Le Souss est l’une des plus importantes bases matérielles de l’histoire et de la civilisation du peuple marocain en relation avec le développement du mouvement socioculturel au Maroc. Ceci a caractérisé la vie civile de l’Homme au nord-africain et sud européen. Cette base constitue, à travers les noms des terres collectives forestières et pâturages, la côte atlantique, les mines de l’Atlas, les sources d’eau, les frontières entre les tribus et les actes de propriétés foncières. Un véritable monument historique de la civilisation a été né au Haut et Anti Atlas au Sud du Maroc, où est vécu le caractère amazigh, source d’inspiration de l’Homme amazigh dont l’arganier est constitué la matière du souffle créateur de la langue et la culture amazighe.
Toute cette histoire de l’Homme et de la nature avait poussé le colonialisme français à fonder son exploitation dans le Souss, à travers l’occupation des terres, de l’eau et des ressources naturelles, par une main de fer et de feu. Avec pour but d’abattre la propriété collective des terres et de faire régner l’exploitation capitaliste de celle-ci, et à couvrir sa politique par les lois de la classe coloniale, entre 1912 et 1938. Pour rendre légitime la violation des terres de petits paysans et professionnels forestiers et transformer la plupart d’entre eux en paysans pauvres sans terres et ouvriers agricoles subissant de multiples exploitations capitalistes, proches de l’esclavage, dans les domaines des grands propriétaires.
L’application des dites lois de conservation et de décisions administratives foncières vise à l’élimination d'un monument de la civilisation de notre pays à travers l’annulation des documents de propriétés collectives et privées locales.
Cette politique de la classe coloniale reprend sa continuité par de nouvelles façons d’exploitations depuis 1956 à fin de protéger les intérêts du colonialisme. Les petits et pauvres paysans et professionnels forestiers sont opprimés, leurs révoltes écrasées par la répression et leurs leaders détenus à chaque fois qu’ils revendiquent leur droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles.
Potentialité d’une région agricole
La rivière Souss constitue le cœur battant de la vallée située entre le Haut-Atlas et l’anti-Atlas au sud du Maroc. La rivière est d’une superficie de 3960 Km2.
La nappe phréatique est d’une valeur de 50 milliards de mètres cubes dont 8 milliards mètres cubes disponibles à l’exploitation par pompage.
Une démographie très importante de 90 personnes par km2 et 60 personnes par km2 à la campagne.
Les ressources qu’offre l’environnement de la vallée du Souss donnent une idée pour le développement agricole de cette rivière. Mais le système d’irrigation par pompage d’une agriculture des agrumes basée sur l’exportation vers l’Europe depuis les années 1940 du 20ièmesiècle et l’accélération de ce système vers un sur-pompage pendant les années soixante, provoquent les déséquilibres sociaux au niveau de l’exploitation des ressources naturelles de la vallée.
Dégradation de la forêt d'arganier
Le 8 décembre 1998, l’Arganeraie a été déclarée par l’UNESCO première Réserve de Biosphère du Maroc sur une superficie de 2,5 millions d’hectares environ. Ce chiffre déclaré n’est pas exactement conforme à la réalité des forêts d’arganier, la surface estimée est de 800000 hectares.
Voir les liens suivants :
L’arganier a de multiples utilisations qui sont autant de sources de revenu :
- L’alimentation du cheptel (bovins, caprins et camelins), le bois utilisé en menuiserie, en cuisine traditionnelle (fours) et en chauffages et l’huile, à double usage, alimentaire et cosmétique.
La fabrication de l’huile est réalisée par les femmes, entièrement manuellement, depuis la collecte, le concassage des fruits, le grillage et Le broyage des amandes jusqu’au malaxage de la pâte dans un moulin en pierre.
Des coopératives sont constituées aujourd'hui partout dans les régions de Sous Massa et Essaouira, elles utilisent des machines d'extraction mais, la femme reste toujours exploiter soit par des hommes qui dirigent ses coopératives, soit par des médiateurs des marchés d'huile d'argan. Les sociétés françaises dominent le marché international d’argan.
- La fabrication par des méthodes traditionnelles d’un litre d’huile par une femme demande au moins 16 heures, ce qui montre l’exploitation de la femme paysanne pour un revenu de 7 à 10 euros.
- Les forêts d’arganier couvrent 400 000 ha dans la région de Taroudant, soit 56 % de l’arganerie nationale. Elles occupent 74 % de la superficie forestière totale de la province
De la GTZ à la REFAM, une Histoire des crimes dans la Biosphère Arganeraie
Depuis les années 1990, la GTZ avait commencé son intervention dans le domaine de la production d’argan, sous forme de dit aide pour développer les méthodes de production des femmes paysannes. Leur programme secret est d’industrialiser ce produit surtout le cosmétique, essentiellement l’industrie pharmaceutique, sans oublier ses énormes revenus dans les marchés internationaux.
Une deuxième phase a été déclarée le janvier 2019 à Taroudant, dans une réunion présidée par les représentants de la REFAM, qui ont présenté leur programme de dit développement de revenus des femmes paysannes, travaillantes au domaine de la production de l’huile d’argan. Un programme sioniste visant à promouvoir la copie récessif d’arganier, génétiquement modifiée à partir des laboratoires sionistes afin de détruire la biosphère d’arganeraie développée il y a des millénaires au Maroc.
L’exécution de ce programme constitue un crime contre l'héritage historique de l'environnement naturel international au Maroc, dirigé par le soi-disant « planning Maroc vert», qui soutient les projets sionistes destructeurs des richesses naturelles du peuple marocain.
Un système qui porte de nombreux noms, notamment des entreprises et des banques impérialistes, y compris les soi-disant organisations non gouvernementales, dont la GTZ allemande et la REFAM canadienne, qui a rempli ses quotas en matière d’exploitation des paysannes pauvres.
Aujourd’hui, le programme de la REFAM vient pour compléter la tâche destinée à la distraction da l’arganier, tandis que la société impériale canadienne Maya Gold dérobe l’or et l’argent des mines d’Akka, Zekandar et autres en polluant l’environnement naturel jusqu’à la mort des paysans pauvres.
Le SNPPF a averti les activistes des associations de Taroudant et Souss Massa du danger prévu à l’implication dans ce crime odieux. Ensuite, il a déclaré ses position à défendre l’arganier, à exposer ses plans à ses droits et à poursuivre tous les participants à ce crime aux niveaux national, régional et international.
Une catastrophe menace le Souss
Depuis l’an 2000 les grands propriétaires immobiliers au Souss ont mené une guerre farouche contre les terres collectives des petits et paysans pauvres dans la pleine (essentiellement à Berhil et Aoulouz). Les forêts d’arganier sont très touchées de cette politique dit « planning Maroc vert » qui a encouragé le rasage des milliers d’hectares de l’arganier en faveur des plantes d’agrumes.
Un hectare d’agrume consomme 4500 mètres cubes d’eau par an, 25 fois plus que la consommassions d’un hectare d’arganier. Sans oublier le rôle de l’arganerie dans l’équilibre de l’atmosphère et du cycle d’eau dans une région semi-aride. C’est ce qui explique la baisse du niveau de la nappe phréatique jusque au niveau de l’océan atlantique (El Guerdan et Chtouka).
La plus grande catastrophe nous alerte à l’accélération de sur-pompage, celle où l’océan attaque le Souss, c’est la fin de la vie de la pleine. Qui va évidemment avoir d’influence grave sur le développement dans la vallée de Souss.