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mercredi 30 janvier 2019

Pour l’alliance des ouvriers et paysans contre les politiques économiques de la France dans les pays de l'Afrique du nord

La mine d'argent Zgounder à Siroua et les champs du Safran autour de Siroua

Dans sa réunion «session du martyre Brahim Saika», le bureau exécutif du syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers réuni le 22 avril 2018 au siège national de l’Union Marocaine du travail à Casablanca, a traité la question des préparatifs du premier congrès du syndicat prévu pour juillet prochain, en vue du processus de développement du syndicat paysan au Maroc (SPM) depuis sa naissance en juin 2012. Suit à la continuité de la lutte glorieuse des paysans pauvres au barrage Aoulouz des années 1980-1990 pour leur droit à la terre, l’eau et les richesses naturelles contre l’offensive des survivants du féodalisme et grands propriétaires fonciers au Souss soutenue par les politiques économiques de classe de l’État marocain. 
C’est l’une des hautes formes du nouveau colonialisme qui domine la vie économique, sociale et culturelle des ouvriers, paysans et petits fonctionnaires dans le but d’exterminer la classe moyenne et intégrer le capital commerçant qui détient le pouvoir dans le capital impérialiste mondial, visant  l'exécution des décisions suivant:
L’accaparement de terres collectives (20 millions d’Hectares) et exploitation de l’eau d’irrigation (sources, canaux, barrages) ce qui implique l’épuisement des nappes phréatiques (des centaines de milliards de mètres cubes) par sur-pompage pour les domaines des grands propriétaires fonciers implantés sur les terres des paysans pauvres et financés par les fonds publics crédités du peuple marocain (68 milliards de dollars) en faveur des banques colonialistes internationales. Une agriculture de développement des cultures agricoles destinées à l’exportation et l'implantation de la concentration du capital dans l’agriculture pour but d’intégrer le capital commercial local dans le capital impérialiste.
  L’exploitation des coopératives et associations agricoles pour but d’arracher les biens publics accumulés par la sueur et le sang d’environ un million de familles paysannes, ce qui implique l’exploitation d’un million de femmes paysannes dans des conditions proches de l’esclavage. Ces familles sont enchainées par les crédits de la banque «Crédit Agricole du Maroc» pour payer les frais d’achats des vaches et leur alimentation pour fournir le lait à la coopérative COPAG et la société Centrale Laitière et les frais d’eau d’irrigation à la société Aman Souss de son propriétaire Aziz Akhenouch et des associations d’irrigation des paysans dominées par son ministère. Sans oublier l’exploitation des femmes paysannes dans les coopératives féminines (l’huile d’Argan, le Safran et autres). Par contre, les grands propriétaires fonciers exploitent massivement les ressources d’eau et consomment l’électricité sans en payer les frais, lesquels endettés de milliards de dirhams et profitent malgré tout du soutien du projet dit «Plan Maroc Vert».
L’esclavage moderne des paysans pauvres (spécialement les femmes paysannes pauvres) comme parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante ouvriers agricoles aux domaines des grands propriétaires fonciers. Ils sont privés des simples droits de travail tel le salaire minimum, la caisse social, l’assurance médical (contre les maladies graves comme les cancers causés par les produits toxiques utilisés dans la production des légumes et fruits), des vacances payées, maternité ...
La pollution des terres et nappes phréatiques par l’utilisation massive des pesticides au niveau des productions agricoles (production des bananes) ce qui menace l’équilibre écologique. L’excès des produits cancérigènes dans la production des agrumes et primeurs, ce qui condamne la santé des consommateurs.
Détournement de fonds publiques à travers de faux projets (projets de l’INDH) dans les campagnes isolées (douars des petits paysans et employés forestiers) au détriment des droits fondamentaux par des conseils communaux, provinciaux et régionaux dirigés par les partis politique soutenus par le gouvernement. Les autorités au niveau régional, provincial et local veillent sur l’acquisition des terres collectives dans les campagnes et banlieues des villes par les grands propriétaires fonciers et leurs sociétés immobilières qui profitent de la spéculation foncière. Les autorités dirigent une grande opération de constitution des dizaines de milliers d’associations utilisées comme moyen de vol de fonds publics de paysans regroupés dans leurs groupements d’habitats douars) sans dignité. Les jeunes paysans quittent l’école pour rejoindre les camps d’exploitation industriels dans les grandes villes et vivent dans des bidonvilles pour nourrir leurs pauvres familles.
L’exploitation des mines (phosphate, or, argent et autres) dans les terres collectives où les paysans pauvres sont exploités comme ouvriers dans ces gisements dans des conditions proches de l’esclavage. Ces grands projets (les mines de phosphate, l’or à Tata, l’argent à Imider Tinghir et Zgouder Tawayalt à Taroudant, charbon à Jrada) appauvrissent la nappe phréatique et polluent les terres et l’eau par des millions de tonnes de déchets toxiques jetés quotidiennement dans les cours d’eau pour développer le capital impérialiste à travers les multinationales.
La construction de méga-installations capitalistes sur les terres collectives (projets Noor à Ouarzazat et Midelt, les autoroutes, aéroports, ports, chemins de fer, le projet marina d’Agadir, les palais des Emirs du golf à Tanger et Agadir, le port touristique à Alhoceima, le barrage touristique de  Tinghir) sans dédommagement à leurs propres propriétaires. Les autorités conduisent des répressions massives contre les protestations de revendications des paysannes pauvres pour leurs droits. De l’autre côté l’État continue à menotter la classe moyenne par des crédits immobiliers qui valent des centaines de milliards de dirhams au détriment des terres collectives et du droit à la santé, l’enseignement et le travail par l’encouragement de la privatisation des institutions publiques et le travail par contrat.
Le soutien de la mafia de l’immobilier, le bois et la drogue à travers le pillage des richesses forestières (le cèdre, genévrier, chêne, argan, cannabis, le safran, l'arganier…) et l’exploitation des terres collectives pour le blanchiment d’argent.
La répression contre les libertés syndicales pour but d’affaiblissement de l’union ouvrière sous prétexte des dites «paix sociale», «cause nationale», «entreprise citoyenne», «libre échange», «commerce libre». De l’autre côté on expulse collectivement les ouvriers et ouvrières et on privatise les entreprises nationales en faveur du capital commercial et impérialiste  à des prix dérisoires.
la répression des mouvements protestataires populaires dans les villes et campagnes (Alhoceima, Jerada, Tinghir, Zagora…) et la condamnation des militants à des peines lourdes pour mettre fin aux protestations pour des revendications économiques et sociales, alors que la majorité des partis politiques sont impliqués dans le viol des droits du peuple marocain.
Dans le cadre de ces politiques économiques de classe soutenues par le capital impérialiste, la France, le protecteur des intérêts impérialistes au Maroc, veille sur l’exploitation des ouvriers et paysans par la participation de ses entreprises, qui a dépassé dans le domaine de fabrication de voitures au Maroc le plafond de production d’un million de voitures et passe à la production d’une voiture chaque minute. Cela aboutit au développement du capital impérialiste par l’exploitation des descendants des paysans comme ouvriers dans les entreprises françaises et internationales installées dans tous les secteurs au Maroc.
Le syndicat paysan au Maroc dénonce ces politiques économiques de classe et appelle la classe ouvrière, l’alliée historique des paysans, à l’unité contre l’illusion de la propagande politicienne qui sert les intérêts des classes qui détiennent le pouvoir.
Tous pour instaurer la lutte collective pour les droits des ouvriers et paysans en s’inspirant de la vraie lutte nationale pour laquelle nos martyres (ouvriers et paysans) ont fait couler leur sang contre le colonialisme.
Syndicat Paysan Maroc
Nous avons transféré une lettre au se secrétaire général du parlement européen pour la transmettre aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les accords d’association avec l’UE.

mercredi 16 janvier 2019

Le Rif du cannabis une région des masses et d'accumulation de fonds

Khardala

Le cannabis est considéré comme l’une des grandes ressources agricoles qui rapportent une somme énorme d’argent à la mafia de la drogue, blanchie à travers ses investissements dans des projets financiers, industriels et agricoles. Le rapport des Nations Unies sur le contrôle des revenus mondiaux de la drogue est choquant pour l’État marocain. Malgré le manque de compétence du journaliste Abdelatti Atouan, il a fixé le plafond des revenus de la drogue au Maroc à 18 milliards de dollars, un montant énorme.
Pendant ces dernières années, le Maroc est classé comme lieu de transit de la cocaïne en provenance d'Amérique latine. Il n'est donc pas surprenant que les recettes de la mafia du trafic de drogue atteignent 23 milliards de dollars, soit environ un quart du produit national brut, entre la campagne et la relation de médiation de la circulation de la drogue dans le monde. L'exportation des agrumes et poissons au sud est moyen de trafic de ce produit.
D'autre part, les véritables producteurs de cannabis sont des petits et paysans pauvres qui vivent dans la clandestinité et travail au silence. Les femmes paysannes sont les vraies productrices de cette matière naturelle, un moyen de richesse  dans les mains de la mafia de la drogue. Les familles paysannes pauvres travaillent la culture de cette plante, après la remise des semences par un grand propriétaire immobilier membre de la mafia.
Chaque année, à la fin de la saison du printemps depuis des siècles, la femme paysanne au beau matin récolte le produit et le porte à la maison, sur le dos comme un chariot.  L'homme collecte le produit sous forme de bouquets  estimés en kilogramme chacun et les disposés à l'ombre dans la maison, l'odeur règne dans le milieu. La marchandise ne doit pas dépasser les portes des maisons des paysans pauvres, une attache difficile les attend : chercher un acheteur sur le marché avec prudence, alors que la production est au cœur de leur propre financement.
Le paysan pauvre vit en danger au moment de la saison de la récole s’il est financé par un membre de la mafia. Le danger de le faire tomber dans le pétrin, il risque d’être en prison à tout moment par accusation de trahison de confiance. La gendarmerie et les autorités sont toujours au point de le poursuivre.
Les paysans pauvres poursuivis sont persécutés par la mafia de la drogue, qui est soutenue par l'État, jusqu’à ce qu’ils sont étranges dans leur pays. Ils n'ont pas le droit de fonder une famille ou d'enregistrer leurs enfants avec des actes d'état civil. Un activiste agricole nous parle de 12 000 et un autre de 32000 poursuites judiciaires contre les paysans pauvres avec des sacs d’inculpation sous dit trahison de confiance.
La plante du cannabis d’origine marocain, appelée Kef, n'est pas échappée à l'attaque génétiquement modifiée. L’invasion d’une plante étrange, appelée Kherdala, sur les terres des paysans, qui fait plus de deux mètres de hauteur, visant à multiplier la production pour un profit rapide, et l’élargissement de la superficie de ses fermes dans des zones qui ne connaissaient pas cette agriculture avant confirment le rapport des revenus, 23 milliards de dollars, de la drogue au Maroc,.
La mafia de la drogue accumule des sommes énormes d’argent en exploitant la force du travail des paysans pauvres rifains opprimés. Cet argent volé est blanchi aux noms des grands propriétaires immobiliers au Souss Massa. Qui occupent les terres collectives après avoir ravagé les forêts d’arganier et mené une guerre farouche contre les intérêts des petits paysans ; les vrais propriétaires des terres collectives. La plus part des petits paysans sont transformé en paysans pauvres ; sans terre et exploités comme ouvriers agricoles aux domaines implantés sur leurs terres dans des conditions de travail proches de l’esclavage. La même mafia exploite tous les biens publics : les revenues de la production des mines, de la pêche maritime, des forêts de l’Atlas et de Rif, du Safran de Taliouine, des carrières aux montagnes, vallées et plages et autres.
Un groupe de familles qui gouverne le Maroc sous un régime semi-féodal soutenu par les puissances impérialistes mondiales. Qui est engagé à l’application des politiques économiques de classe fondées sur les bases des nouvelles formes coloniales depuis 1956. L’appel à la liberté et la démocratie est le principe fondamental de la lutte pour la libération du peuple marocain des chaînes de l'esclavage et de l'exploitation. Les paysans sont les victimes les plus touchés de ces politiques de classe ce qui exige la constitution d’un syndicat paysan militant bassiste.
Le 08 août 2008 à Ait Bouayach, lors d'une conférence organisée par l'Association Fos gFos sous le thème du travail social à la paysannerie la question des paysans pauvres opprimés par la mafia de la drogue a été traitée. L’évaluation des bases de lutte paysanne au Rif ont été confirmées, un groupe d'activistes luttant au sein des paysans a été intégré au travail syndical paysan. Le comité a participé à la fondation du syndicat national des petits paysan et des professionnels forestiers le 23 juin 2012 à Casablanca. La relation entre Taroudant et Al Hoceima a joué le rôle majeur dans la présence de représentants de ce comité au congrès régional de Souss Massa Draa, le 12 septembre 2012 à Agadir, et au Conseil national, où le bureau national a été renouvelé le 25 juin 2015.
La réunion historique du bureau national du syndicat paysan avec les paysans d'Imrabaten et de Beni Abdellah, le 24 janvier 2016 dans la vallée de Ghiss à Al Hoceima, a été le point culminant du mouvement syndical paysan dirigé par un groupe de combattants au Rif. Leur expérience à partir du mouvement paysan de Tamassint, Ait Buayach, Targuist et Issagn depuis le séisme du 24 février 2004 jusqu’au séisme du 25 janvier 2016, en relation avec l'expérience du mouvement paysan au barrage Aoulouz, les paysans de Ghiss est le point d’appui du mouvement syndical paysan au Rif.
La torture qui règne dans cette pauvre région du Rif riche par la production de cette matière, empêche l’organisation syndicale des petits paysans rifains. Une région de masse et des fonds disposée à la répression et l’exploitation des paysans pauvres, c’est une réserve de la richesse de la bourgeoisie commerciale et des grands propriétaires immobiliers. Une nouvelle ère de lutte paysanne est déclenchée au Rif, les paysans ont arrêté les travaux au barrage Ghiss, rejeté l'ambiguïté entourant l'expropriation du projet du barrage et revendiqué leur droit à une indemnisation raisonnable ainsi que le reste de leurs droits économiques et sociaux.

إلى العمال والفلاحين