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lundi 14 janvier 2019

Le Rif du cannabis une région des masses et des fonds

Khardala


Le cannabis est considéré comme l’une des grandes ressources agricoles qui rapportent une somme énorme d’argent à la mafia de la drogue, blanchie à travers ses investissements dans des projets financiers, industriels et agricoles. Le rapport des Nations Unies sur le contrôle des revenus mondiaux de la drogue est choquant pour l’État marocain. Malgré le manque de compétence du journaliste Abdelatti Atouan, il a fixé le plafond des revenus de la drogue au Maroc à 18 milliards de dollars, un montant énorme.
Pendant ces dernières années, le Maroc est classé comme lieu de transit de la cocaïne en provenance d'Amérique latine. Il n'est donc pas surprenant que les recettes de la mafia du trafic de drogue atteignent 23 milliards de dollars, soit environ un quart du produit national brut, entre la campagne et la relation de médiation de la circulation de la drogue dans le monde. L'exportation des agrumes et poissons au sud est moyen de trafic de ce produit.
D'autre part, les véritables producteurs de cannabis sont des petits et paysans pauvres qui vivent dans la clandestinité et travail au silence. Les femmes paysannes sont les vraies productrices de cette matière naturelle, un moyen de richesse  dans les mains de la mafia de la drogue. Les familles paysannes pauvres travaillent la culture de cette plante, après la remise des semences par un grand propriétaire immobilier membre de la mafia.
Chaque année, à la fin de la saison du printemps depuis des siècles, la femme paysanne au beau matin récolte le produit et le porte à la maison, sur le dos comme un chariot.  L'homme collecte le produit sous forme de bouquets  estimés en kilogramme chacun et les disposés à l'ombre dans la maison, l'odeur règne dans le milieu. La marchandise ne doit pas dépasser les portes des maisons des paysans pauvres, une attache difficile les attend : chercher un acheteur sur le marché avec prudence, alors que la production est au cœur de leur propre financement.
Le paysan pauvre vit en danger au moment de la saison de la récole s’il est financé par un membre de la mafia. Le danger de le faire tomber dans le pétrin, il risque d’être en prison à tout moment par accusation de trahison de confiance. La gendarmerie et les autorités sont toujours au point de le poursuivre.
Les paysans pauvres poursuivis sont persécutés par la mafia de la drogue, qui est soutenue par l'État, jusqu’à ce qu’ils sont étranges dans leur pays. Ils n'ont pas le droit de fonder une famille ou d'enregistrer leurs enfants avec des actes d'état civil. Un activiste agricole nous parle de 12 000 et un autre de 32000 poursuites judiciaires contre les paysans pauvres avec des sacs d’inculpation sous dit trahison de confiance.
La plante du cannabis d’origine marocain, appelée Kef, n'est pas échappée à l'attaque génétiquement modifiée. L’invasion d’une plante étrange, appelée Kherdala, sur les terres des paysans, qui fait plus de deux mètres de hauteur, visant à multiplier la production pour un profit rapide, et l’élargissement de la superficie de ses fermes dans des zones qui ne connaissaient pas cette agriculture avant confirment le rapport des revenus, 23 milliards de dollars, de la drogue au Maroc,.
La mafia de la drogue accumule des sommes énormes d’argent en exploitant la force du travail des paysans pauvres rifains opprimés. Cet argent volé est blanchi aux noms des grands propriétaires immobiliers au Souss Massa. Qui occupent les terres collectives après avoir ravagé les forêts d’arganier et mené une guerre farouche contre les intérêts des petits paysans ; les vrais propriétaires des terres collectives. La plus part des petits paysans sont transformé en paysans pauvres ; sans terre et exploités comme ouvriers agricoles aux domaines implantés sur leurs terres dans des conditions de travail proches de l’esclavage. La même mafia exploite tous les biens publics : les revenues de la production des mines, de la pêche maritime, des forêts de l’Atlas et de Rif, du Safran de Taliouine, des carrières aux montagnes, vallées et plages et autres.
Un groupe de familles qui gouverne le Maroc sous un régime semi-féodal soutenu par les puissances impérialistes mondiales. Qui est engagé à l’application des politiques économiques de classe fondées sur les bases des nouvelles formes coloniales depuis 1956. L’appel à la liberté et la démocratie est le principe fondamental de la lutte pour la libération du peuple marocain des chaînes de l'esclavage et de l'exploitation. Les paysans sont les victimes les plus touchés de ces politiques de classe ce qui exige la constitution d’un syndicat paysan militant bassiste.
Le 08 août 2008 à Ait Bouayach, lors d'une conférence organisée par l'Association Fos gFos sous le thème du travail social à la paysannerie la question des paysans pauvres opprimés par la mafia de la drogue a été traitée. L’évaluation des bases de lutte paysanne au Rif ont été confirmées, un groupe d'activistes luttant au sein des paysans a été intégré au travail syndical paysan. Le comité a participé à la fondation du syndicat national des petits paysan et des professionnels forestiers le 23 juin 2012 à Casablanca. La relation entre Taroudant et Al Hoceima a joué le rôle majeur dans la présence de représentants de ce comité au congrès régional de Souss Massa Draa, le 12 septembre 2012 à Agadir, et au Conseil national, où le bureau national a été renouvelé le 25 juin 2015.
La réunion historique du bureau national du syndicat paysan avec les paysans d'Imrabaten et de Beni Abdellah, le 24 janvier 2016 dans la vallée de Ghiss à Al Hoceima, a été le point culminant du mouvement syndical paysan dirigé par un groupe de combattants au Rif. Leur expérience à partir du mouvement paysan de Tamassint, Ait Buayach, Targuist et Issagn depuis le séisme du 24 février 2004 jusqu’au séisme du 25 janvier 2016, en relation avec l'expérience du mouvement paysan au barrage Aoulouz, les paysans de Ghiss est le point d’appui du mouvement syndical paysan au Rif.
La torture qui règne dans cette pauvre région du Rif riche par la production de cette matière, empêche l’organisation syndicale des petits paysans rifains. Une région de masse et des fonds disposée à la répression et l’exploitation des paysans pauvres, c’est une réserve de la richesse de la bourgeoisie commerciale et des grands propriétaires immobiliers. Une nouvelle ère de lutte paysanne est déclenchée au Rif, les paysans ont arrêté les travaux au barrage Ghiss, rejeté l'ambiguïté entourant l'expropriation du projet du barrage et revendiqué leur droit à une indemnisation raisonnable ainsi que le reste de leurs droits économiques et sociaux.


jeudi 3 janvier 2019

L’évolution de l’organisation des paysans pauvres au Maroc


De la lutte spontanée à l’organisation syndicale
Après cinq ans de lutte paysanne spontanée au barrage Aoulouz les paysans pauvres ont accès à l’organisation, l’association paysanne Ifgheln est fondée le 27 avril 1997.  Ils ont lutté trois ans pour le droit à l’organisation, et en mars 2000 l’association a eu son reçu de dépôt.
La première activité publique de l’association fut l’organisation de la conférence encadrée par Le militant Abraham Serfaty à la salle des conférences de la commune d’Aoulouz avec la participation de 14 associations. Les débats étaient riches, et le conférencier a découvert que le mouvement a connu une évolution remarquable. A la fin de cette activité, il a établi les premières bases de la lutte paysanne au Souss : le droit à la terre, à l’eau, à la protection de l’arganier et au développement de l’amazighité. Au cours de ses discussions internes avec les paysans Abraham Serfaty a proposé la fondation du syndicat paysan.
Le premier bureau syndical paysan est fondé à la fin de la deuxième conférence encadrée par des militants du syndicat UMT de Taroudant, le 23 mars 2002 à Aoulouz.
Le syndicat paysan a écrasé la marginalisation qui régnait dans la région depuis un demi-siècle, les paysans pauvres se positionnent contre les intérêts des survivances du féodalisme. Ils ont développé de mieux en mieux leurs méthodes d'organisation à mesure qu’ils ont pris davantage conscience.
Les affirmations de la conférence ont ouvert une issue plus large au mouvement des paysans pauvres, l’ampleur se développant au niveau de la rivière de Souss.
L’ampleur du mouvement au niveau national
La conférence organisée par l’association Fous G Fous à Ait Bouayach à côté d’Al Hoceima, présidée par le militant Lahoucine Amal le 08 aout 2008 a complété les bases de la lutte paysanne affirmées à Aoulouz, reliant la lutte paysanne du Nord à celle du Sud.
Si l’arganier est la caractéristique des ressources forestières au Sud, le cannabis est à la base de la lutte paysanne au Nord.
La confirmation des bases du mouvement paysan au cours de cette conférence a fondé les bases théoriques de la lutte syndicale paysanne et a solidifié son saut qualitatif au niveau national.
Les jeunes militants d’Al Hoceima ont renforcé l’évolution de ce mouvement en luttant dans l’esprit du martyr Kamal El Hassani assassiné le 27 octobre 2011. L’un des jeunes leadeurs militants bassistes qui ont soutenu le mouvement des paysans pauvres de Tamsint et la libération des jeunes leadeurs militants détenus de la marche du 19 mai 2005 écrasée par les forces de répression.
Quatre années de lutte au niveau national étaient suffisantes pour donner naissance au syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers le 23 juin 2012. Un saut qualitatif dans l'évolution du mouvement syndical paysan à l'apogée de l'évolution du mouvement 20 février.
Le syndicat paysan face à la nouvelle ère de torture
Le congrès syndical des régions Souss Massa et Guelmim Ouad Noon organisé le 02 janvier 2016 à Agadir a complété les bases de la lutte paysan : pour le droit à la terre, à l’eau et aux ressources naturelles contre les lois coloniales et les spéculations immobilières.
La lutte pour le droit à l’organisation à Guelmim a pris son ampleur contre la mafia immobilière à Ait Bâamran après la déclaration de l’assassinat du martyr Brahim Saika le 15 avril 2016. Toutes les manifestations du syndicat paysan étaient organisées dans l’esprit du martyr Brahim Saika après l’assemblée générale des paysans pauvres de Sidi Ifni à Mesti le 15 mai 2016.
Au sit-in national organisé par le syndicat paysan devant le parlement le 28 décembre 2017, Mey Aicha, la mère du martyr Brahim Saika, martyre de la lutte contre la mafia immobilière dans la région Guelmim Oued Noon, a lancé un appel à toutes les organisations de droits de l’homme au niveau national et international. Elle a revendiqué l’intervention de la justice de l’affaire de son fils qui est toujours en tête de l’ordre du jour de la lutte du syndicat paysan. Elle est effondrée avant de finir son allocution, c’était un moment difficile ! 
Mey Aicha, a défendu ce dossier depuis plus de deux ans, en vain. Les spéculateurs immobiliers sahraouis ont tenté à plusieurs reprises de liquider l’affaire, mais Mey Aicha est une femme paysanne qui préfère mourir de faim plutôt que trahir le sang du martyr.
Une lutte intérieure au sein du syndicat contre les opportunistes soutenus par la bureaucratie est lancée. Deux ans de lutte de la double tendance, à l’intérieur pour bien s’organiser et à l’extérieur contre la mafia immobilière.
Le dossier Brahim Saika, martyr de la lutte contre la mafia immobilière dans la région Guelmim Oued Noon, est toujours en tête de l’ordre du jour de notre lutte.
Depuis les arrestations des leaders du Hirak du Rif, toutes les manifestations sont écrasées et leurs leaders sont arrêtés et poursuivis. Une nouvelle ère de répression organisée par l'État s’est ouverte au Maroc comme suite de la guerre en Syrie. Une répression soutenue par les instances dirigeantes de l’Union européenne, en particulier par la France, après la visite de monsieur Macron au Maroc en juin dernier pour soutenir le régime marocain, qui a appliqué et suivi dès lors la logique de la matraque contre les manifestants et ouvert les portes de ses prisons.
Une analyse de cette situation critique nous conduit à conclure que les membres de l’Union européenne, en particulier la France, soutiennent les spéculateurs immobiliers marocains contre les intérêts des paysans, avec leurs dons et crédits pour soutenir les politiques anti-démocratiques du régime marocain. Le peuple marocain est endetté à hauteur d’environ 68 milliards de dollars, tandis que des millions d’euros traversent la Méditerranée chaque jour sous forme de produits miniers, agricoles et halieutiques exportés, sans que les paysans en bénéficient. Aujourd’hui ils se retrouvent chassés définitivement de leurs terres, par une politique de véritable ségrégation, d’apartheid.
Cette situation critique permanente provoque une ébullition qui se manifeste chaque jour sur divers fronts d’action populaire, et fait des victimes et des prisonniers, en premier lieu chez les paysans.
La détention du militant Zaid Takrayout (Un an de prison ferme) leader du sit-in des paysans  de Tamtatouchte au  barrage Toudgha région de Tinghir, durant 57 jours avant d’être écrasé par les forces de répression le 10 janvier 2017, contre le dit barrage touristique sur leurs terres. Ce qui a offert au syndicat paysan la tendance à la lutte dans l’esprit de Zaid Ohmad leader de la résistance de Djebl Baddou au sud-est contre le colonialisme français.
Une lettre a été envoyée à Monsieur le Secrétaire général du Parlement européen et M. le Président de la Sous-commission "droits de l'homme".
Au cours de 25 ans le mouvement paysan a pu établi ses principes fondamentaux et mise en œuvre son programme militantisme. L’organisation du sit-in national devant le parlement le matin et la réunion du conseil national le soi le 28 décembre 2017 au siège de l’UMT à Rabat, étaient deux événements significatifs de la victoire de la lutte syndicale paysanne.
Au cours des préparations au premier congrès national deux grandes conférences ont été organisées :
La première le 27 juin 2018 à Guelmim à la maison de la mère du martyr Brahim Saika au cours de laquelle on avait déclaré nos positions sur la décision de la fondation d’un autre syndicat paysan à l’UMT.
La deuxième le premier juillet 2018 à Al Hoceima lors de laquelle on avait confirmé les attitudes de la première conférence et lancé le programme du premier congrès national tenu le 23 juillet 2018.
Une nouvelle phase décisive dans la vie du syndicat paysan s’est ouverte. La phase exécutive du programme lancée par le premier congrès national. Qui a été confirmée au cours de la première réunion du nouveau bureau national tenue dans l’esprit du martyr Brahim Saika le premier août 2018 à Agadir et lancée au cours de la deuxième réunion tenue dans l’esprit du martyr Kamal El Hassani le 21 octobre 2018 à Meknès qui contient deux dimensions :
- La stratégie de l'organisation de conférences syndicales agricoles dans les régions et provinces sur les grandes questions relatives au droit aux ressources naturelles en relation avec la lutte contre la mafia immobilière et de la drogue.
-  La stratégie des médias à travers la diffusion et la re-publication des activités organisationnelles de notre syndicat. Depuis le mouvement spontané des paysans pauvres du barrage Aoulouz des années 1990 jusqu’au premier congrès national.
La lutte continue au niveau intérieur contre
- Le conflit interne de l'UMT de la dite correction et démocratie en tant que forme de règlement des comptes personnels. Deux pôles ont été créés pour masquer le vrai conflit qui est conduit réellement par des militants démocrates sur la vraie démocratie, à laquelle notre syndicat est impliqué depuis la création en 2002.
- La fondation d’un autre syndicat national des paysans au sein de la fédération nationale du secteur agricole UMT, supervisé par des ingénieurs et des techniciens, avec l’appui de l’un de ces pôles, dont le but est de liquider le syndicat national des petits paysans et professionnels forestiers.
- La décision de rejet du dossier de notre syndicat prise par le membre du secrétariat national de l’UMT qui est chargé de la coordination avec notre syndicat, après le succès énorme du premier congrès national. Un acte qui viole les engagements de l’UMT au sein de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dont il constitue un des membres engagé à respecter ses conventions.
Un front extérieur est ouvert

- La bataille au tribunal administratif de Casablanca Dossier n° 393/7110/2018. La première audience a eu lieu le 23 octobre 2018 contre la décision de refus de reçu de dépôt, contre les autorités de Casablanca Anfa. En tant que forme de défense des libertés syndicales devant la justice, sans oublier la lutte devant les instances internationales dont l’Organisation Internationale du Travail (OIT) en est un membre.
Bureau National
Nos liens :
http://www.ahewar.org/m.asp?i=7141
https://www.facebook.com/paysans.pauvres





samedi 12 mai 2018

Lettre ouverte à Monsieur le Secrétaire général du Parlement européen - protestation contre la situation économique et sociale au Maroc.



Objet : protestation contre la situation économique et sociale au Maroc.

Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la situation économique et sociale au Maroc. Dans sa réunion «session du martyre Brahim Saika», le bureau exécutif du syndicat national des petits paysans et employés forestiers réuni le 22 avril 2018 au siège national de l’Union Marocaine du travail à Casablanca, a traité la question des préparatifs du premier congrès du syndicat prévu pour juillet prochain, en vue du processus de développement du syndicat paysan au Maroc depuis sa naissance en juin 2012. Comme continuité de la lutte glorieuse des paysans pauvres au barrage Aoulouz des années 1980-1990 pour leur droit à la terre, l’eau et les richesses naturelles contre l’offensive des survivants du féodalisme et grands propriétaires fonciers au Souss soutenue par les politiques économiques de classe de l’État marocain visant :

1- L’accaparement de terres collectives (20 millions d’Hectares) et exploitation de l’eau d’irrigation (sources, canaux, barrages) ce qui implique l’épuisement des nappes phréatiques (des centaines de milliards de mètres cubes) par sur-pompage pour les domaines des grands propriétaires fonciers implantés sur les terres des paysans pauvres et financés par les fonds publics crédités du peuple marocain (68 milliards de dollars) en faveur des banques colonialistes internationales. Une agriculture de développement des cultures agricoles destinées à l’exportation et l'implantation de la concentration du capital dans l’agriculture pour but d’intégrer le capital commercial local dans le capital impérialiste.   
2- L’exploitation des coopératives et associations agricoles pour but d’arracher les biens publics accumulés par la sueur et le sang d’environ un million de familles paysannes, ce qui implique l’exploitation d’un million de femmes paysannes dans des conditions proches de l’esclavage. Ces familles sont enchainées par les crédits de la banque «Crédit Agricole du Maroc» pour payer les frais d’achats des vaches et leur alimentation pour fournir le lait à la coopérative COPAG et la société Centrale Laitière et les frais d’eau d’irrigation à la société Aman Souss de son propriétaire Aziz Akhenouch et des associations d’irrigation des paysans dominées par son ministère. Sans oublier l’exploitation des femmes paysannes dans les coopératives féminines (l’huile d’Argan, le Safran et autres). Par contre, les grands propriétaires fonciers exploitent massivement les ressources d’eau et consomment l’électricité sans en payer les frais, lesquels endettés de milliards de dirhams et profitent malgré tout du soutien du projet dit «Plan Maroc Vert».
3- L’esclavage moderne des paysans pauvres (spécialement les femmes paysannes pauvres) comme ouvriers agricoles aux domaines des grands propriétaires fonciers. Ils sont privés des simples droits de travail tel le salaire minimum, la caisse social, l’assurance médical (contre les maladies graves comme les cancers causés par les produits toxiques utilisés dans la production des légumes et fruits), des vacances payées, maternité ...
4- La pollution des terres et nappes phréatiques par l’utilisation massive des pesticides au niveau des productions agricoles (production des bananes) ce qui menace l’équilibre écologique. L’excès des produits cancérigènes dans la production des agrumes et primeurs, ce qui condamne la santé des consommateurs.
5- Détournement de fonds publiques à travers de faux projets (projets de l’INDH) dans les campagnes isolées (douars des petits paysans et employés forestiers) au détriment des droits fondamentaux par des conseils communaux, provinciaux et régionaux dirigés par les partis politique soutenus par le gouvernement. Les autorités au niveau régional, provincial et local veillent sur l’acquisition des terres collectives dans les campagnes et banlieues des villes par les grands propriétaires fonciers et leurs sociétés immobilières qui profitent de la spéculation foncière. Les autorités dirigent une grande opération de constitution des dizaines de milliers d’associations utilisées comme moyen de vol de fonds publics de paysans regroupés dans leurs groupements d’habitats douars) sans dignité. Les jeunes paysans quittent l’école pour rejoindre les camps d’exploitation industriels dans les grandes villes et vivent dans des bidonvilles pour nourrir leurs pauvres familles.
6- L’exploitation des mines (phosphate, or, argent et autres) dans les terres collectives où les paysans pauvres sont exploités comme ouvriers dans ces gisements dans des conditions proches de l’esclavage. Ces grands projets (les mines de phosphate, l’or à Tata, l’argent à Imider Tinghir et Zgouder Tawayalt à Taroudant, charbon à Jrada) appauvrissent la nappe phréatique et polluent les terres et l’eau par des millions de tonnes de déchets toxiques jetés quotidiennement dans les cours d’eau pour développer le capital impérialiste à travers les multinationales.
7- La construction de méga-installations capitalistes sur les terres collectives (projets Nour à Ouarzazat et Midelt, les autoroutes, aéroports, ports, chemins de fer, le projet marina d’Agadir, les palais des Emirs du golf à Tanger et Agadir, le port touristique à Alhoceima, le barrage touristique de  Tinghir) sans dédommagement à leurs propres propriétaires. Les autorités conduisent des répressions massives contre les protestations de revendications des paysannes pauvres pour leurs droits. De l’autre côté l’État continue à menotter la classe moyenne par des crédits immobiliers qui valent des centaines de milliards de dirhams au détriment des terres collectives et du droit à la santé, l’enseignement et le travail par l’encouragement de la privatisation des institutions publiques et le travail par contrat.
8- Le soutien de la mafia de l’immobilier, le bois et la drogue à travers le pillage des richesses forestières (le cèdre, genévrier, chêne, argan, cannabis …) et l’exploitation des terres collectives pour le blanchiment d’argent.
9- La répression contre les libertés syndicales pour but d’affaiblissement de l’union ouvrière sous prétexte des dites «paix sociale»,  «cause nationale», «entreprise citoyenne», «libre échange», «commerce libre». De l’autre côté on expulse collectivement les ouvriers et ouvrières et on privatise les entreprises nationales en faveur du capital commercial et impérialiste  à des prix dérisoires.
10- la répression des mouvements protestataires populaires dans les villes et campagnes (Alhoceima, Jerada, Tinghir, Zagora…) et la condamnation des militants à des peines lourdes pour mettre fin aux protestations pour des revendications économiques et sociales, alors que la majorité des partis politiques sont impliqués dans le viol des droits du peuple marocain.

Dans le cadre de ces politiques économiques de classe soutenues par le capital impérialiste, la France, le protecteur des intérêts impérialistes au Maroc, veille sur l’exploitation des ouvriers et paysans par la participation de ses entreprises, qui a dépassé dans le domaine de fabrication de voitures au Maroc le plafond de production d’un million de voitures et passe à la production d’une voiture chaque minute. Cela aboutit au développement du capital impérialiste par l’exploitation des descendants des paysans comme ouvriers dans les entreprises françaises et internationales installées dans tous les secteurs au Maroc.

C’est l’une des hautes formes du nouveau colonialisme qui domine la vie économique, sociale et culturelle des ouvriers et paysans et des petits fonctionnaires dans le but d’exterminer la classe moyenne et intégrer le capital commercial qui détient le pouvoir dans le capital impérialiste mondial.

Le syndicat paysan au Maroc dénonce ces politiques économiques de classe et appelle la classe ouvrière, l’alliée historique des paysans, à l’unité contre l’illusion de la propagande politicienne qui sert les intérêts des classes qui détiennent le pouvoir.

Tous pour instaurer la lutte collective pour les droits des ouvriers et paysans en s’inspirant de la vraie lutte nationale pour laquelle nos martyres (ouvriers et paysans) ont fait couler leur sang contre le colonialisme.

Nous vous demandons donc, Monsieur le Secrétaire général, de transmettre notre lettre aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les accords d’association avec l’UE.

Casablanca le 12 mai 2018

Le bureau exécutif 

mercredi 25 avril 2018

Pour l’alliance des ouvriers et paysans contre les politiques économiques de classe

Dans sa réunion «session du martyr Brahim Saika», le bureau exécutif du Syndicat national des petits paysans et employés forestiers réuni le 22 avril 2018 au siège national de l’Union Marocaine du travail à Casablanca, a traité la question des préparatifs du premier congrès du syndicat prévu pour juillet prochain, ens vue du processus de développement du syndicat paysan au Maroc depuis sa naissance en juin 2012. Comme naissance de la lutte glorieuse des paysans pauvres au barrage Aoulouz des années 1980-1990 pour leur droit à la terre, l’eau et les richesses naturelles contre l’offensive des survivants du féodalisme et grands propriétaires fonciers au Souss soutenue par les politiques économiques de classe de l’État marocain visant :
1- L’accaparement de terres collectives (20 millions d’Hectares) et exploitation de l’eau d’irrigation (sources, canaux, barrages) ce qui implique l’épuisement des nappes phréatiques (des centaines de milliards de mètres cubes) par sur-pompage pour les domaines des grands propriétaires fonciers implantés sur les terres des paysans pauvres et financés par les fonds publics crédités du peuple marocain (68 milliards de dollars) en faveur des banques colonialistes internationales. Une agriculture de développement des cultures agricoles destinées à l’exportation et l'implantation de la concentration du capital dans l’agriculture pour but d’intégrer le capital commercial local dans le capital impérialiste.    
2- L’exploitation des coopératives et associations agricoles avec pour but d’arracher les biens publics accumulés par la sueur et le sang d’environ un million de familles paysannes, ce qui implique l’exploitation d’un million de femmes paysannes dans des conditions proches de l’esclavage. Ces familles sont enchainées par les crédits de la banque «Crédit Agricole du Maroc» pour payer les frais d’achats des vaches et leur alimentation pour fournir le lait à la coopérative COPAG et la société Centrale Laitière et les frais d’eau d’irrigation à la société Aman Souss de son propriétaire Aziz Akhenouch et des associations d’irrigation des paysans dominées par son ministère. Sans oublier l’exploitation des femmes paysannes dans les coopératives féminines (l’huile d’Argan, le Safran et autres). Par contre, les grands propriétaires fonciers exploitent massivement les ressources d’eau et consomment l’électricité sans en payer les frais, lesquels endettés de milliards de dirhams et profitent malgré tout du soutien du projet dit «Plan Maroc Vert».
3- L’esclavage moderne des paysans pauvres (spécialement les femmes paysannes pauvres) comme ouvriers agricoles aux domaines des grands propriétaires fonciers. Ils sont privés des simples droits de travail tel le salaire minimum, la caisse social, l’assurance médical (contre les maladies graves comme les cancers causés par les produits toxiques utilisés dans la production des légumes et fruits), des vacances payées, maternité ...
4- La pollution des terres et nappes phréatiques par l’utilisation massive des pesticides au niveau des productions agricoles (production des bananes) ce qui menace l’équilibre écologique. L’excès des produits cancérigènes dans la production des agrumes et primeurs, ce qui condamne la santé des consommateurs. 
5- Le détournement de fonds publics à travers de faux projets (projets de l’INDH) dans les campagnes isolées (douars des petits paysans et employés forestiers) au détriment des droits fondamentaux par des conseils communaux, provinciaux et régionaux dirigés par les partis politique soutenus par le gouvernement. Les autorités au niveau régional, provincial et local veillent sur l’acquisition des terres collectives dans les campagnes et banlieues des villes par les grands propriétaires fonciers et leurs sociétés immobilières qui profitent de la spéculation foncière. Les autorités dirigent une grande opération de constitution des dizaines de milliers d’associations utilisées comme moyen de vol de fonds publics de paysans regroupés dans leurs groupements d’habitats douars) sans dignité. Les jeunes paysans quittent l’école pour rejoindre les camps d’exploitation industriels dans les grandes villes et vivent dans des bidonvilles pour nourrir leurs pauvres familles.
6- L’exploitation des mines (phosphate, or, argent et autres) dans les terres collectives où les paysans pauvres sont exploités comme ouvriers dans ces gisements dans des conditions proches de l’esclavage. Ces grands projets (les mines de phosphate, l’or à Tata, l’argent à Imider Tinghir et Zgouder Tawayalt à Taroudant, charbon à Jrada) appauvrissent la nappe phréatique et polluent les terres et l’eau par des millions de tonnes de déchets toxiques jetés quotidiennement dans les cours d’eau pour développer le capital impérialiste à travers les multinationales. 
7- La construction de méga-installations capitalistes sur les terres collectives (projets Nour à Ouarzazat et Midelt, les autoroutes, aéroports, ports, chemins de fer, le projet marina d’Agadir, les palais des Emirs du golf à Tanger et Agadir, le port touristique à Alhoceima, le barrage touristique de  Tinghir) sans dédommagement à leurs propres propriétaires. Les autorités conduisent des répressions massives contre les protestations de revendications des paysannes pauvres pour leurs droits. De l’autre côté l’État continue à menotter la classe moyenne par des crédits immobiliers qui valent des centaines de milliards de dirhams au détriment des terres collectives et du droit à la santé, l’enseignement et le travail par l’encouragement de la privatisation des institutions publique et le travail par contrat. 
8- Le soutien de la mafia de l’immobilier, le bois et la drogue à travers le pillage des richesses forestières (le cèdre, genévrier, chêne, argan, cannabis …) et l’exploitation des terres collectives pour le blanchiment d’argent.
9- La répression contre les libertés syndicales pour but d’affaiblissement de l’union ouvrière sous prétexte des dites «paix sociale»,  «cause nationale», «entreprise citoyenne», « libre échange», « commerce libre». De l’autre côté on expulse collectivement les ouvriers et ouvrières et on privatise les entreprises nationales en faveur du capital commercial et impérialiste  à des prix dérisoires.
10- la répression des mouvements protestataires populaires dans les villes et campagnes (Alhoceima, Jrada, Tinghir, Zagora…) et la condamnation des militants à des peines lourdes pour mettre fin aux protestations pour des revendications économiques et sociales, alors que la majorité des partis politiques sont impliqués dans le viol des droits du peuple marocain.

Dans le cadre de ces politiques économiques de classe soutenues par le capital impérialiste, la France, le protecteur des intérêts impérialistes au Maroc, veille sur l’exploitation des ouvriers et paysans par la participation de ses entreprises, qui a dépassé dans le domaine de fabrication de voitures au Maroc le plafond de production d’un million de voitures et passe à la production d’une voiture chaque minute. Cela aboutit au développement du capital impérialiste par l’exploitation des descendants des paysans comme ouvriers dans les entreprises françaises et internationales installées dans tous les secteurs au Maroc.

C’est l’une des formes du nouveau colonialisme qui domine la vie économique, sociale et culturelle des ouvriers et paysans et des petits fonctionnaires dans le but d’exterminer la classe moyenne et intégrer le capital commercial qui détient le pouvoir dans le capital impérialiste mondial.

Le syndicat paysan au Maroc dénonce ces politiques économiques de classe et appelle la classe ouvrière, l’alliée historique des paysans, à l’unité contre l’illusion de la propagande politicienne qui sert les intérêts des classes qui détiennent le pouvoir. Tous pour instaurer la lutte collective pour les droits des ouvriers et paysans en s’inspirant de la vraie lutte nationale pour laquelle nos martyrs (ouvriers et paysans) ont fait couler leur sang contre le colonialisme
.
Gloire et éternité aux martyres du peuple
Vive l’union marocaine du travail
Vive l’unité des ouvriers
Vive l’alliance entre ouvriers et paysans
Vive le Syndicat des petits paysans et employés forestiers
Casablanca le 22 avril 2018
Le bureau exécutif

jeudi 25 janvier 2018

Declaración sobre la Presa de Toudgha


Unión Marroquí del Trabajo
Sindicato Nacional de Pequeños Agricultores y Profesionales Forestales

Declaración sobre la Presa de Toudgha

Las presas, desde lo que se vino a llamar en los años 70 del pasado siglo la ‘política de las presas’ que tenía como objetivo irrigar un millón de hectáreas según alegó el estado, se consideran proyectos soberanos. Sin embargo, en realidad fueron proyectos para hacerse con el control de las tierras de los pequeños agricultores y profesionales forestales. El embalse de Aoulouz fue un buen ejemplo de esto, donde el sindicato de agricultores informó de la tragedia sufrida por la gente de Ouzioua al ser obligada a migrar en una condiciones inhumanas y con indemnizaciones ridículas e indignas. Su lucha fue la que originó la creación de este sindicato, que se fue extendiendo por el país y que informaba de los problemas de los pequeños agricultores y los profesionales forestales, así como del papel de las especulaciones inmobiliarias en la obstaculización del desarrollo del valle.

Todavía las mismas políticas clasistas que satisfacen los intereses de los grandes propietarios inmobiliarios, como el valle del Souss, continúan a través del control de las tierras comunales, explotando los representantes de los grupos nombrados y ridiculizados por la autoridades para justificar el saqueo de sus tierras, y por consiguiente la creación de grandes proyectos agrícolas capitalistas financiados con préstamos y apoyos de grandes fondos, a la cabeza el Fondo del Plan Marruecos Verde, el control del agua de las presas y llevarla a estos grandes proyectos agrícolas, como el riego de El Guerdane y la explotación de pequeños agricultores en la inundación de presas, a través de lo que se denomina asociaciones de usuarios de agua con fines agrícolas y empresas de distribución de agua, como la empresa Aman Souss del ministro de agricultura. La política de presas no se detiene aquí, sino que se creó un modelo de proyectos especulativos en las llamadas presas turísticas, como la presa de Toudgha. Este proyecto minero cometió graves violaciones, tales como:

- Las autoridades, encabezas por el gobernador de Tinghir, a través del presidente de la comuna de Ait Haniy representantes de colectivos étnicos capitaneados por la asociación de Temttosht, transfirieron 96 hectáreas para una explotación temporal, a cargo de la empresa Stam y de los especuladores. Las obras llevadas a cabo finalizaron sin que se hubiese implicado a los habitantes a través de la asociación, que de hecho no existe, incumpliendo la ley al imponer los  representantes que las autoridades nombraron de por vida.

- Anexión de las tierras privadas de los agricultores a las tierras comunales para imponer el carácter de grupo en el sector inmobiliario sobre el proyecto de la presa, actuando por lo tanto de forma unilateral preparándose para la destrucción de todas las tierras comunales para los especuladores inmobiliarios en el sector del turismo y de la construcción, comenzando con la concesión de la empresa Al-Omrande 200 hectáreas para abrir la veda a los especuladores inmobiliarios.

- El fraude en los recursos administrativos, de lo que se aprovechó el presidente de la asociación de Ait Hani en un descuido de los pequeños agricultores y profesionales forestales, y que tenía como objetivo sus tierras.

- La falta de involucración de los pequeños agricultores y profesionales forestales en el proyecto mismo, controlado desde arriba según los intereses de los especuladores, causando problemas al gobernador de Tinghir al rebasar el concepto de asociación entre el estado, las asociaciones y los habitantes en proyectos sensibles como éstos, lo que confirma la intención de las autoridades de controlar las tierras, expulsar a sus habitantes y construir proyectos que no están relacionados con el desarrollo de su región.

- El uso de la violencia para expulsar de forma inhumana y violando los derechos humanos de los profesionales forestales de las zonas de obras de la presa. Profesionales forestales que representan la gran mayoría en las cuatro asociaciones de la tribu de Ait Merghad, la tribu del mártir opositor Zayed Ahmad, y Temttosht.

- La elección del lugar de la presa de Toudgha, diferente al planeado en 1986,  así como un cambio en el objetivo de la presa, pasando de ser agrícola a turístico lo que supuso impedir a los pequeños agricultores y a los profesionales forestales que se beneficiasen del proyecto, haciendo crecer la distancia entre sus intereses y el proyecto del gobernador de Tinghir, quien defendía los intereses de los grandes especuladores.

- El engaño en la presentación del proyecto en los medios de comunicación y redes sociales, aportando sólo el nombre del proyecto y el coste, establecido en 400.000 mil dírhams, haciendo que los agricultores de Temttosht buscasen ayuda para restablecer sus derechos, convirtiéndose nuestro sindicato en un refugio seguro para ellos, al crearla asociación AitHani la Oficina Regional de Tinghir en abril de 2017, comenzando así una carrera frenética de ataques a los pequeños agricultores y profesionales forestales a través de una feroz agresión por parte de las autoridades de Tinghir y de quienes los apoyan en el sindicato de agricultores.

En estas condiciones se llevaron a cabo las obras de construcción por parte de la empresa Stam. Los agricultores se preguntan por su lugar en el proyecto y por los derechos de los colectivos étnicos y por la organización sindical agrícola tras la publicación de fotos y vídeos, en los que se mantenían conversaciones con agricultores y agricultoras para informar a la opinión pública y a los habitantes del problema existente. Los habitantes de Temttosht organizaron el 15 de noviembre de 2017 un marcha de protesta dirigiéndose hacia las obras de la presa para protestar allí demandando sus derechos legítimos:

- Se paralizaron las obras de la presa, causando a la empresa unos costes económicos diarios de cuatrocientos mil dírhams. Más de 800 manifestantes, agricultores y agricultoras se empeñaron en que sus reclamaciones fuesen aplicadas o sino morirían en sus tierras.

- El ataque de las autoridades, encabezadas por el gobernador de la región de Tinghir, al secretario general regional de nuestro sindicato responsabilizándolo de la manifestación y sus demandas.

- El rechazo del gobernador de Tinghir a nuestra petición de entablar un diálogo y unas negociaciones sobre las demandas de los pequeños agricultores y profesionales forestales, amenazando al secretario general regional de nuestro sindicato de detenerlo si no disolvía la manifestación.

- A pesar de la intimidación, las amenazas, las negociaciones y las maniobras ejercidas sobre las organizaciones de derechos humanos, el empeño de los agricultores y las agricultoras en aferrarse a sus demandas legítimas y al derecho a la tierra, al agua y a las riquezas naturales de todo ser humano no hizo sino aumentar.

- El miércoles 6 de diciembre de 2017 el gobernador de Tinghir decidió organizar un día de diálogo con los manifestantes en la sede de la empresa Stam en la presa con la presencia de un representante del Ministerio del Agua, asistido por los marcos nacionales del sindicato agrícola, quienes se implicaron para plantear los problemas legales y de derechos, así como las demandas legítimas de los pequeños agricultores y profesionales forestales:

            1.- La petición del gobernador general a abrir la puerta a recursos administrativos teniendo en cuenta el fraude demostrado por parte de los especuladores, ocasionando que las autoridades de Tinghir anexionasen  sus tierras privadas a las comunales, lo que quita legitimidad a las obras de la empresa consideradas por los pequeños agricultores y profesionales forestales como una ocupación de sus tierras y un ataque a sus derechos.

            2.- El rechazo a los representantes de los grupos nombrados por las autoridades para facilitar el fraude y el control sobre las tierras individuales y comunales transfiriéndolas a los especuladores. La petición de que sus asociaciones parlamentarias se constituyan democráticamente y responsabilizar a los manipuladores de los derechos de los grupos étnicos de la tribu Ait Hani y Ait Merghad, encabezados por el gobernador de Tinghir, por sus excesos en este absurdo proyecto.

            3.- El rechazo al proyecto turístico de la presa  y la construcción de una presa agrícola que respete sus derechos legítimos a explotar el agua para fines agrícolas en sus proyectos en las tierras comunales que deben ser repartidas. Llevar a cabo proyectos agrícolas de desarrollo con la financiación del Fondo para proyectos del ‘Plan Marruecos Verde’.

            4.- Responsabilizar al líder de Ait Hani por sus manipulaciones en los proyectos de desarrollo de la “Iniciativa Nacional de Desarrollo Humano” encabezados por el proyecto de agua potable en Temttosht.

El gobernador de Tinghir, quien amenazó con detener a los luchadores sindicalistas y a los jóvenes de Temttosht, se enfureció declarando su retirada de la reunión de una forma inapropiada para un responsable regional que ha elegido el camino del diálogo y quien debe escuchar a todos con elegancia y respetando la dignidad de los ciudadanos.

El gobernador de Tinghir no se detuvo aquí, sino que pagó a la empresa Stam por:

            1. Demandar en Ouarzazate a siete agricultores exigiéndoles que disolviesen las protestas y que asumiesen las pérdidas, es decir, la ocupación de sus tierras.

            2. Presentar una denuncia en la fiscalía general contra el secretario general regional de nuestro sindicato y siete agricultores, a los que se les atribuye la responsabilidad de organizar la protesta en el lugar de las obras.

            Son los métodos de la nueva era en la que las leyes se emplean como medio para atentar contra los derechos de los pequeños agricultores y profesionales forestales, mientras se mantienen los derechos de los grandes propietarios inmobiliarios para hacerse con el control de las tierras de todos. Un nueva era a la que consideramos la otra cara de “los años de plomo”, ha mostrado lo siguiente:

1.- El 6 de enero de 2018 tuvo lugar una reunión en Tinghir entre el gobernador regional y los parlamentarios de Tinghir, atacando los derechos de los manifestantes, agricultoras y agricultores en Temttosht, en un intento de disuadirlos de defender sus derechos legítimos, considerándolos fuera de la ley y defendiendo los excesos del gobernador.

2.- En el mismo día, los parlamentarios intentaron engañar a las agricultoras y a los agricultores haciéndoles creer que ellos defendían sus derechos  al exigirles que disolvieran la protesta, en un intento de aprobar el proyecto a través de políticas de demoras y de aplazamientos para cometer fraude.

Tras el rechazo de los agricultores a esas políticas y haber responsabilizado  a las autoridades y a los parlamentarios de su padecer, exigiendo que los saqueadores del dinero público de la región sean perseguidos y rindan cuentas, volvieron a la prefectura para tomar una decisión injusta contra los manifestantes defendiendo el proyecto de los especuladores inmobiliarios  a cuenta del sufrimiento de agricultoras y agricultores.

3.- En la noche del 9 de enero de 2018 se movilizaron a cientos de efectivos represores asediando a los manifestantes y disolviéndolos por la noche preparándose para cometer la masacre contra los campesinos y campesinas.

4.- El miércoles 10 de enero de 2018 alrededor de las 10 de la mañana mientras se reunían alrededor de 150 agricultoras y sus hijos cerca de la presa rodeada por las fuerzas represoras, fueron atacados con palos y piedras causando heridos y 13 detenciones, entre ellas la del sindicalista Itto Oudouh, miembro de la oficina regional de Tinghir y miembro de la Comité Nacional de Gestión del Sindicato Agrícola.

5.- El fiscal del tribunal de primera instancia de Ouarzazate decidió el 13 de enero de 2018 detener a seis manifestantes de la presa de Toudgha: Yasin Gharmin, Mohammed Alut, Ibrahim Zaabit, Basu Muhda, Rachid Abdi y Basu Urhou. Otros cinco opositores fueron puestos en libertad: Itto Oudouh, Muha Bamu, Hassan Zalmat, Mohammed Karoush y Husain Gharmin y tendrán que comparecer en los juzgados el lunes 15 de enero de 2018.

6.- El jueves 12 de enero de 2018, Zaid Takrayot el secretario general regional de nuestro sindicato fue reclamado por la gendarmería de Tinghir para ser interrogado por una queja interpuesta contra él por  el líder de Ait Hani, por unas declaraciones en unos vídeos de la protesta, siendo detenidobajo custodia por decisión del Subsecretario, esperando que sea puesto en libertad el 14 de enero de 2018 por los Juzgados  Municipales de Ouarzazate. El fiscal del tribunal de primera instancia de Ouarzazate decidió el 14 de enero de 2018 le detener y tendrá que comparecer en los juzgados el lunes 15 de enero de 2018. 

Nosotros, en la Oficina Nacional del Sindicato de Pequeños Agricultores y Profesionales Forestales, que pertenece a la Unión Marroquí del Trabajo declaramos lo siguiente:

            1. Nuestra firme condena a la represión y detención de agricultores que demandaban sus derechos legítimos en la presa de Toudgha, capitaneados por el sindicalista Itto Oudouh, exigiendo su inmediata puesta en libertad sin restricciones ni condiciones.

            2. Nuestra firme repulsa a las prácticas parlamentarias en la región alineadas con las prácticas del gobernador de Tinghir, involucrado en el control de las tierras comunales e individuales de los agricultores transferidas a los especuladores.

            3. Pedimos al estado que se mantengan los derechos de los agricultores a la tierra, al agua y a las riquezas naturales, así como asegurar su derecho al medioambiente y al desarrollo en la construcción de una presa agrícola, y asegurar su derecho a invertir en las tierras colectivas.

            4. Pedimos al estado que abra la puerta a un serio diálogo con nuestro sindicato sobre los derechos de los agricultores en la presa de Toudgha, como en el caso de la presa de Ghiss en Alhucemas y la detección de los involucrados en la corrupción en la región.

            5. Estamos dispuestos a defender los derechos de las y los agricultores en la presa de Toudgha a través de un diálogo serio y con todo tipo de resistencia, empezando por derribar lo alcanzado en la presa de Ghiss.

Instamos a todas las agricultoras y agricultores de Temttosht a seguir resistiendo en su lucha por sus legítimos derechos, aferrándose a su organización sindical agrícola, la única organización que busca acabar con los planes de los parlamentarios que violan su derecho a la tierra, al agua y a las riquezas naturales.
  
Agadir, 11 de enero de 2018.
Oficina Nacional

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