M'semrir, un village amazigh, dans la tribu d’Ait Merghad, au
sud-est du Maroc, une région misérable, dont les paysan-nes pauvres vivent dans
une situation excessivement marginalisée. Leurs terres font couler la salive des
Hauts fonctionnaires de Rabat, surtout s’elles sont appropriées par une
paysanne pauvre.
Aicha Chaâou, une femme paysanne, analphabète, elle vit avec
sa sœur des jours obscures, son père est mort il y a longtemps. C’est un ancien
combattant de la résistance contre le colonialisme français. Ses papiers à la
main, en tête, la carte de son père prouvant sa participation à la résistance.
Une femme amazighe en colère, d’une voie fortement
révoltante, ele parle de l’affaire de son héritage, une terre d’une superficie
de 3500 m2, dont il y a une maison, c’est tout leur héritage. Monsieur le Haut
fonctionnaire vient de découvrir cette proie.
Dans le même programme de dit « la restitution d’un million
d’hectares de terres collectives irriguées aux petits paysans ». Cet officier
supérieur de l’armée royale, résidant à Rabat, consacre tous ses possibles pour
approprier les terres de cette femme, paysanne pauvre de M'semrir. Il a chargé
un Homme Malin de s’occuper de cette affaire, le représenter juridiquement dans
les établissements administratifs et spécialement devant les tribunaux.
Le conflit avait commencé quand l’Homme Malin avait tenté
d’occuper une partie de cette terre. Aicha Chaâou avait posé sa plainte chez le
procureur de la première instance d’Ouarzazate. Un long voyage dans les
tribunaux avait commencé, des conflits ont été ouverts avec les juges, les
avocats, les gendarmes, les autorités et la commune d’Amsemrir. La pauvre
paysanne est tombée dans les mains des nouveaux prédateurs. Elle n’a qu’à
lutter dans l’esprit de Zaid Uhmad leadeur de la résistance de Djbel Badou dont
son père a été un jour combattant.
Une paysanne combattante, mais cette fois-ci contre les
nouveaux colonialistes, prédateurs d’une mauvaise espèce. Au début d’un
jugement, le juge président de l’audience l’avait insulté en l’accusant de ne
pas respecter l’audience, ne pas être debout et il avait exigé de quitter la
salle. Une mauvaise coïncidence, c’est le même juge de l’affaire de Zaid
Takrayout, l’ex-détenu des terres de Tamtatouchte. Aicha Chaâou avait refusé de
quitter le lieu sans réclamer ses réclamations et insisté sur son innocence en
invitant le juge au jugement devant la cour suprême. C’est une autre façon de
chasser les plaideurs et violer leur droit à un jugement légal dans les
tribunaux marocain. Son avocat avait refusé de continuer sa tâche et demandé de
lui rendre les fraies de la défense mais, la brave paysanne avait refusé et
insisté sur son droit à la défense.
Voici comment le nouveau régime au Maroc respecte ses
engagements devant la Commission des droits de l’homme des nations unies.
Aujourd’hui, ses prédateurs violent ses biens, tous les établissements d’État soutiennent ces prédateurs. Aicha
Chaâou lutte incontestablement sans avoir l’idée de reculer en arrière et sans
la moindre incertitude de lasser le combat pour son droit à la terre et au
jugement légal.
Aicha Chaâou réclame refus à cette nouvelle torture de l’État et violation des droits des
femmes paysannes, dont cette affaire n’est qu’un seul exemple des milliers
d’affaires des femmes paysannes dans les tribunaux marocains. Elle lance son
appel à tous les instances et associations de droits de l’homme aux niveaux
national et international, surtout à l’ONU et l’UE, pour soutenir son droit à
la terre et au jugement légal.
Voici sa déclaration :
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