Khardala
Le cannabis est considéré comme l’une des grandes ressources
agricoles qui rapportent une somme énorme d’argent à la mafia de la drogue,
blanchie à travers ses investissements dans des projets financiers, industriels
et agricoles. Le rapport des Nations Unies sur le contrôle des revenus mondiaux
de la drogue est choquant pour l’État marocain. Malgré le manque de compétence
du journaliste Abdelatti Atouan, il a fixé le plafond des revenus de la drogue
au Maroc à 18 milliards de dollars, un montant énorme.
Pendant ces dernières années, le Maroc est classé comme lieu de transit
de la cocaïne en provenance d'Amérique latine. Il n'est donc pas surprenant que
les recettes de la mafia du trafic de drogue atteignent 23 milliards de
dollars, soit environ un quart du produit national brut, entre la campagne et
la relation de médiation de la circulation de la drogue dans le monde.
L'exportation des agrumes et poissons au sud est moyen de trafic de ce produit.
D'autre part, les véritables producteurs de cannabis sont des
petits et paysans pauvres qui vivent dans la clandestinité et travail au
silence. Les femmes paysannes sont les vraies productrices de cette matière
naturelle, un moyen de richesse dans les
mains de la mafia de la drogue. Les familles paysannes pauvres travaillent la
culture de cette plante, après la remise des semences par un grand propriétaire
immobilier membre de la mafia.
Chaque année, à la fin de la saison du printemps depuis des
siècles, la femme paysanne au beau matin récolte le produit et le porte à la
maison, sur le dos comme un chariot.
L'homme collecte le produit sous forme de bouquets estimés en kilogramme chacun et les disposés
à l'ombre dans la maison, l'odeur règne dans le milieu. La marchandise ne doit
pas dépasser les portes des maisons des paysans pauvres, une attache difficile
les attend : chercher un acheteur sur le marché avec prudence, alors que
la production est au cœur de leur propre financement.
Le paysan pauvre vit en danger au moment de la saison de la récole
s’il est financé par un membre de la mafia. Le danger de le faire tomber dans
le pétrin, il risque d’être en prison à tout moment par accusation de trahison
de confiance. La gendarmerie et les autorités sont toujours au point de le
poursuivre.
Les paysans pauvres poursuivis sont persécutés par la mafia de la
drogue, qui est soutenue par l'État, jusqu’à ce qu’ils sont étranges dans leur
pays. Ils n'ont pas le droit de fonder une famille ou d'enregistrer leurs
enfants avec des actes d'état civil. Un activiste agricole nous parle de 12 000
et un autre de 32000 poursuites judiciaires contre les paysans pauvres avec des
sacs d’inculpation sous dit trahison de confiance.
La plante du cannabis d’origine marocain, appelée Kef, n'est pas échappée
à l'attaque génétiquement modifiée. L’invasion d’une plante étrange, appelée
Kherdala, sur les terres des paysans, qui fait plus de deux mètres de hauteur,
visant à multiplier la production pour un profit rapide, et l’élargissement de
la superficie de ses fermes dans des zones qui ne connaissaient pas cette
agriculture avant confirment le rapport des revenus, 23 milliards de dollars, de
la drogue au Maroc,.
La mafia de
la drogue accumule des sommes énormes d’argent en exploitant la force du
travail des paysans pauvres rifains opprimés. Cet argent volé est blanchi aux
noms des grands propriétaires immobiliers au Souss Massa. Qui occupent les
terres collectives après avoir ravagé les forêts d’arganier et mené une guerre
farouche contre les intérêts des petits paysans ; les vrais propriétaires
des terres collectives. La plus part des petits paysans sont transformé en
paysans pauvres ; sans terre et exploités comme ouvriers agricoles aux
domaines implantés sur leurs terres dans des conditions de travail proches de
l’esclavage. La même mafia exploite tous les biens publics : les revenues
de la production des mines, de la pêche maritime, des forêts de l’Atlas et de
Rif, du Safran de Taliouine, des carrières aux montagnes, vallées et plages et
autres.
Un groupe de
familles qui gouverne le Maroc sous un régime semi-féodal soutenu par les
puissances impérialistes mondiales. Qui est engagé à l’application des
politiques économiques de classe fondées sur les bases des nouvelles formes
coloniales depuis 1956. L’appel à la liberté et la démocratie est le principe
fondamental de la lutte pour la libération du peuple marocain des chaînes de
l'esclavage et de l'exploitation. Les paysans sont les victimes les plus
touchés de ces politiques de classe ce qui exige la constitution d’un syndicat
paysan militant bassiste.
Le 08 août 2008 à Ait Bouayach, lors d'une conférence organisée
par l'Association Fos gFos sous le thème du travail social à la paysannerie la
question des paysans pauvres opprimés par la mafia de la drogue a été traitée.
L’évaluation des bases de lutte paysanne au Rif ont été confirmées, un groupe
d'activistes luttant au sein des paysans a été intégré au travail syndical
paysan. Le comité a participé à la fondation du syndicat national des petits
paysan et des professionnels forestiers le 23 juin 2012 à Casablanca. La
relation entre Taroudant et Al Hoceima a joué le rôle majeur dans la présence
de représentants de ce comité au congrès régional de Souss Massa Draa, le 12
septembre 2012 à Agadir, et au Conseil national, où le bureau national a été
renouvelé le 25 juin 2015.
La réunion historique du bureau national du syndicat paysan avec
les paysans d'Imrabaten et de Beni Abdellah, le 24 janvier 2016 dans la vallée
de Ghiss à Al Hoceima, a été le point culminant du mouvement syndical paysan
dirigé par un groupe de combattants au Rif. Leur expérience à partir du
mouvement paysan de Tamassint, Ait Buayach, Targuist et Issagn depuis le séisme
du 24 février 2004 jusqu’au séisme du 25 janvier 2016, en relation avec
l'expérience du mouvement paysan au barrage Aoulouz, les paysans de Ghiss est
le point d’appui du mouvement syndical paysan au Rif.
La torture
qui règne dans cette pauvre région du Rif riche par la production de cette
matière, empêche l’organisation syndicale des petits paysans rifains. Une
région de masse et des fonds disposée à la répression et l’exploitation des
paysans pauvres, c’est une réserve de la richesse de la bourgeoisie commerciale
et des grands propriétaires immobiliers. Une nouvelle ère de lutte paysanne est
déclenchée au Rif, les paysans ont arrêté les travaux au barrage Ghiss, rejeté
l'ambiguïté entourant l'expropriation du projet du barrage et revendiqué leur
droit à une indemnisation raisonnable ainsi que le reste de leurs droits
économiques et sociaux.