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samedi 12 mai 2018

Lettre ouverte à Monsieur le Secrétaire général du Parlement européen - protestation contre la situation économique et sociale au Maroc.



Objet : protestation contre la situation économique et sociale au Maroc.

Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la situation économique et sociale au Maroc. Dans sa réunion «session du martyre Brahim Saika», le bureau exécutif du syndicat national des petits paysans et employés forestiers réuni le 22 avril 2018 au siège national de l’Union Marocaine du travail à Casablanca, a traité la question des préparatifs du premier congrès du syndicat prévu pour juillet prochain, en vue du processus de développement du syndicat paysan au Maroc depuis sa naissance en juin 2012. Comme continuité de la lutte glorieuse des paysans pauvres au barrage Aoulouz des années 1980-1990 pour leur droit à la terre, l’eau et les richesses naturelles contre l’offensive des survivants du féodalisme et grands propriétaires fonciers au Souss soutenue par les politiques économiques de classe de l’État marocain visant :

1- L’accaparement de terres collectives (20 millions d’Hectares) et exploitation de l’eau d’irrigation (sources, canaux, barrages) ce qui implique l’épuisement des nappes phréatiques (des centaines de milliards de mètres cubes) par sur-pompage pour les domaines des grands propriétaires fonciers implantés sur les terres des paysans pauvres et financés par les fonds publics crédités du peuple marocain (68 milliards de dollars) en faveur des banques colonialistes internationales. Une agriculture de développement des cultures agricoles destinées à l’exportation et l'implantation de la concentration du capital dans l’agriculture pour but d’intégrer le capital commercial local dans le capital impérialiste.   
2- L’exploitation des coopératives et associations agricoles pour but d’arracher les biens publics accumulés par la sueur et le sang d’environ un million de familles paysannes, ce qui implique l’exploitation d’un million de femmes paysannes dans des conditions proches de l’esclavage. Ces familles sont enchainées par les crédits de la banque «Crédit Agricole du Maroc» pour payer les frais d’achats des vaches et leur alimentation pour fournir le lait à la coopérative COPAG et la société Centrale Laitière et les frais d’eau d’irrigation à la société Aman Souss de son propriétaire Aziz Akhenouch et des associations d’irrigation des paysans dominées par son ministère. Sans oublier l’exploitation des femmes paysannes dans les coopératives féminines (l’huile d’Argan, le Safran et autres). Par contre, les grands propriétaires fonciers exploitent massivement les ressources d’eau et consomment l’électricité sans en payer les frais, lesquels endettés de milliards de dirhams et profitent malgré tout du soutien du projet dit «Plan Maroc Vert».
3- L’esclavage moderne des paysans pauvres (spécialement les femmes paysannes pauvres) comme ouvriers agricoles aux domaines des grands propriétaires fonciers. Ils sont privés des simples droits de travail tel le salaire minimum, la caisse social, l’assurance médical (contre les maladies graves comme les cancers causés par les produits toxiques utilisés dans la production des légumes et fruits), des vacances payées, maternité ...
4- La pollution des terres et nappes phréatiques par l’utilisation massive des pesticides au niveau des productions agricoles (production des bananes) ce qui menace l’équilibre écologique. L’excès des produits cancérigènes dans la production des agrumes et primeurs, ce qui condamne la santé des consommateurs.
5- Détournement de fonds publiques à travers de faux projets (projets de l’INDH) dans les campagnes isolées (douars des petits paysans et employés forestiers) au détriment des droits fondamentaux par des conseils communaux, provinciaux et régionaux dirigés par les partis politique soutenus par le gouvernement. Les autorités au niveau régional, provincial et local veillent sur l’acquisition des terres collectives dans les campagnes et banlieues des villes par les grands propriétaires fonciers et leurs sociétés immobilières qui profitent de la spéculation foncière. Les autorités dirigent une grande opération de constitution des dizaines de milliers d’associations utilisées comme moyen de vol de fonds publics de paysans regroupés dans leurs groupements d’habitats douars) sans dignité. Les jeunes paysans quittent l’école pour rejoindre les camps d’exploitation industriels dans les grandes villes et vivent dans des bidonvilles pour nourrir leurs pauvres familles.
6- L’exploitation des mines (phosphate, or, argent et autres) dans les terres collectives où les paysans pauvres sont exploités comme ouvriers dans ces gisements dans des conditions proches de l’esclavage. Ces grands projets (les mines de phosphate, l’or à Tata, l’argent à Imider Tinghir et Zgouder Tawayalt à Taroudant, charbon à Jrada) appauvrissent la nappe phréatique et polluent les terres et l’eau par des millions de tonnes de déchets toxiques jetés quotidiennement dans les cours d’eau pour développer le capital impérialiste à travers les multinationales.
7- La construction de méga-installations capitalistes sur les terres collectives (projets Nour à Ouarzazat et Midelt, les autoroutes, aéroports, ports, chemins de fer, le projet marina d’Agadir, les palais des Emirs du golf à Tanger et Agadir, le port touristique à Alhoceima, le barrage touristique de  Tinghir) sans dédommagement à leurs propres propriétaires. Les autorités conduisent des répressions massives contre les protestations de revendications des paysannes pauvres pour leurs droits. De l’autre côté l’État continue à menotter la classe moyenne par des crédits immobiliers qui valent des centaines de milliards de dirhams au détriment des terres collectives et du droit à la santé, l’enseignement et le travail par l’encouragement de la privatisation des institutions publiques et le travail par contrat.
8- Le soutien de la mafia de l’immobilier, le bois et la drogue à travers le pillage des richesses forestières (le cèdre, genévrier, chêne, argan, cannabis …) et l’exploitation des terres collectives pour le blanchiment d’argent.
9- La répression contre les libertés syndicales pour but d’affaiblissement de l’union ouvrière sous prétexte des dites «paix sociale»,  «cause nationale», «entreprise citoyenne», «libre échange», «commerce libre». De l’autre côté on expulse collectivement les ouvriers et ouvrières et on privatise les entreprises nationales en faveur du capital commercial et impérialiste  à des prix dérisoires.
10- la répression des mouvements protestataires populaires dans les villes et campagnes (Alhoceima, Jerada, Tinghir, Zagora…) et la condamnation des militants à des peines lourdes pour mettre fin aux protestations pour des revendications économiques et sociales, alors que la majorité des partis politiques sont impliqués dans le viol des droits du peuple marocain.

Dans le cadre de ces politiques économiques de classe soutenues par le capital impérialiste, la France, le protecteur des intérêts impérialistes au Maroc, veille sur l’exploitation des ouvriers et paysans par la participation de ses entreprises, qui a dépassé dans le domaine de fabrication de voitures au Maroc le plafond de production d’un million de voitures et passe à la production d’une voiture chaque minute. Cela aboutit au développement du capital impérialiste par l’exploitation des descendants des paysans comme ouvriers dans les entreprises françaises et internationales installées dans tous les secteurs au Maroc.

C’est l’une des hautes formes du nouveau colonialisme qui domine la vie économique, sociale et culturelle des ouvriers et paysans et des petits fonctionnaires dans le but d’exterminer la classe moyenne et intégrer le capital commercial qui détient le pouvoir dans le capital impérialiste mondial.

Le syndicat paysan au Maroc dénonce ces politiques économiques de classe et appelle la classe ouvrière, l’alliée historique des paysans, à l’unité contre l’illusion de la propagande politicienne qui sert les intérêts des classes qui détiennent le pouvoir.

Tous pour instaurer la lutte collective pour les droits des ouvriers et paysans en s’inspirant de la vraie lutte nationale pour laquelle nos martyres (ouvriers et paysans) ont fait couler leur sang contre le colonialisme.

Nous vous demandons donc, Monsieur le Secrétaire général, de transmettre notre lettre aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les accords d’association avec l’UE.

Casablanca le 12 mai 2018

Le bureau exécutif 

vendredi 16 mars 2018

Accaparement de terres collectives et vol de biens publics au Maroc


Lettre ouverte à :

Monsieur le Secrétaire général du Parlement européen

M. le Président de la Sous-commission "droits de l'homme"

Objet : Accaparement de terres collectives et vol de biens publics au Maroc

Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la situation des paysans de Tamtatoucht, le village natal de Zaid U Hmad, un des héros de la résistance au djebel Baddou après la bataille de Bougafer à Saghrou au sud-est du Maroc, dernier front de la résistance contre le colonialisme en 1934. Ce village est aujourd’hui mis sous couvre-feu par le régime marocain pour permettre la réalisation du projet dit de «barrage touristique» de Toudgha, financé avec 40 millions d’euros de fonds publics. Ce projet, lancé par Aziz Akhannouch, chef et patron des terres et mers au Maroc, est destiné à enrichir ses amis spéculateurs fonciers par l’exploitation des terres collectives des tribus amazigh Ait Merghad, une population d’environ 50 000 habitants, et de la commune d’Ait Hani, à laquelleTamtatoucht appartient, qui compte 18 000  habitant.
C’est une autre façon d’occuper les terres des paysans pauvres, tout comme le projet dit de  «port touristique» à Al Hoceima, les complexes immobiliers Marina à Agadir et d’autres à travers le Maroc. Le seul but de ces prédateurs est d’occuper les 20 millions d’hectares de terres collectives qui contiennent entre autres des mines d’or et d’argent. Ces terres sont arrachées à leurs vrais propriétaires, les paysans amazighs déjà appauvris par les lois coloniales françaises.
Depuis février 2017, début des travaux du ce projet, les paysans de Tamtatoucht, appauvris et marginalisés par la négligence de l'État depuis 62 ans, se sont mobilisés contre le projet. Ce projet menace aujourd’hui leur existence même, par l’offensive menée contre leurs terres et leurs ressources naturelles. Pour survivre, ils doivent mener une lutte dans l’esprit de Zaid U Hmad contre la Hogra (mépris).
Le 15 novembre 2017, 1000 paysans de Tamtatoucht, en majorité des femmes, ont conduit une marche vers le chantier du barrage, l’occupant et arrêtant les travaux. Les autorités de Tinghir ont refusé de négocier avec notre syndicat, dont le gouverneur a insulté le secrétaire général, Zaid Takrayout, leader de la lutte contre le vol des biens publics à Tinghir et a lancé une série d’inculpations contre lui.
Le sit-in des paysans, organisé principalement par les femmes paysannes, a duré 57 jours.
Le 10 janvier 2018 à 6h  du matin, 1000 hommes de forces de répressions ont occupé le lieu du sit-in, à 9h les paysans ont marché vers le barrage, et leur marche a été écrasée, 11 paysans dont une femme ont été arrêtés et déférés au tribunal de Ouarzazate.
Le 11 janvier 2018 le secrétaire général du syndicat Zaid Takrayout a été arrêté lui aussi et déféré au tribunal de Ouarzazate.
Le 5 février 2018 le tribunal de première instance a émis une lourde sentence :
- Une année ferme au secrétaire général du syndicat.
- Dix mois fermes à six paysans détenus.
- Cinq mois avec sursis à cinq autres paysans, dont une femme.
- Une amende de 2000 dirhams chacun.
Le 7 mars 2018 la cour d’appel de Ouarzazate a confirmé les sentences avec réduction de deux mois pour six prisonniers, 8 mois au lieu de 10 et une amende de 1000 au lieu de 2000 dirhams.
Voici la liste des prisonniers :
-         Zaid Takrayout né en 1963, marié, trois enfants.
-         Bassou Arhou né en 1978, marié, cinq enfants.
-         Brahim Zâabit né en 1984, marié, un enfant.
-         Bassou Mouhda né en 1984, marié, cinq enfants.
-         Mohamed Allout né en 1993, célibataire.
-         Rachid Abdi né en 1994,  célibataire.
-         Yassine Ghermin né en 1995, célibataire.
Leurs familles n’ont rien à manger !
Depuis les arrestations des leaders du Hirak du Rif toutes les manifestations sont écrasées et leurs leaders sont arrêtés et poursuivis. Une nouvelle ère de répression organisée pas l'État s’est ouverte au Maroc comme suite de la guerre en Syrie. Une répression soutenue par les instances dirigeants de l’Union européenne, en particulier par la France, après la visite de monsieur Macron au Maroc en juin dernier pour soutenir le régime marocain, qui a appliqué et suivi dès lors la logique de la matraque contre les manifestants et ouvert les portes de ses prisons.
Une analyse de cette situation critique nous conduit à conclure que les membres de l’Union européenne, en particulier la France, soutiennent les spéculateurs immobiliers marocains contre les intérêts des paysans, avec leurs dons et crédits pour soutenir les politiques anti-démocratiques du régime marocain. Le peuple marocain est endetté à hauteur d’environ 68 milliards de dollars, tandis que des millions d’euros traversent la Méditerranée chaque jour sous forme de produits miniers, agricoles et halieutiques exportés, sans que les paysans en bénéficient. Aujourd’hui ils se retrouvent chassés définitivement de leurs terres, par une politique de véritable ségrégation, d’apartheid.
Cette situation critique permanente provoque une ébullition qui se manifeste chaque jour sur divers fronts d’action populaire, et fait des victimes et des prisonniers, en premier lieu chez les paysans.
Le dossier Brahim Saika, martyr de la lutte contre la mafia immobilière dans la région Guelmim Oued Noon, est toujours en tête de l’ordre du jour de notre lutte, Mey Aicha, sa mère, a défendu ce dossier depuis deux ans, en vain. Les spéculateurs immobiliers sahraouis ont tenté à plusieurs reprises de liquider l’affaire, mais Mey Aicha est une femme paysanne qui préfère mourir de faim plutôt que trahir le sang du martyr.
Nous vous demandons donc, Monsieur le Secrétaire général, de transmettre notre lettre aux parlementaires pour les informer d’une situation grave que leur silence ne ferait que cautionner. L’Union européenne, de par ses accords d’association avec le Maroc, est partie prenante dans le conflit entre le régime marocain et les paysans. Il nous semble donc urgent que le Parlement adopte une résolution exigeant du Conseil qu’il rappelle au gouvernement marocain ses engagements à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques, pris dans les accords d’association avec l’UE.

Agadir, le 17 mars 2018
Amal Lahoucine
Secrétaire  général

jeudi 25 janvier 2018

Declaración sobre la Presa de Toudgha


Unión Marroquí del Trabajo
Sindicato Nacional de Pequeños Agricultores y Profesionales Forestales

Declaración sobre la Presa de Toudgha

Las presas, desde lo que se vino a llamar en los años 70 del pasado siglo la ‘política de las presas’ que tenía como objetivo irrigar un millón de hectáreas según alegó el estado, se consideran proyectos soberanos. Sin embargo, en realidad fueron proyectos para hacerse con el control de las tierras de los pequeños agricultores y profesionales forestales. El embalse de Aoulouz fue un buen ejemplo de esto, donde el sindicato de agricultores informó de la tragedia sufrida por la gente de Ouzioua al ser obligada a migrar en una condiciones inhumanas y con indemnizaciones ridículas e indignas. Su lucha fue la que originó la creación de este sindicato, que se fue extendiendo por el país y que informaba de los problemas de los pequeños agricultores y los profesionales forestales, así como del papel de las especulaciones inmobiliarias en la obstaculización del desarrollo del valle.

Todavía las mismas políticas clasistas que satisfacen los intereses de los grandes propietarios inmobiliarios, como el valle del Souss, continúan a través del control de las tierras comunales, explotando los representantes de los grupos nombrados y ridiculizados por la autoridades para justificar el saqueo de sus tierras, y por consiguiente la creación de grandes proyectos agrícolas capitalistas financiados con préstamos y apoyos de grandes fondos, a la cabeza el Fondo del Plan Marruecos Verde, el control del agua de las presas y llevarla a estos grandes proyectos agrícolas, como el riego de El Guerdane y la explotación de pequeños agricultores en la inundación de presas, a través de lo que se denomina asociaciones de usuarios de agua con fines agrícolas y empresas de distribución de agua, como la empresa Aman Souss del ministro de agricultura. La política de presas no se detiene aquí, sino que se creó un modelo de proyectos especulativos en las llamadas presas turísticas, como la presa de Toudgha. Este proyecto minero cometió graves violaciones, tales como:

- Las autoridades, encabezas por el gobernador de Tinghir, a través del presidente de la comuna de Ait Haniy representantes de colectivos étnicos capitaneados por la asociación de Temttosht, transfirieron 96 hectáreas para una explotación temporal, a cargo de la empresa Stam y de los especuladores. Las obras llevadas a cabo finalizaron sin que se hubiese implicado a los habitantes a través de la asociación, que de hecho no existe, incumpliendo la ley al imponer los  representantes que las autoridades nombraron de por vida.

- Anexión de las tierras privadas de los agricultores a las tierras comunales para imponer el carácter de grupo en el sector inmobiliario sobre el proyecto de la presa, actuando por lo tanto de forma unilateral preparándose para la destrucción de todas las tierras comunales para los especuladores inmobiliarios en el sector del turismo y de la construcción, comenzando con la concesión de la empresa Al-Omrande 200 hectáreas para abrir la veda a los especuladores inmobiliarios.

- El fraude en los recursos administrativos, de lo que se aprovechó el presidente de la asociación de Ait Hani en un descuido de los pequeños agricultores y profesionales forestales, y que tenía como objetivo sus tierras.

- La falta de involucración de los pequeños agricultores y profesionales forestales en el proyecto mismo, controlado desde arriba según los intereses de los especuladores, causando problemas al gobernador de Tinghir al rebasar el concepto de asociación entre el estado, las asociaciones y los habitantes en proyectos sensibles como éstos, lo que confirma la intención de las autoridades de controlar las tierras, expulsar a sus habitantes y construir proyectos que no están relacionados con el desarrollo de su región.

- El uso de la violencia para expulsar de forma inhumana y violando los derechos humanos de los profesionales forestales de las zonas de obras de la presa. Profesionales forestales que representan la gran mayoría en las cuatro asociaciones de la tribu de Ait Merghad, la tribu del mártir opositor Zayed Ahmad, y Temttosht.

- La elección del lugar de la presa de Toudgha, diferente al planeado en 1986,  así como un cambio en el objetivo de la presa, pasando de ser agrícola a turístico lo que supuso impedir a los pequeños agricultores y a los profesionales forestales que se beneficiasen del proyecto, haciendo crecer la distancia entre sus intereses y el proyecto del gobernador de Tinghir, quien defendía los intereses de los grandes especuladores.

- El engaño en la presentación del proyecto en los medios de comunicación y redes sociales, aportando sólo el nombre del proyecto y el coste, establecido en 400.000 mil dírhams, haciendo que los agricultores de Temttosht buscasen ayuda para restablecer sus derechos, convirtiéndose nuestro sindicato en un refugio seguro para ellos, al crearla asociación AitHani la Oficina Regional de Tinghir en abril de 2017, comenzando así una carrera frenética de ataques a los pequeños agricultores y profesionales forestales a través de una feroz agresión por parte de las autoridades de Tinghir y de quienes los apoyan en el sindicato de agricultores.

En estas condiciones se llevaron a cabo las obras de construcción por parte de la empresa Stam. Los agricultores se preguntan por su lugar en el proyecto y por los derechos de los colectivos étnicos y por la organización sindical agrícola tras la publicación de fotos y vídeos, en los que se mantenían conversaciones con agricultores y agricultoras para informar a la opinión pública y a los habitantes del problema existente. Los habitantes de Temttosht organizaron el 15 de noviembre de 2017 un marcha de protesta dirigiéndose hacia las obras de la presa para protestar allí demandando sus derechos legítimos:

- Se paralizaron las obras de la presa, causando a la empresa unos costes económicos diarios de cuatrocientos mil dírhams. Más de 800 manifestantes, agricultores y agricultoras se empeñaron en que sus reclamaciones fuesen aplicadas o sino morirían en sus tierras.

- El ataque de las autoridades, encabezadas por el gobernador de la región de Tinghir, al secretario general regional de nuestro sindicato responsabilizándolo de la manifestación y sus demandas.

- El rechazo del gobernador de Tinghir a nuestra petición de entablar un diálogo y unas negociaciones sobre las demandas de los pequeños agricultores y profesionales forestales, amenazando al secretario general regional de nuestro sindicato de detenerlo si no disolvía la manifestación.

- A pesar de la intimidación, las amenazas, las negociaciones y las maniobras ejercidas sobre las organizaciones de derechos humanos, el empeño de los agricultores y las agricultoras en aferrarse a sus demandas legítimas y al derecho a la tierra, al agua y a las riquezas naturales de todo ser humano no hizo sino aumentar.

- El miércoles 6 de diciembre de 2017 el gobernador de Tinghir decidió organizar un día de diálogo con los manifestantes en la sede de la empresa Stam en la presa con la presencia de un representante del Ministerio del Agua, asistido por los marcos nacionales del sindicato agrícola, quienes se implicaron para plantear los problemas legales y de derechos, así como las demandas legítimas de los pequeños agricultores y profesionales forestales:

            1.- La petición del gobernador general a abrir la puerta a recursos administrativos teniendo en cuenta el fraude demostrado por parte de los especuladores, ocasionando que las autoridades de Tinghir anexionasen  sus tierras privadas a las comunales, lo que quita legitimidad a las obras de la empresa consideradas por los pequeños agricultores y profesionales forestales como una ocupación de sus tierras y un ataque a sus derechos.

            2.- El rechazo a los representantes de los grupos nombrados por las autoridades para facilitar el fraude y el control sobre las tierras individuales y comunales transfiriéndolas a los especuladores. La petición de que sus asociaciones parlamentarias se constituyan democráticamente y responsabilizar a los manipuladores de los derechos de los grupos étnicos de la tribu Ait Hani y Ait Merghad, encabezados por el gobernador de Tinghir, por sus excesos en este absurdo proyecto.

            3.- El rechazo al proyecto turístico de la presa  y la construcción de una presa agrícola que respete sus derechos legítimos a explotar el agua para fines agrícolas en sus proyectos en las tierras comunales que deben ser repartidas. Llevar a cabo proyectos agrícolas de desarrollo con la financiación del Fondo para proyectos del ‘Plan Marruecos Verde’.

            4.- Responsabilizar al líder de Ait Hani por sus manipulaciones en los proyectos de desarrollo de la “Iniciativa Nacional de Desarrollo Humano” encabezados por el proyecto de agua potable en Temttosht.

El gobernador de Tinghir, quien amenazó con detener a los luchadores sindicalistas y a los jóvenes de Temttosht, se enfureció declarando su retirada de la reunión de una forma inapropiada para un responsable regional que ha elegido el camino del diálogo y quien debe escuchar a todos con elegancia y respetando la dignidad de los ciudadanos.

El gobernador de Tinghir no se detuvo aquí, sino que pagó a la empresa Stam por:

            1. Demandar en Ouarzazate a siete agricultores exigiéndoles que disolviesen las protestas y que asumiesen las pérdidas, es decir, la ocupación de sus tierras.

            2. Presentar una denuncia en la fiscalía general contra el secretario general regional de nuestro sindicato y siete agricultores, a los que se les atribuye la responsabilidad de organizar la protesta en el lugar de las obras.

            Son los métodos de la nueva era en la que las leyes se emplean como medio para atentar contra los derechos de los pequeños agricultores y profesionales forestales, mientras se mantienen los derechos de los grandes propietarios inmobiliarios para hacerse con el control de las tierras de todos. Un nueva era a la que consideramos la otra cara de “los años de plomo”, ha mostrado lo siguiente:

1.- El 6 de enero de 2018 tuvo lugar una reunión en Tinghir entre el gobernador regional y los parlamentarios de Tinghir, atacando los derechos de los manifestantes, agricultoras y agricultores en Temttosht, en un intento de disuadirlos de defender sus derechos legítimos, considerándolos fuera de la ley y defendiendo los excesos del gobernador.

2.- En el mismo día, los parlamentarios intentaron engañar a las agricultoras y a los agricultores haciéndoles creer que ellos defendían sus derechos  al exigirles que disolvieran la protesta, en un intento de aprobar el proyecto a través de políticas de demoras y de aplazamientos para cometer fraude.

Tras el rechazo de los agricultores a esas políticas y haber responsabilizado  a las autoridades y a los parlamentarios de su padecer, exigiendo que los saqueadores del dinero público de la región sean perseguidos y rindan cuentas, volvieron a la prefectura para tomar una decisión injusta contra los manifestantes defendiendo el proyecto de los especuladores inmobiliarios  a cuenta del sufrimiento de agricultoras y agricultores.

3.- En la noche del 9 de enero de 2018 se movilizaron a cientos de efectivos represores asediando a los manifestantes y disolviéndolos por la noche preparándose para cometer la masacre contra los campesinos y campesinas.

4.- El miércoles 10 de enero de 2018 alrededor de las 10 de la mañana mientras se reunían alrededor de 150 agricultoras y sus hijos cerca de la presa rodeada por las fuerzas represoras, fueron atacados con palos y piedras causando heridos y 13 detenciones, entre ellas la del sindicalista Itto Oudouh, miembro de la oficina regional de Tinghir y miembro de la Comité Nacional de Gestión del Sindicato Agrícola.

5.- El fiscal del tribunal de primera instancia de Ouarzazate decidió el 13 de enero de 2018 detener a seis manifestantes de la presa de Toudgha: Yasin Gharmin, Mohammed Alut, Ibrahim Zaabit, Basu Muhda, Rachid Abdi y Basu Urhou. Otros cinco opositores fueron puestos en libertad: Itto Oudouh, Muha Bamu, Hassan Zalmat, Mohammed Karoush y Husain Gharmin y tendrán que comparecer en los juzgados el lunes 15 de enero de 2018.

6.- El jueves 12 de enero de 2018, Zaid Takrayot el secretario general regional de nuestro sindicato fue reclamado por la gendarmería de Tinghir para ser interrogado por una queja interpuesta contra él por  el líder de Ait Hani, por unas declaraciones en unos vídeos de la protesta, siendo detenidobajo custodia por decisión del Subsecretario, esperando que sea puesto en libertad el 14 de enero de 2018 por los Juzgados  Municipales de Ouarzazate. El fiscal del tribunal de primera instancia de Ouarzazate decidió el 14 de enero de 2018 le detener y tendrá que comparecer en los juzgados el lunes 15 de enero de 2018. 

Nosotros, en la Oficina Nacional del Sindicato de Pequeños Agricultores y Profesionales Forestales, que pertenece a la Unión Marroquí del Trabajo declaramos lo siguiente:

            1. Nuestra firme condena a la represión y detención de agricultores que demandaban sus derechos legítimos en la presa de Toudgha, capitaneados por el sindicalista Itto Oudouh, exigiendo su inmediata puesta en libertad sin restricciones ni condiciones.

            2. Nuestra firme repulsa a las prácticas parlamentarias en la región alineadas con las prácticas del gobernador de Tinghir, involucrado en el control de las tierras comunales e individuales de los agricultores transferidas a los especuladores.

            3. Pedimos al estado que se mantengan los derechos de los agricultores a la tierra, al agua y a las riquezas naturales, así como asegurar su derecho al medioambiente y al desarrollo en la construcción de una presa agrícola, y asegurar su derecho a invertir en las tierras colectivas.

            4. Pedimos al estado que abra la puerta a un serio diálogo con nuestro sindicato sobre los derechos de los agricultores en la presa de Toudgha, como en el caso de la presa de Ghiss en Alhucemas y la detección de los involucrados en la corrupción en la región.

            5. Estamos dispuestos a defender los derechos de las y los agricultores en la presa de Toudgha a través de un diálogo serio y con todo tipo de resistencia, empezando por derribar lo alcanzado en la presa de Ghiss.

Instamos a todas las agricultoras y agricultores de Temttosht a seguir resistiendo en su lucha por sus legítimos derechos, aferrándose a su organización sindical agrícola, la única organización que busca acabar con los planes de los parlamentarios que violan su derecho a la tierra, al agua y a las riquezas naturales.
  
Agadir, 11 de enero de 2018.
Oficina Nacional

mardi 17 mai 2016

رسالة إلى المنتظم الدولي لحماية النقابيين الفلاحين



بعد اللقاء التواصلي مع فلاحي أيت بعمران ـ وادنون المنظم من طرف النقابة الوطنية للفلاحين الصغار والمهنيين الغابويين بسيدي إفني يوم الاحد 15 ماي 2016، اللقاء الناجح رغم الإشاعات والتشويش وترهيب وتخويف الفلاحين من طرف مافيا العقار.

قام رواد مافيا العقار بالمنطقة بتقديم شكايات كيدية جديدة ضد المناضلين النقابيين بالمكتب الإقليمي الجديد لسيدي إفني، الغرض منها تكميم افواهم وعدم البوح بالحقيقة أو سجنهم وحتى اغتيالهم كما هو الشأن بالنسبة للشهيد صيكا إبراهيم.

أمام هذا الهجوم الجديد على مناضلي نقابتنا :

ـ نطالب من منظمة العمل الدولية ولجنة حقوق الإنسان بالأمم المتحدة توفير الحماية لمناضلي نقابتنا مما يهدد سلامتهم الجسدية وحياتهم.

ـ نطالب الدول المانحة ل"مخطط المغرب الأخضر" سواء بقروض أو إعانات دولية بفتح تحقيق دولي حول الإختلالات الإدارية والمالية لملف "صبار أيت بعمران" ومحاسبة المسؤولين عن ذلك.

الكاتب العام الوطني
امال الحسين


jeudi 26 novembre 2015

Kleinbauern und Forstprofis Rechte Seit der Kolonialgesetze Immobilienspekulation


Marokkanischen Gewerkschaft

SNPPPF

Provincial Bureau of Agadir Idaoutanan


Wald Rechte von Kleinbauern und Profis

Seit der Kolonialgesetze Immobilienspekulation





 Souss ist eine der wichtigsten Material Grundlage der Geschichte und Zivilisation unseres Landes im Zusammenhang mit der Entwicklung der sozio-kulturellen Bewegung in Marokko. Dies hat das bürgerliche Leben des Menschen nordafrikanischen und europäischen Süden aus. Die Dokumentation ist, durch die Namen von Wald- und Hirtengemeindeländereien, der Atlantikküste, das Atlas-Minen, Wasserquellen, die Grenzen zwischen den Stämmen, Akte der Lande-Eigenschaften ..., ein wichtiges historisches Denkmal in der Zivilisation an der Spitze und Anti-Atlas im Süden Marokkos, die von der amarigh Charakter angenommen wird. All dies hatte die Französisch Kolonialismus geschoben, um seine Operationen in der Souss stützen, Traves zu tenure, Wasser und natürliche Ressourcen von Hand beschlagen und Feuer landen, take down die kollektive Landbesitz und Herrschaft Betriebs Finanzierung es und deckte seine Politik durch die Gesetze der Kolonialklasse, zwischen 1912 und 1938, um die Verletzung von Waldflächen an kleine Landwirte und Fachleute, die meisten von ihnen Bauern verwandelt zu legitimieren arme landlose Arbeiter und unterziehen mehrere kapitalistische Farmen in der Nähe von der Sklaverei in den Bereichen der Großgrundbesitzer. Die Anwendung der sogenannten Erhaltungssätze und Landverwaltungsentscheidung auf die Beseitigung Denkmal der Kultur in unserem Land durch Vernichtung von Dokumenten der lokalen kollektiven und privaten Eigentums.

Diese Politik der Kolonialklasse wieder seine Kontinuität durch andere neue Wege, um Bestände seit Ende 1956, um die Interessen des Kolonialismus zu schützen. Kleine und arme Bauern und forstwirtschaftliche Fachkräfte unterdrückt, ihre Revolten von Repression und ihrer inhaftierten Führer jedes Mal zerkleinert sie ihr Recht auf Land, Wasser und natürlichen Ressourcen zu erreichen.

Grundstücke und Guessima Mesguina in Agadir haben massive Verletzungen durch den Kolonialismus erlitten, wurde die Politik im Jahr 1956 nach dem Erdbeben in Agadir 1960. Diese Tragödie hat sich durch den Staat ausgenutzt worden erneuert und intensiviert werden, um das Denkmal zu entfernen Dokumentation Agadir liciter Bauernland durch die Immobilienmafia, durch private von den Behörden des Wilaya, der Regionalinspektion für Gehäuse und Land, Gemeinden und der Agentur der unterstützten Immobiliengesellschaften Landespflege in Agadir. Durch Spekulation und Grundrente, Landspekulanten ausländische und marokkanische gewaltsamen Land Guessima und Mesguina abdeckt, nach dem sogenannten Verwaltungsentscheidung (Forstwirtschaft und kollektive), mehr als 80 000 Hektar. Heute ist der Staat versucht, einen Akt der Land ohne legitime Grundlage Wurf Neben den legitimen Rechte der Bauern zu machen.

Innerhalb der Nationalen Union der Kleinbauern und forstwirtschaftliche Fachkräfte erklären wir:

1- Unsere Anklagen und Verurteilungen der Verletzungen, Unterdrückung, Verhaftungen, Scheinprozesse und Inhaftierung von kleinen und armen Bauern, Forstfachkräfte und Arbeiter, richtet Verwirkung ihr Recht auf Land, Wasser und natürlichen Ressourcen.

2 - Unsere Anklagen und Verurteilungen von Land Mafia in Agadir Souss im allgemeinen und im besonderen, besetzen Land und Guessima Mesguina durch Bodenspekulation durch die Wilaya von Souss Massat, der Regionalinspektion für Wohnungsbau und unterstützt Räumliche, Gemeinden und die Agentur der Landespflege in Agadir.

3- Unsere bedingungslose Solidarität mit all den kleinen und armen Bauern, Forstfachkräfte und unterdrückten Landarbeiter in der Souss, wird der Staat die Verantwortung für Verstöße gegen ihre legitimen Rechte belastet.

4- Unsere Ablehnung der Rechtsvorschriften der Kolonialklasse und den Betrieb der Wilaya der Gemeindevertreter für die Interessen der Landspekulanten, erfordern den Zustand angemessene Gesetze, um kollektives Eigentum zu schaffen und sicherzustellen, das Recht, Entwicklung, Arbeit und angemessenen Wohnraum für kleine und arme Bauern, Forstfachkräfte und Arbeiter.

5- Unsere Forderung an die Regierung, die Verhandlungen mit unseren Union zur Lage der Grundstücke und Guessima Mesguina öffnen Sie einfach einen demokratischen Weg, um die rechtmäßigen Eigentümer zu machen. Und begrenzen Bodenspekulation in einer Weise, die für die Entwicklung, wie durch das Völkerrecht angezeigt.

6- Unsere Vorbereitung und die Last auf den anhaltenden Kampf für die Wiederherstellung von Recht der Bauern und Mesguina Guessima durch keine Art von legitimen Kampf.

Wir nennen die kleinen und armen Bauern, Landarbeitern und forstwirtschaftliche Fachkräfte in das Programm des Kampfes unserer Union in der Frage der kollektiven Land, das fast 20 Millionen Hektar abdecken zu beteiligen. Dieses Programm wird auf den Regionalkongress sowohl Souss Massat und Guelmim Wad Noon gemeldet werden, in Gegenwart von dem nationalen Amt 2. Januar 2016 am Sitz der UMT Agadir.


Vive Kleinbauern und Forstarbeiter
Es lebe die Arbeiterklasse
Es leben die UMT

 
Agadir  24/11/2015

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