent contre les intérêts des survivances du féodalisme. Ils ont développé de mieux en mieux leurs méthodes d'organisation à mesure qu’ils ont pris davantage conscience.
Les affirmations de la conférence ont ouvert une issue plus large au mouvement des paysans pauvres, l’ampleur se développant au niveau de la rivière de Souss.
L’ampleur du mouvement au niveau national
La conférence organisée par l’association Fous G Fous à Ait Bouayach à côté d’Al Hoceima, encadrée par le militant Lahoucine Amal le 08 aout 2008 a complété les bases de la lutte paysanne affirmées à Aoulouz, reliant la lutte paysanne du Nord à celle du Sud.
Si l’arganier est la caractéristique des ressources forestières au Sud, le cannabis est à la base de la lutte paysanne au Nord.
La confirmation des bases du mouvement paysan au cours de cette conférence a fondé les bases théoriques de la lutte syndicale paysanne et a solidifié son saut qualitatif au niveau national.
Les jeunes militants d’Al Hoceima ont renforcé l’évolution de ce mouvement en luttant dans l’esprit du martyr Kamal El Hassani assassiné le 27 octobre 2011. L’un des jeunes leadeurs militants bassistes qui ont soutenu le mouvement des paysans pauvres de Tamasint et la libération des jeunes leadeurs militants détenus de la marche du 19 mai 2005 écrasée par les forces de répression.
Quatre années de lutte au niveau national étaient suffisantes pour donner naissance au syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers le 23 juin 2012. Un saut qualitatif dans l'évolution du mouvement syndical paysan à l'apogée de l'évolution du mouvement 20 février.
Le syndicat paysan face à la nouvelle ère de torture
Le congrès syndical des régions Souss Massa et Guelmim Ouad Noon organisé le 02 janvier 2016 à Agadir a complété les bases de la lutte paysan : pour le droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles contre les lois coloniales et les spéculations immobilières.
La lutte pour le droit à l’organisation à Guelmim a pris son ampleur contre la mafia immobilière à Ait Bâamran après la déclaration de l’assassinat du martyr Brahim Saika le 15 avril 2016. Toutes les manifestations du syndicat paysan étaient organisées dans l’esprit du martyr Brahim Saika après l’assemblée générale des paysans pauvres de Sidi Ifni à Mesti le 15 mai 2016.
Au sit-in national organisé par le syndicat paysan devant le parlement le 28 décembre 2017, Mey Aicha, la mère du martyr Brahim Saika, martyre de la lutte contre la mafia immobilière dans la région Guelmim Oued Noon, a lancé un appel à toutes les organisations de droits de l’homme au niveau national et international. Elle a revendiqué l’intervention de la justice de l’affaire de son fils qui est toujours en tête de l’ordre du jour de la lutte du syndicat paysan. Elle est effondrée avant de finir son allocution, c’était un moment difficile ! 
Mey Aicha, a défendu ce dossier depuis plus de deux ans, en vain. Les spéculateurs immobiliers sahraouis ont tenté à plusieurs reprises de liquider l’affaire, mais Mey Aicha est une femme paysanne qui préfère mourir de faim plutôt que trahir le sang du martyr.
Une lutte intérieure au sein du syndicat contre les opportunistes soutenus par la bureaucratie est lancée. Deux ans de lutte de la double tendance, à l’intérieur pour bien s’organiser et à l’extérieur contre la mafia immobilière.
Le dossier Brahim Saika, martyr de la lutte contre la mafia immobilière dans la région Guelmim Oued Noon, est toujours en tête de l’ordre du jour de notre lutte.
Depuis les arrestations des leaders du Hirak du Rif, toutes les manifestations sont écrasées et leurs leaders sont arrêtés et poursuivis. Une nouvelle ère de répression organisée par l'État s’est ouverte au Maroc comme suite de la guerre en Syrie. Une répression soutenue par les instances dirigeantes de l’Union européenne, en particulier par la France, après la visite de monsieur Macron au Maroc en juin dernier pour soutenir le régime marocain, qui a appliqué et suivi dès lors la logique de la matraque contre les manifestants et ouvert les portes de ses prisons.
Une analyse de cette situation critique nous conduit à conclure que les membres de l’Union européenne, en particulier la France, soutiennent les spéculateurs immobiliers marocains contre les intérêts des paysans, avec leurs dons et crédits pour soutenir les politiques anti-démocratiques du régime marocain. Le peuple marocain est endetté à hauteur d’environ 68 milliards de dollars, tandis que des millions d’euros traversent la Méditerranée chaque jour sous forme de produits miniers, agricoles et halieutiques exportés, sans que les paysans en bénéficient. Aujourd’hui ils se retrouvent chassés définitivement de leurs terres, par une politique de véritable ségrégation, d’apartheid.
Cette situation critique permanente provoque une ébullition qui se manifeste chaque jour sur divers fronts d’action populaire, et fait des victimes et des prisonniers, en premier lieu chez les paysans.
La détention du militant Zaid Takrayout (Un an de prison ferme) leader du sit-in des paysans  de Tamtatouchte au  barrage Toudgha région de Tinghir, durant 57 jours avant d’être écrasé par les forces de répression le 10 janvier 2017, contre le dit barrage touristique sur leurs terres. Ce qui a offert au syndicat paysan la tendance à la lutte dans l’esprit de Zaid Ohmad leader de la résistance de Djebl Baddou au sud-est contre le colonialisme français.
Une lettre a été envoyée à Monsieur le Secrétaire général du Parlement européen et M. le Président de la Sous-commission "droits de l'homme".
Au cours de 25 ans le mouvement paysan a pu établi ses principes fondamentaux et mise en œuvre son programme militantisme. L’organisation du sit-in national devant le parlement le matin et la réunion du conseil national le soi le 28 décembre 2017 au siège de l’UMT à Rabat, étaient deux événements significatifs de la victoire de la lutte syndicale paysanne.
Au cours des préparations au premier congrès national deux grandes conférences ont été organisées :
La première le 27 juin 2018 à Guelmim à la maison de la mère du martyr Brahim Saika au cours de laquelle on avait déclaré nos positions sur la décision de la fondation d’un autre syndicat paysan à l’UMT.
La deuxième le premier juillet 2018 à Al Hoceima lors de laquelle on avait confirmé les attitudes de la première conférence et lancé le programme du premier congrès national tenu le 23 juillet 2018.
Une nouvelle phase décisive dans la vie du syndicat paysan s’est ouverte. La phase exécutive du programme lancée par le premier congrès national. Qui a été confirmée au cours de la première réunion du nouveau bureau national tenue dans l’esprit du martyr Brahim Saika le premier août 2018 à Agadir et lancée au cours de la deuxième réunion tenue dans l’esprit du martyr Kamal El Hassani le 21 octobre 2018 à Meknès qui contient deux dimensions :
- La stratégie de l'organisation de conférences syndicales agricoles dans les régions et provinces sur les grandes questions relatives au droit aux ressources naturelles en relation avec la lutte contre la mafia immobilière et de la drogue.
-  La stratégie des médias à travers la diffusion et la re-publication des activités organisationnelles de notre syndicat. Depuis le mouvement spontané des paysans pauvres du barrage Aoulouz des années 1990 jusqu’au premier congrès national.
La lutte continue au niveau intérieur contre
- Le conflit interne de l'UMT de la dite correction et démocratie en tant que forme de règlement des comptes personnels. Deux pôles ont été créés pour masquer le vrai conflit qui est conduit réellement par des militants démocrates sur la vraie démocratie, à laquelle notre syndicat est impliqué depuis la création en 2002.
- La fondation d’un autre syndicat national des paysans au sein de la fédération nationale du secteur agricole UMT, supervisé par des ingénieurs et des techniciens, avec l’appui de l’un de ces pôles, dont le but est de liquider le syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers.
- La décision de rejet du dossier de notre syndicat prise par le membre du secrétariat national de l’UMT qui est chargé de la coordination avec notre syndicat, après le succès énorme du premier congrès national. Un acte qui viole les engagements de l’UMT au sein de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dont il constitue un des membres engagé à respecter ses conventions.
Un front extérieur est ouvert
- La bataille au tribunal administratif de Casablanca Dossier n° 393/7110/2018. La première audience a eu lieu le 23 octobre 2018 contre la décision de refus de reçu de dépôt, contre les autorités de Casablanca Anfa. En tant que forme de défense des libertés syndicales devant la justice, sans oublier la lutte devant les instances internationales dont l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en est un membre.

mardi 27 mars 2018

احتكار أراضي الجموع ونهب المال العام بالمغرب


رسالة مفتوحة إلى السيدين:
الأمين العام للبرلمان الأوربي
ورئيس لجنة "حقوق الإنسان"

الموضوع : احتكار أراضي الجموع ونهب المال العام بالمغرب.

يشرفنا أن نثير انتباهكما إلى وضعية الفلاحين بتمتتوشت، معقل زايد أوحماد، أحد أبطال المقاومة بجبل بادو بعد معركة بوكافر بصغرو بالجنوب الشرقي بالمغرب، آخر جبهة من جبهات المقاومة المسلحة ضد الاستعمار في 1934. يوجد هذا الدوار اليوم تحت حالة الاستثناء التي فرضها النظام بالمغرب على الفلاحين من أجل إخراج ما يسمى مشروع "السد السياحي" تودغى إلى الوجود، بميزانية قدرها 40 مليون أورو من المال العام. هذا المشروع، الذي تم إعلانه من طرف عزيز أخنوش، رئيس وباطرون الأراضي والبحار بالمغرب، يتوخى منه إغناء أصدقائه المضاربين العقاريين باستغلال أراضي الجموع للقبائل الأمازيغية أيت مرغاد، حوالي 50000 نسمة، ومن بينها جماعة أيت هاني التي تشكل منها 18000 نسمة والتي ينتمي إليها دوار تمتتوشت.

إنها طريقة أخرى للسيطرة على أراضي الفلاحين الفقراء، كمثيلتها فيما يسمى "الميناء السياحي" و"منارة المتوسط" بالحسيمة، والمركبات العمرانية "مارينا" بأكادير وغيرها من المشاريع المشبوهة على طول بلاد المغرب. الهدف الوحيد لهؤلاء المفترسين هو السيطرة على 20 مليون هكتار من أراضي الجموع التي توجد بباطنها معادن الذهب والفضة. هذه الأراضي تم نزعها من مالكيها الحقيقيين، الفلاحون الأمازيغ الذين تم تفقيرهم بتطبيق القوانين الاستعمارية الفرنسية.

منذ فبراير 2017، في بداية أشغال هذا المشروع، وفلاحو تمتتوشت المفقرين والمهمشين من طرف الدولة منذ 62 سنة، وهم يناضلون ضد المشروع، الذي يهدد اليوم حتى وجودهم، بسبب الهجوم المنظم على أراضيهم وثرواتهم الطبيعية، ومن أجل العيش، عليهم النضال ضد "الحكرة" باستحضار روح القائد زايد أوحماد.

في 15 نونبر 2017، خرج 1000 فلاح من تمتتوشت، أغلبهم نساء، في مسيرة شعبية في اتجاه ورش المشروع، وسيطروا عليه وأوقفوا الأشغال. السلطات الإقليمية بتنغير ترفض التفاوض مع نقابتنا، وقام عامل الإقليم باستفزاز الكاتب العام الإقليمي لنقابتنا، زايد تقريوت، زعيم النضال ضد نهب المال العام بالمنطقة وشن عليه هجوما بنشر صك اتهامات ضده.

استمر الاعتصام الذي نظمه الفلاحون، وجلهم نساء، 57 يوما.

في 10 فبراير 2018 وعلى الساعة السادسة صباحا، قام 1000 من أفراد قوات القمع بالسيطرة على مكان الاعتصام، وفي التاسعة صباحا نظم الفلاحون وجلهم نساء مسيرة في اتجاه السد، وتم اجتثاثها بالقوة، واعتقال 11 فلاحا من بينهم امرأة وتقديمهم بابتدائية ورزازات ومتابعة 6 منهم في حالة اعتقال و5 في حالة سراح.

في 11 فبراير 2018 تم اعتقال الكاتب العام الإقليمي لنقابتنا، زايد تقريوت، وإحالته على ابتدائية ورزازات ومتابعته في حالة اعتقال.

في 05 فبراير 2018 تم إصدار حكم جائر في حقهم من طرف هيئة المحكمة كما يلي:

ـ سنة سجنا نافذا في حق الكاتب العام الإقليمي زايد تقريوت.
ـ 10 أشهر سجنا نافذا في حق 6 فلاحين معتقلين.
ـ 5 أشهر سجنا  موقوف التنفيذ في حق 5 فلاحين متابعين في حالة سراح.
ـ غرامة مالية قدرها 2000 درهم لكل واحد منهم.
ـ في 07 مارس 2018 أقرت استئنافية ورزازات نفس الإدانة مع تخفيض شهرين سجنا ل5 معتقلين، 8 أشهر بدل 10، و1000 درهم غرامة بدل 2000 درهم للجميع.

هذه لائحة المعتقلين:

ـ زايد تقريوت، مزداد في 1963، أب لثلاثة أولاد.
ـ باسو أرهو، مزداد في 1978، أب لخمسة أولاد.
ـ إبراهيم زعبيط، مزداد في 1984، أب لولد واحد.
ـ باسو موحدة، مزداد في 1984، أب لخمسة أولاد.
ـ محمد علوط، مزداد في 1993، أعزب.
ـ رشيد عبدي، مزداد في 1994، أعزب.
ـ ياسين غرميد، مزداد في 1995، أعزب.

عائلات المتزوجين منهم في حاجة إلى دعم مالي من أجل العيش.

منذ اعتقال زعماء حراك الريف جميع التظاهرات يتم قمعها واعتقال زعمائها ومتابعتهم، عهد جديد من القمع الممنهج تم تدشينه من طرف الدولة موازاة مع تداعيات الحرب على سوريا، قمع مدعوم من طرف الأجهزة المسيرة للاتحاد الأوربي، وبصفة خاصة من طرف فرنسا، بعد زيارة السيد ماكرون للمغرب في يونيو الماضي من أجل دعم النظام بالمغرب، الذي طبق وتابع منذ ذلك الحين منطق "الهرمكة" ضد التظاهرات وفتح أبواب سجونه للمناضلين.

إن دراسة هذا الوضع المرير يقودنا إلى استنتاج واحد هو أن أعضاء الاتحاد الأوربي، وبصفة خاصة فرنسا، يدعمون المضاربين العقاريين بالمغرب ضد مصالح الفلاحين، بواسطة الدعم المالي والقروض من أجل دعم وتطبيق السياسات اللاديمقراطية للنظام بالمغرب. الشعب المغربي اليوم في أقصى مديونية ب68 مليار دولار، بينما الملايين من اليوروهات تعبر يوميا البحر الأبيض المتوسط على شكل صادرات الإنتاج المعدني والفلاحي والصيد البحري، دون أن يستفيد منها الفلاحون، وهم يجدون أنفسهم اليوم مطرودين من أراضيهم، بواسطة سياسة جد عنصرية، الأبارطايد.

هذا الوضع المرير المستدام خلق غليانا يوميا يتجلى في جبهات نضالية متعددة للحراك الشعبي، ينتج عنها ضحايا ومعتقلين، وعلى رأسهم الفلاحون.

ملف إبراهيم صيكا، شهيد النضال ضد مافيا العقار بجهة كلميم وادنون، يوجد دائما على رأس جدول نضالاتنا، مي عيشة، أمه، تدافع عن هذا الملف طيلة سنتين مضت، دون جدوى. قام المضاربون العقاريون الصحراويون بعدة محاولات من أجل تصفية هذه القضية، لكن مي عيشة المرأة الفلاحة اختارت الموت جوعا على خيانة دم الشهيد.

لهذا نطالب منكم إذن، السيد الأمين العام، تبليغ رسالتنا هذه إلى البرلمانيين من أجل إخبارهم بوضع خطير يقوم فيه صمتهم بمضاعفته، والاتحاد الأوربي، بواسطة اتفاقياته مع المغرب، يشكل جزءا أساسيا في الصراع بين النظام بالمغرب والفلاحين، ونحن نرى أنه من المستعجل أن يتخذ مجلس البرلمان الأوربي قرارا ملزما يذكر الحكومة بالمغرب بالتزاماتها باحترام حقوق الإنسان والمبادئ الديمقراطية، المعلنة في اتفاقيات الشراكة مع الاتحاد الأوربي.

أكادير في 10 مارس 2018
 الكاتب العام
امال الحسين


mardi 3 mai 2016

ضد الإنتهازية في الحركة العمالية والفلاحية والجماهيرية المناضلة





قامت بعض الأبواق المأجورة والإنتهازيين وأعوان أجهزة المخابرات المتورطة في اغتيال الشهيد صيكا إبراهيم عضو اللجنة التحضيرية لتجديد المكتب النقابي الإقليمي الفلاحي بكلميم، بشن حملة من الدعايات والوشايات الكاذبة ضد النقابة الوطنية للفلاحين الصغار والمهنيين الغابويين ـ مجلس التنسيق الجهوي بين جهتي سوس ماسة وكلميم وادنون ، لتحريف حقيقة اغتيال الشهيد صيكا إبراهيم، ومن أجل إثنائنا عن مساندة عائلة رفيقنا في النضال الجماهيري النقابي الفلاحي، والسكوت عن جريمة الإغتيال التي تعرض لها في نفس اليوم الذي تقرر فيه عقد الجمع العام التجديدي للمكتب الإقليمي لكلميم يوم 07 أبريل 2016، الذي صادف أول جلسات محاكمته الصورية في الوقت الذي يرقد فيه مغمى عنه بمستشفى أكادير منذ 06 أبريل 2016 قبل إعلان اغتياله في 15 أبريل 2016
.
ولم تكن هذه المرة الأولى التي يتم فيها الهجوم على نقابتنا بجهة كلميم وادنون فقد سبق للرئيس السابق، المتورط في عدة ملفات مع مافيا العقار بسوس ماسة وكلميم وادنون ما بين يونيو 2012 ويونيو 2015، أن قام بذلك حينما راسل ولاية كلميم ضد المناضلين النقابيين لتجمد المكتب الجهوي والمكتب الإقليمي لكلميم والمكتب الإقليمي لطانطان والمكتب المحلي لتغجيشت خدمة لمافيا العقار.
كما أن المناضلين بسيدي إفني ومعهم الفلاحين المضطهدين تتم محاكماتهم وإداناتهم بالسجن والغرامات بالملايين والسيطرة على أراضيهم حماية لمافيا العقار بجهة كلميم وادنون.

لهؤلاء نقول ولغيرهم أننا لن نتوقف عن كشف حقيقة إغتيال رفيقنا إنما سنجعلها حربا بلا هوادة ضد كل المجرمين في حق الفلاحين وأبنائهم، وعلى رأسهم كل الإنتهازيين المتسللين إلى الحركة العمالية والفلاحية والجماهيرية، وسنسلط الأضواء المكشوف على كل تحركاتهم المنظمة وغير المنظمة وعن جرائمهم السياسية والإقتصادية في حق شعبنا.

ولن نتوقف عن حد الفضح إنما نتعداه إلى تشكيل تحالفات تنظيمية جماهيرية مناضلة محليا وجهويا وعالميا ضدهم أينما تواجدوا.إن النقابة الوطنية للفلاحين الصغار والمهنيين الغابويين لن تكون أبدا رقما إضافيا لما هو سائد في عالم الإنتهازية إنما هي فضاء للصراع الطبقي الحقيقي من أجل الحقوق الطبقية للعمال والفلاحين.

الكاتب العام الوطني
امال الحسين

lundi 1 février 2016

تأسيس المكتب النقابي الفلاحي بسيدي اسماعيل



إنعقد الجمع العام التأسيسي لفلاحي سيدي اسماعيل بإقليم الجديدة المنخرطين بالنقابة الوطنية للفلاحين الصغار والمهنيين الغابويين يوم السبت 16 يناير 2016 بقر الإتحاد المغربي للشغل بالجديدة، وبعد قراءة القانون الأساسي والمصادقة عليه تم تأسيس المكتب النقابي المحلي بسيدي اسماعيل حسب التشكيلة التالية :
الكاتب العام : حسن بوغالب
نائبه : عبد الله بنكريش
أمين المال : محمد بوغالم
نائبه : عبد اللطيف بوغانم
المقرر: العربي بارا
نائبه محمد بنعمان
مستشار : أحمد علوي

dimanche 29 novembre 2015

Derechos forestales de los pequeños agricultores y profesionales Dado que las leyes coloniales sobre la especulación inmobiliaria



  
Unión Marroquí del Trabajo
SNPPPF
Oficina Provincial de Agadir Idaoutanan


الاتحاد المغربي للشغل
النقابة الوطنية للفلاحين الصغار والمهنيين الغابويين
المكتب الإقليمي لأكادير إدوتنان



Derechos forestales de los pequeños

agricultores y profesionales
Dado que las leyes coloniales sobre

la especulación inmobiliaria



Souss es una de las bases materiales más importante de la historia y la civilización de nuestro país en relación con el desarrollo del movimiento sociocultural en Marruecos. Esto ha caracterizado a la vida civil de los hombre del norte al sur africano y europeo. La documentación es, a través de los nombres de los bosques y las tierras comunales de pastoreo, la costa atlántica, las minas del Atlas, las fuentes de agua, los límites entre las tribus, los actos de las propiedades de la tierra ..., un importante monumento histórico en la civilización en el Atlas y Anti superior en el sur de Marruecos, que ha sido tomado por el carácter amarigh. Todo esto había empujado el colonialismo francés basar sus operaciones en el Souss, Traves de tenencia de la tierra, el agua y los recursos naturales por parte calzados y fuego, el objetivo de acabar con la propiedad colectiva de la tierra y el reinado Operando su financiación, y cubierto su política por las leyes de la clase colonial, entre 1912 y 1938, para legitimar la violación de las tierras forestales a los pequeños agricultores y profesionales que convierte la mayoría de ellos campesinos pobres jornaleros sin tierra y de someterse a varias granjas capitalistas cerca de la esclavitud en los campos de los grandes terratenientes. La aplicación de las llamadas leyes de la conservación y la decisión administrativa de la tierra destinada a eliminar el monumento de la civilización en nuestro país a través de la anulación de los documentos de propiedad colectiva y privada local.

Esta política de la clase colonial reanuda su continuidad por otras nuevas formas de tenencias desde finales de 1956 para proteger los intereses del colonialismo. Los pequeños agricultores y los pobres y los profesionales forestales son oprimidas, sus revueltas aplastados por la represión y sus dirigentes detenidos cada vez que reclaman su derecho a la tierra, el agua y los recursos naturales.

Terrenos y Guessima Mesguina en Agadir han sufrido violaciónes masivas por el colonialismo, la política se renovó en 1956, y se intensificó después del terremoto de Agadir en 1960. Esta tragedia ha sido explotado por el Estado para eliminar el monumento de documentación Agadir liciter tierras campesinas por la mafia inmobiliaria, a través de empresas inmobiliarias privadas apoyadas por las autoridades de la Wilaya, la Inspección Regional de la vivienda y la tierra, los municipios y la Agencia del conservación de la tierra en Agadir. A través de la especulación y la renta de la tierra, la tierra violenta especuladores de tierras extranjeras y marroquí Guessima y Mesguina cubriendo, a raíz de la llamada decisión administrativa (silvicultura y colectiva), más de 80 000 hectáreas. Hoy el Estado está tratando de hacer un acto de la tierra sin ningún lanzamiento base legítima Además de los legítimos derechos de los campesinos. 

Dentro de la Unión Nacional de Agricultores y profesionales forestales pequeña, declaramos:

1- Nuestros denuncias y condenas de los abusos, represión, detenciones, juicios simulados y encarcelamiento de los pequeños y pobres agricultores, profesionales forestales y obreros, el decomiso dirigido de su derecho a la tierra, el agua y los recursos naturales.

2 - Nuestras denuncias y condenas de la mafia de la tierra en Souss Agadir en general y en particular, las tierras que ocupan y Guessima Mesguina a través de la especulación del suelo con el apoyo de la Wilaya de Souss Massat, la Inspección Regional de Vivienda y espacial, los municipios y la agencia de conservación de la tierra en Agadir.

3- Nuestra solidaridad incondicional con todos los pequeños y pobres agricultores, profesionales forestales y trabajadores agrícolas oprimidos del Souss, el Estado se encarga de la responsabilidad de violaciónes de sus derechos legítimos.

4- Nuestro rechazo a las leyes de la clase colonial y el funcionamiento de la Wilaya de dichos representantes de la comunidad para los intereses de los especuladores de la tierra, lo que requiere el estado para crear leyes adecuadas a la propiedad colectiva y garantizar el derecho a la el desarrollo, el trabajo y la vivienda adecuada para los pequeños y pobres agricultores, profesionales forestales y obreros.

5- Nuestra demanda al gobierno para abrir negociaciones con nuestro sindicato sobre la situación de la tierra y Guessima Mesguina manera democrática sólo para que los legítimos propietarios. Y limitar la especulación de la tierra de una manera que garantice el desarrollo, como se indica por el Derecho Internacional.

6- Nuestra preparación y la carga a la continua lucha por la recuperación del derecho de los campesinos y Mesguina Guessima por cualquier forma de lucha legítima.

Hacemos un llamado a los pequeños y pobres agricultores, trabajadores agrícolas y profesionales forestales a participar en el programa de la lucha de nuestra unión en la cuestión de las tierras colectivas, que cubren casi 20 millones de hectáreas. Este programa será reportado al congreso regional de ambos Souss Massat y Guelmim Wad mediodía, en presencia de la oficina nacional de 02 de enero 2016 en la sede de la UMT de Agadir.

Vive los pequeños agricultores y los trabajadores forestales

¡Viva la clase obrera


Vivan los UMT



Agadir 24 / 11/2015



                





إلى العمال والفلاحين